Dans ce monde, les dragons sont les prédateurs naturels de l’homme. Par chance, ils craignent la lumière du soleil et l’argent. C’est ainsi que les chasseurs de dragon sont apparus, armés d’épées en métal précieux, pour affronter leurs ennemis de toujours en échange d’une certaine somme. Parmi les nombreux combattants, un duo se démarque : Léonica et Ragna.
Elle, c’est une enfant de 13 ans déjà plus forte que la majorité des adultes. Lui, c’est un trouillard invétéré qui peine à combattre et qui est toujours aussi faible, peu importe son entraînement. Depuis qu’il a rencontré Léonica, il la suit partout et prend soin d’elle.
Mais les choses basculent le jour où le roi des dragons décide de raser le pays. La puissance qui s’apprête à déferler sur les humains est sans précédent et ni Léonica, ni Ragna, ni aucun autre, ne sont de taille à résister. C’était sans compter sur l’intervention d’un personnage venu d’ailleurs, qui va donner la clé de la protection à Ragna. Celui-ci parviendra-t-il à faire les bons choix pour protéger Léonica et les humains ?
Ragna Crimson : chasseur de dragon ?
Si on a au début l’impression d’attaquer un titre qui pourrait sans difficulté basculer vers la comédie romantique, on se rend compte assez vite que c’est loin d’être le cas. Malgré toute sa bonne volonté, Ragna est totalement dépendant de Léonica et c’est ce qui lui donne toute sa force. Une force qui va se muer en pouvoir, puis nous emmener vers une quête qui promet sang et souffrance. Le développement du héros est très bon et justifie d’une façon très habile ses capacités, ce qui est loin d’être le cas dans la plupart des titres du même genre. L’histoire nous promet moult combats et péripéties, et nous appâte sans aucun souci en nous lâchant quelques bribes d’informations.
Ragna Crimson est né en 2017, de la plume de Kobayashi Daiki. Il y a actuellement 13 tomes au Japon, 12 en France chez Kana, dans la collection Dark Kana, et la série est toujours en cours. Une adaptation anime de 24 épisodes est toujours en cours depuis Septembre 2023, sur ADN, par le studio Silver Link.
Dark Draw ?
Côté dessin, ce titre prend le parti de présenter deux ambiances. La première est celle qui la rattache le plus aux autres œuvres de Dark Fantasy. A l’instar d’un Bestiarius, le trait est sombre et souvent très large. Le noir devient alors plus présent et les détails, comme les contrastes, sont nombreux. La violence des combats s’en trouve également renforcée. La seconde ambiance joue plus sur le côté camaraderie. Le dessin est simple, assez classique et laisse le côté comique des personnages s’exprimer. Le tout est très bien réalisé, malgré une finition parfois un brin rapide. Techniquement, les trames sont très bien maîtrisées, même si les trames de fonds sont quasi inexistantes. Un fait que l’on ressent finalement assez peu à la lecture, grâce au rythme assez rapide de l’œuvre.
La couverture est sympathique et la couverture cartonnée donne quelques détails quant à l’univers. Attention à ne pas vous spoiler !
[bzkshopping template= »box » merchants= »amazon » keyword= »2505073821″]
Conclusion
A qui s’adresse ce titre ? Avant tout à un fan de Dark Fantasy. Si ce titre n’a, certes, pas le rayonnement d’un Berserk (chez Glénat), il fera en revanche parfaitement la jonction avec des œuvres plus proches du shonen classique, comme Yu Yu Hakusho (chez Kana), ou même du shonen Gothic comme D.Gray-Man (chez Glénat). A noter qu’il est recommandé pour les plus de 14 ans.
J’ai beaucoup aimé Ragna Crimson. A défaut de chercher à devenir la plus grande œuvre de Dark Fantasy en s’enfonçant dans une violence aveugle, il prend le parti de justifier habilement ses actes pour donner une base solide à son récit. Il parvient sans peine à éveiller ma curiosité, si bien que je découvrirais sans aucun doute, à l’occasion, les tomes suivants.
