Le mardi 2 janvier, SpaceX a lancé une fusée Falcon 9 avec six satellites Starlink capables de transmettre des signaux téléphoniques de l’espace directement aux smartphones. Apparemment, ce premier ensemble de satellites n’a rien à voir avec les satellites habituels de l’entreprise, qui permettent aux internautes de se connecter à leur offre internet Starlink.
SpaceX a effectivement expliqué sur le réseau social X que « les six satellites de cette mission, dotés de la capacité Direct to Cell, renforceront la connectivité mondiale et contribueront à éliminer les zones blanches ».
Direct to Cell : une nouvelle étape de franchie pour atteindre l’ambition d’Elon Musk
Pour rappel, l’ambition d’Elon Musk avec Starlink est simple : offrir une connexion internet fiable et à faible latence dans le monde entier grâce à sa constellation de satellites en orbite basse. Cependant, cela a un coût. La première facture est relativement salée pour la plupart des ménages. Outre l’abonnement de 40 euros par mois, il faudra également s’acquitter du prix du matériel à 450 euros et des frais d’expédition et de traitement de dossier à 23 euros.
Conscient que cela peut freiner sa clientèle, Starlink a adopté une nouvelle approche en mars 2023. Désormais, il est possible de louer son matériel plutôt que de l’acheter. La facture peut alors descendre à 73 euros puisque les utilisateurs n’ont plus qu’à payer 50 euros de frais d’activation de ligne et 23 euros de frais d’expédition et de traitement de données.
Sauf que Starlink n’en est toujours pas satisfait. Pour réduire encore davantage les frais inhérents à la connexion internet par satellites, l’opérateur veut permettre aux utilisateurs de recevoir le signal directement sur leurs téléphones. D’où la technologie « Direct To Cell ».
Comment fonctionne cette technologie ?
Direct to Cell permet une communication directe entre les satellites en orbite basse et les téléphones portables. Autrement dit, nul besoin des infrastructures terrestres comme les antennes paraboliques spécifiques ou les antennes 4G ou 5G.
En effet, le système « Direct to Cell » utilise des fréquences de spectre compatibles avec les smartphones 4G (LTE). Cela permet aux satellites de se connecter directement aux téléphones mobiles.
Dans un premier temps, le service Direct to Cell sera uniquement compatible avec les textos (SMS). Après cela, il sera possible de passer des appels vocaux et de recevoir des données internet en 2025. Une fois cette étape franchie, Starlink envisage de généraliser son service aux objets connectés (IoT).
En effet, les satellites Starlink dotés de la technologie Direct to Cell sont équipés d’un modem eNodeB avancé qui agit comme une tour de téléphonie cellulaire dans l’espace. Cela permet une intégration réseau similaire à celle d’un partenaire d’itinérance standard.
L’opérateur T-Mobile a déclaré qu’il utilisera les satellites Starlink pour fournir aux utilisateurs mobiles un accès au réseau dans certaines parties des Etats-Unis. D’autres fournisseurs mondiaux utiliseront également le service de Starlink pour obtenir un accès réciproque dans les pays partenaires. Il s’agit de Rogers au Canada, KDDI au Japon, Optus en Australie, One NZ en Nouvelle-Zélande, Salt en Suisse et Entel au Chili et au Pérou.