Le Public Interest Research Group (PIRG) Education Fund a publié un rapport sur les Chromebook de Google. Un dossier qui est loin d’être élogieux et tout en contradiction avec les affirmations du géant d’Internet concernant son appareil.
En raison de leur prix très attractif et suite à la pandémie de Covid 19, qui a contraint les élèves à étudier chez eux, leur vente a connu un boom exceptionnel. Toutefois, avec ce nouveau rapport, il semblerait que ceux-ci ne seraient pas une aussi bonne affaire que ça.
Une obsolescence qui coûte cher
Intitulé « Chromebook Churn », le rapport explique que les Chromebook ne durent pas aussi longtemps qu’ils le devraient. Cette limitation s’explique par la politique de Google qui consiste à stopper les mises à jour après cinq ou huit ans. Le manque de pièces de rechange est également pointé du doigt. De par leur conception, il est aussi difficile de leur trouver des pièces de rechange et donc, de les réparer. Le PIRG a fait le constat que plusieurs appareils achetés il y a trois ans, sont déjà inutilisables. Cela a pour conséquence de créer des déchets électroniques. Comme les Chromebook sont devenus une option pratique pour les écoles, cette limitation de leur durée coûte de l’argent aux contribuables. Ils ne peuvent pas non plus être revendus. Le rapport souligne que rien que l’allongement de cette durée, devrait faire économiser jusqu’à 1,8 milliard de dollars (soit environ 1,6 milliards d’euros) aux contribuables. En effet, cela leur évite de faire des dépenses inutiles pour remplacer le matériel.
Google pour sa défense, explique que « les mises à jour régulières du logiciel Chromebook ajoutent de nouvelles fonctionnalités et améliorent la sécurité de l’appareil toutes les quatre semaines, ce qui nous permet d’améliorer continuellement l’expérience logicielle tout en garantissant que les anciens appareils continuent de fonctionner de manière sûre et fiable jusqu’à ce que leurs limitations matérielles rendent extrêmement difficile la fourniture de mises à jour ».
Le PIRG livre ses recommandations
Le PIRG dans ses recommandations, exhorte Google à étendre sa politique de mise à jour. Il conseille aussi aux fabricants de matériel de fournir des composants pour les réparations. Ces derniers devraient également faciliter le remplacement des pièces et l’entretien des Chromebook. Cette institution estime que les utilisateurs de Chromebook devraient aussi pouvoir installer d’autres systèmes d’exploitation, tels que Linux. Lucas Rockett Gutterman de PIRG souligne que « si Google veut être une source de confiance pour des dizaines de millions d’étudiants, il doit fabriquer des ordinateurs portables sur lesquels les familles et les districts scolaires peuvent compter ».
Alors que Google vante les multiples avantages environnementaux de son appareil, notamment leur faible consommation d’énergie ainsi que leur conception réalisée « dans un souci de durabilité », Elizabeth Chamberlain, directrice du développement durable chez iFixit, est loin d’être de cet avis. Cette dernière souligne que « la grande majorité de l’impact environnemental d’un ordinateur portable se produit lors de sa fabrication ». Néanmoins, le plus gros problème réside dans le fait que les Chromebook ne sont pas recyclés. Le rapport note que seul un tiers de ces appareils ChromeOS est réellement décomposé et recyclé. Ces déchets électroniques ont bien évidemment des conséquences environnementales. La firme de Moutain View en réaction à ces affirmations, précise qu’elle « travaille toujours avec ses partenaires fabricants d’appareils pour construire de plus en plus d’appareils dans tous les segments avec des matériaux recyclés après consommation et certifiés, qui sont plus faciles à réparer et qui, au fil du temps, utilisent des processus de fabrication qui réduisent les émissions ».
