Il y a une semaine, j’ai eu la chance d’être invité chez Konami France pour tester le prochain Castlevania Lords of Shadow 2. Cette suite est-elle à la hauteur du premier opus ? Réponse dans cette preview.
Développé par MercurySteam Entertainment (qui avait développé le 1er opus) et édité par Konami, Castlevania LOS 2 (qui sortira le 27 Février prochain sur Xbox 360, PS3 et PC) est la suite directe du premier épisode sorti en 2010. Je vais être franc avec vous dès maintenant, je n’ai pas joué au 1er Castlevania, et je n’ai d’ailleurs jamais joué à un seul Castlevania de ma vie… Oui oui, honte sur moi et tout ce qui va avec. C’est donc en totale objectivité que je vais vous parler de ce jeu.
Premièrement, ce qui m’a « choqué » ici c’est de voir le nombre incroyable d’influences dès les premières minutes du jeu, à croire que MercurySteam Entertainment a pris tout ce qui avait été fait de cool ces dernières années dans les jeux d’action, avait mélangé le tout, et avait pondu Castlevania LOS 2. Le jeu commence sous forme de tutoriel pour apprendre à manier le personnage principal, Dracula. Première similitude, le système de combat est très proche d’un Devil May Cry ou d’un God of War. C’est dynamique, intuitif certes, mais ça sent le déjà vu à plein nez… Et la suite de l’initiation ne va pas me donner tort. Une fois sorti de cette salle pour apprendre les bases du combat, je tombe nez à nez avec un titan énorme qui veut détruire mon château (ce qui m’emmerde légèrement dans la mesure où j’avais changé la moquette il y a peine une semaine !). A ce moment, on se doute bien que le combat est inévitable ! Mais attendez un peu… ce début de jeu me dit quelque chose… un héros tout puissant, un titan que je vais devoir combattre, des plans de caméra supers dynamiques dans tous les sens … ça ressemble étrangement aux débuts de chaque épisodes de God of War… Mais continuons parce que oui, même si c’est pompé à mort, ce début de jeu est quand même plutôt plaisant. Il y des effets de partout, c’est détaillé, les ennemies arrivent de toutes parts et… oh un nouvel ennemie ! Vu sa tête, il doit être plus puissant que les autres ! Mais attendez un instant, il ressemble à un ange en armure dorée et est super balèze… Et oui, difficile de ne pas faire de comparaison avec Bayonetta.
Vous vous en doutez, à la fin de ce prologue, on éclate gentiment le colosse et une cinématique s’enclenche pour faire la transition entre cette intro et la seconde phase du jeu. Et la honnêtement, j’ai trouvé que c’était légèrement exagéré, mais tout comme dans God of War, Dracula se voit retirer ses pouvoirs, qu’il devra bien entendu récupérer tout au long de l’aventure. On le retrouve des siècles plus tard, vidé de toutes ses forces, limite en mode zombie, à errer dans une ville contemporaine, entre le gotique et le cyberpunk. Dès le début de cette seconde phase, une scène ultra violente est introduite, Dracula doit se nourrir pour récupérer un peu de force. On bascule en mode FPS, on croise un jeune couple dans une ruelle sombre, on égorge l’homme et on dévore la femme… Mis en scène de manière simple mais percutante, cette séquence m’a quand même pas mal surpris. On se retrouve après ça dans un laboratoire pharmaceutique gardé par des sortes de Space-Marines énormes qu’il faudra contourner de manière surprenante, mais digne d’un vrai vampire. En effet pour ce faire, Dracula devra se cacher dans un coin obscure afin de se changer en rat et de passer par les conduits d’aération. Plutôt bien trouvé, ce passage m’a quand même pas mal fait penser à Metal Gear Solid, ou dernièrement aux Batman (de Rocksteady).
Graphiquement, bien que nous ayons joué sur une version preview (fini a 90-95%), le jeu tient la route. C’est sombre, mais assez détaillé, avec de beaux effets de lumières, en revanche au niveau des textures c’est assez aléatoire. Certains endroits sont très fin, tandis que d’autres sont texturé de manière grossière, à la limite du pixel-art et je ne parle pas des problèmes d’aliasing ultra présents… Après j’espère que ceci est dû au fait que nous ayons joué sur une version non définitive du jeu. Question design c’est aussi assez inégale, avec un chara design très réussi des monstres, vraiment différents les uns des autres, flippants, dérangeants, alors qu’à l’inverse les personnages « gentils » se ressemblent à peu près tous, le syndrome Sims surement… Du coté des décors c’est quasiment la même chose, comme vous aurez la possibilité d’évoluer dans deux univers différents, d’un côté la ville sombre cyberpunk, sans âme, déjà vu des milliers de fois et par conséquent sans grandes surprises. Et d’un autre coté un univers gotique fait de donjons, de roches, de vitraux, de chandeliers et de sang, légèrement plus original et fouillé.
Coté Gameplay, comme dit plus haut, c’est très dynamique, réussi, mais tellement pompé sur God of War. A part le système de combat évoqué précédemment, d’autres éléments font aussi beaucoup penser aux jeux du studio Santa Monica. Par exemple pour récupérer de la vie, Dracula peut bien sûr se nourrir de ses ennemies, mais peut aussi utiliser des « fontaines de vie », pareil pour la magie. Afin d’augmenter sa vie et sa magie, Dracula devra collecter des gemmes correspondant à l’un ou l’autre élément, de la même manière que les plumes de Phénix et des yeux de Cyclope dans God of War. Les armes sont elles aussi bien pensées et ajoutent du punch au gameplay et lors des combats. Certaines, puissantes mais lentes serviront à détruire la défense de l’ennemie, d’autres plus légères vous permettront de leur voler de la vie. L’utilisation alternée en combo de ces différentes armes vous offrira des combats épiques. Outre ces armes, Castlevania LOS 2 dispose aussi d’un arbre de compétences à acheter grâce à des points d’xp récupérés lors de vos combats. Vous serez alors à même de débloquer de nouvelles attaques et de nouveaux combos dévastateurs pour Dracula.
Pour conclure, Castlevania Lords of Shadow 2 est un bon jeu. Certes il pompe pas mal dans tout ce qui s’est fait de bien ces dernières années, mais après tout, rares sont les jeux aujourd’hui à offrir des expériences totalement nouvelles. Le problème c’est qu’ici le jeu peine à trouver sa propre identité. En plus d’un graphisme assez inégale, ce Castlevania pourrait finir aux oubliettes plus tôt que prévu. Mais pourtant, il nous offre un gameplay profond et dynamique, et une durée de vie qui semble vraiment longue. A voir une fois le produit fini en main.