Sur les traces de l’assassin de son oncle, Léo se retrouve dans la panade. En effet, non seulement son témoin principal est à son tour assassiné, mais il se retrouve confronté à un combattant extrêmement puissant, ni plus ni moins que la faucheuse en personne.
La Boutique d’Artéfacts : Dream Factory
La situation est des plus critiques. Léo est défait par un adversaire bien plus fort que lui. La cavalerie arrivera-t-elle à temps pour le sauver ?
Le mystère s’épaissit … La personne qui se cache derrière la faucheuse est utilisatrice d’artéfacts, mais ne semble pas soumise aux différentes limitations de ceux-ci. L’enquête commence et Léo doit faire appel à tous ces contacts pour comprendre ce qui se passe. Mais pas le choix, s’il veut des informations, il va devoir s’investir…
Une nouvelle fois une excellente interprétation du genre shonen, ce manga nous propose un tome en deux parties : de l’action et de l’enquête. Autant dire le fer de lance du genre dont il se revendique. L’occasion également de recroiser certains personnages et de leur donner un petit peu plus d’épaisseur. Ces derniers étant très intéressants, c’est avec plaisir qu’on les voit réapparaître pour quelques planches et lancer une nouvelle trame des plus intrigantes. L’œuvre trouve un savant équilibre entre les personnages masculins et féminins afin de coudre une atmosphère qui, alliée à ce Paris alternatif, nous laisse la sensation d’une fraîcheur et d’une nouveauté fort agréable.
La Boutique d’Artéfacts est un manfra écrit par PACHA. Ce second tome est sorti le 27 Septembre 2024 chez Kana. Nul doute que le 3ème arrivera d’ici quelques mois.
Fight City, Girls Beauty
Si ce second tome reprend évidemment ce qui est mis en place dans le premier, on notera les progrès effectués. Le charadesign s’affine, offrant un petit peu d’esbroufe aux personnages masculins et un peu plus de diversité aux personnages féminins. De façon analogue, la gestion des trames est sans doute ce qui fait le plus de différences entre ces deux tomes. Non seulement elles sont, ici, bien plus subtiles, mais également bien desservies, laissant aux traits d’actions plus de place pour s’exprimer. Les trames de fonds sont toujours assez simples, mais suffisent largement à éviter tout problème de localisation de l’action. Côté découpage, c’est déjà beaucoup moins classique, n’hésitant pas à sortir de son carcan de rectangle pour mettre en avant l’action. La réalisation s’affine également, nous proposant des combats toujours plus mobiles, des enquêtes toujours plus intéressantes et des rencontres toujours plus ambiguës et sensuelles. Le rythme est particulièrement bien choisi, concluant correctement le tome précédent, livrant quelques révélations donnant du corps au tome en cours et préparant le suivant sans chercher à prendre en otage le lecteur.
Comme pour le premier tome, l’édition de Kana est de fort bonne facture. L’édition est ornée de 3 pages couleurs particulièrement bien réalisées. La couverture est du meilleur goût et la couverture cartonnée est toujours aussi appréciable.
Conclusion
Si l’aventure urbaine et surnaturelle vous inspire, alors La Boutique d’Artéfacts est fait pour vous ! Ce second tome ancre le récit dans un genre shonen d’un goût des plus exquis. Si l’univers n’est désormais plus une surprise, le temps est pris afin d’expliquer correctement et simplement les règles qui le meuvent. Les choses s’installent, prennent de l’importance et nous permettent de nous focaliser sur l’évolution de nos personnages et des différentes problématiques qui gravitent autour. C’est d’autant plus intéressant que la prochaine trame semble très différente des précédentes…
J’ai vraiment beaucoup apprécié ce second tome de La Boutique d’Artéfacts. Il verrouille l’agréable impression que j’avais ressentie en parcourant le premier tome. La sensation d’un shonen tout feu tout flamme, a l’instar des fleurons du genre sorti il y a maintenant une bonne quinzaine d’années. J’ai plus que jamais hâte de découvrir où nos personnages vont nous amener !