Avis Manga : Myrtis – Tome 1

par Inconnu Day

Myrtis est une princesse, une vraie. Choyée de ses parents et de ses dizaines de serviteurs, elle croule sous les cadeaux en tout genre, tous plus luxueux les uns que les autres. Elle vit dans le luxe, la beauté et sans autre frustration que de gérer dynamiquement son personnel en fonction de l’efficacité des inventions qu’elle reçoit. Mais toutes les bonnes choses ont une fin et si le royaume accepte tous les caprices d’une princesse, c’est dans un seul but : qu’elle réussisse son mariage

Myrtis : Kimagure Fantasy Road

Myrtis va avoir 17 ans. Et comme il est coutume dans tout bon univers médiéval-fantastique, il est donc grand temps qu’elle se marie, quitte son château pour rejoindre son époux préalablement choisi par ses parents et vivent une vie morne de potiche royale. Mais de toutes les princesses, Myrtis est sans conteste la plus pourrie gâtée, capricieuse et égocentrique. Elle n’a donc pas l’intention de se voir arracher sa liberté sans rien dire. Et ni le bâillon, ni le pilori, ni même le cachot n’y changeront quelque chose, Myrtis est bien décidé à prendre la route pour vivre une vie d’indépendance, d’eau fraîche, d’apprentie magicienne ou même de petite main de seconde zone. 

Une histoire loufoque qui nous propulse dans un monde entre château-fort et magie. Si l’univers a tout d’un conte de fée, notre héroïne a tout d’une véritable peste, immature et capricieuse. Autour d’elle gravite un certain nombre de personnages, à l’intelligence variable, qui sont souvent à sa recherche, mais aussi parfois de son côté. En effet, malgré son comportement généralement détestable, elle parvient à susciter malgré tout la sympathie de quelques personnages, qui vont suer sang, magie et eau pour l’aider, souvent pour une récompense plus que passable. Par ailleurs, l’histoire n’épargne pas notre héroïne pour autant, qui va devoir apprendre qu’il y a une sacré différence entre son petit eldorado et le “vrai” monde.

 
Myrtis tome 1

Plus que son scénario loufoque, ce titre prend tout son sens dans l’écriture. Un humour délicieusement saupoudré de poivre est présent jusque dans les petits détails des planches, ne lésinant pas sur les références et autres ressorts comiques du plus bel effet. Les répliques des personnages ne manquent pas de piquant et donnent énormément de relief à cette œuvre.

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Myrtis est un manga écrit par Elsa Brants, qui n’en est plus à son coup d’essai, que ce soit en bande dessinée ou en manga. Le premier tome sort le 22 Mars 2024 chez Kana et il s’agit donc d’un Manfra.

Love Myrtis Magister

Côté dessin, il faut bien dire qu’on sort des sentiers battus. Le charadesign est très dynamique, basé sur les émotions des personnages et de ce fait, bien plus proche de BD franco-belge comique que du manga. Pris dans son ensemble, ce design fait également penser aux BD de quelques cases que l’on trouvait dans les magazines jeunesses ou au charadesign de certains dessins animés made in france d’il y a une quinzaine d’années. On en retire finalement une sensation plutôt nostalgique et une légèreté dans l’écriture assez efficace. Les trames de fonds sont nombreuses et assez simples. Les trames, elles, sont utilisées avec parcimonie, mais n’ont pas de défaut particulier. Si quand on s’y attarde la finition est assez bonne, le charadesign laisse toutefois une impression de “caricature” qui est un petit peu à double tranchant. Aussi particulier que peuvent être les personnages et aussi surprenantes que soient leurs expressions, on est très vite persuadé du choix artistique et non de la contrainte, faute de technique. Le rythme semble très rapide à la lecture, grâce aux nombreux gags et autres jeux de mots de bonne facture, mais le titre se veut toutefois assez épais et prend finalement bien plus son temps qu’il n’en a l’air. Enfin, le découpage des cases est très classique, sortant rarement de ses lignes. Un fait qui tient bien plus de la bande dessinée que du manga habituellement.

 
Myrtis tome 1

L’édition de Kana est de bonne qualité, même si un trait comique sur la couverture aurait sûrement mieux vendu le titre. La couverture cartonnée est sympathique et la qualité globale n’a rien à envier aux titres habituels de l’éditeur.

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Conclusion

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Myrtis est-il pour vous ? Premièrement, Myrtis est un manga tout public. S’il faut quelques références pop-culture, la majorité du titre sera compréhensible par une bonne partie du lectorat. Deuxièmement, et c’est là que les choses se corsent, le dessin ne plaira pas à tout le monde. Malgré la sympathie reconnue de l’auteure, Elsa Brants possède sa propre patte très définie et surtout particulièrement démarquée du reste du marché. Elle importe, non sans succès, un style emprunté à la BD pour l’incorporer dans le manga. Si l’œuvre finale se tient très bien, si vous n’accrochez pas à l’écriture comique, vous risquez fort de vous focaliser sur le design. Il faut bien avouer que le résultat final est une sorte d’ovni qui tend à piocher le meilleur des deux mondes.

 

J’ai beaucoup apprécié ce premier tome de Myrtis. Nostalgique de ce type de dessin et enchanté de l’humour pinçant du titre, j’ai passé un excellent moment et c’est là tout ce qui compte. Le tout est original, frais et je suis assez curieux de voir la suite des évènements.

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