Faute de réussir à tenir son rôle de princesse, Myrtis s’est trouvé un nouvel objectif de vie : devenir une sorcière. Pour cela, elle suit les enseignements de maîtresse Gi, une vieille femme excentrique, solitaire et non sans un sens très pincé de l’humour.
Myrtis : Abracadabran !
A peine notre princesse pourrie gâtée est débarrassée de son encombrante marraine, qu’elle se plonge avec acharnement dans l’apprentissage de la magie. Enfin, c’est ce qu’on aurait pu croire. A défaut de réussir à véritablement lui apprendre quelque chose qui la rende un petit peu moins imbue de sa personne, maîtresse Gi décide de lui trouver une utilité et l’envoie faire du contact client. Mais il se pourrait bien qu’elle le regrette…
A l’autre bout du royaume, la famille royale n’a pas l’intention de se laisser faire. A l’aube d’une guerre qui s’annonce plus qu’imminente, les soldats étant déjà sur place, ils vont devoir tout faire pour ramener Myrtis et l’obliger à se marier…
Rebondissement, comique, magie et loufoqueries en tout genre pleuvent dans ce second tome, plus ouvert côté univers que le précédent. Un conte de sorcière qui ricane sur les malheurs de ses personnages, mais s’attarde tout de même à leur rendre de temps à autre la vie plus facile. De même, si Myrtis est toujours une princesse égocentrique, capricieuse, imbue de sa personne et qui n’a qu’un sens très altéré de la réalité des choses, on ne peut noter que l’attachement qu’elle finit par générer au lecteur. Dans ses malheurs, tous plus comiques les uns que les autres, elle reste elle-même, fidèle à ce en quoi elle croit. Côté écriture, de nouveaux personnages apparaissent et soufflent un vent de fraîcheur sur le voile de poivre du premier tome avant que celui-ci ne s’accumule. Un renouveau qui ouvre grandement les possibilités pour la suite de notre histoire.
Myrtis est un manga écrit par Elsa Brants. Ce second tome est sorti le 21 Juin 2024 et le suivant est prévu pour le 18 Octobre 2024, toujours chez Kana.
Pique et Pique et Colégram
Nous retrouvons avec grand plaisir le style graphique inimitable de l’auteure, toujours égal à lui-même. Par rapport au premier tome, l’action se déroule dans beaucoup d’endroits différents. Cela se transmet par une gestion des trames de fonds assez particulière, puisque l’on nous livre les grandes lignes du paysage, tout en les laissant s’effacer doucement au fur et à mesure des cases. C’est bien pensé et très efficace, puisqu’au grand jamais, nous n’avons la sensation d’être perdu malgré l’action parfois rocambolesque des scènes. Le côté caricature est plus présent que jamais, renforçant encore le décalage du scénario et le sel des dialogues. Le découpage reste ultra-classique et le rythme donne toujours cette impression de rapidité, alors qu’il n’en est finalement rien.
L’édition signée Kana est une fois encore de bonne facture, proposant une couverture de circonstance et un très bon design de couverture cartonnée.
Conclusion
Un humour bien poivré, personnages loufoques et scénario abracadabrant sont votre tasse de thé ? Alors vous devez lire Myrtis ! Plus décalé que jamais, ce conte de fées regorge de gags et effets comiques en tout genre, et du plus bel effet. Le grand écart entre le manga et la BD franco-belge se renforce encore, affirmant un style bien défini et sur de lui, qui ne cherche pas à faire comme les autres, mais au contraire à affirmer son existence sur le long terme.
Comme prévu, j’ai beaucoup apprécié ce second tome de Myrtis. Toujours aussi drôle (et il m’en faut beaucoup), le compromis trouvé est aussi frais que surprenant. Je n’ai plus envie que d’une seule chose : découvrir la suite de cette histoire !
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