[Cinéma] Avis / Critique : La Belle et la Bête

par ERROR_815

68 ans après le chef d’œuvre de Jean Cocteau, La Belle et la Bête revient dans les salles obscures. Que nous apporte cette nouvelle adaptation par rapport aux précédentes adaptations et aux films Disney ? Réponse dans cette critique !

Réalisé par Christophe Gans, à qui l’on doit Silent Hill (le film, pas le jeu !), Crying Freeman, ou encore le Pacte des Loups et avec dans les rôles principaux Vincent Cassel (la bête), Léa Seydoux (la belle) et André Dussolier (le père), cette nouvelle adaptation du conte de Jeanne-Marie Leprince de Beaumont (ou de Gabrielle-Suzanne de Villeneuve si l’on veut remonter encore plus loin) se veut plus féérique que ses ainées, et beaucoup plus axée sur la belle. Mais avant d’aller plus loin, retour sur le synopsis :

1810. Après le naufrage de ses navires, un marchand ruiné doit s’exiler à la campagne avec ses six enfants. Parmi eux se trouve Belle, la plus jeune de ses filles, joyeuse et pleine de grâce.

 

Lors d’un éprouvant voyage, le Marchand découvre le domaine magique de la Bête qui le condamne à mort pour lui avoir volé une rose.

Se sentant responsable du terrible sort qui s’abat sur sa famille, Belle décide de se sacrifier à la place de son père. Au château de la Bête, ce n’est pas la mort qui attend Belle, mais une vie étrange, où se mêlent les instants de féerie, d’allégresse et de mélancolie.

Chaque soir, à l’heure du dîner, Belle et la Bête se retrouvent. Ils apprennent à se découvrir, à se dompter comme deux étrangers que tout oppose. Alors qu’elle doit repousser ses élans amoureux, Belle tente de percer les mystères de la Bête et de son domaine.

 

Une fois la nuit tombée, des rêves lui révèlent par bribes le passé de la Bête. Une histoire tragique, qui lui apprend que cet être solitaire et féroce fut un jour un Prince majestueux.

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Les décors sont dans l’ensemble très réussi

Tout le monde connait l’histoire de la Belle et la Bête, ce très vieux conte adapté plus d’une fois au cinéma. Alors pourquoi nous sortir un énième film sur cette histoire d’amour ? Et bien de l’aveu même de Christophe Gans, c’était avant tout une volonté d’être au cœur du personnage de Belle, de travailler le personnage, ses émotions, ses envies, son a priori vis-à-vis de la bête. C’est aussi une volonté d’offrir au public une vision différente des contes de fées que l’on nous livre ces dernières années. Á savoir les récentes adaptations du genre Hansel & Gretel : Witch Hunters, Blanche-Neige et le chasseur et autres… Des adaptations dénaturées de leurs origines, américanisées à mort et destinées à un public féru d’action aux limites du what the fuck. Christophe Gans a voulu ici remettre la féerie au premier plan. Mais voilà le problème c’est qu’à vouloir faire trop de féerique et de belles images, on en oublie de diriger ses acteurs…

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Littéralement, les deux pires prestations du film !

Car oui, les acteurs sont quasiment tous en retrait dans cette adaptation. Chacun livre un jeu à sa manière sans parvenir à se placer au premier plan. Léa Seydoux est transparente malgré quelques scènes où l’on sent une volonté de « bien faire ». Pareil pour Vincent Cassel, très bon acteur, c’est indéniable, mais qui ici est totalement absent de son rôle d’acteur. Alors certes, il est durant 90% du film sous les traits de la bête, mais celle-ci à part être « belle » graphiquement, est creuse, sans fond, un beau gâchis en soit. Et que dire d’André Dussolier, 40 ans qu’il fait du cinéma, très bon acteur lui aussi, mais qui ici nous sort un jeu digne d’un téléfilm sur France 3. C’est mauvais, tout sauf naturel, pareil pour le grand méchant du film, qui frise le ridicule à vouloir trop en faire. C’est ça le problème de La Belle et la Bête de Gans, vouloir faire de la féérie, du beau, mais il en a clairement oublié de diriger ses acteurs… A croire que l’acteur principal dans ce film, ce sont les décors.

 

Tournée à 65% sur fond vert, cette adaptation de La Belle et la Bête est, il faut bien le reconnaître très jolie. Les décors sont magnifiques, on sent dans certains plans une influence picturale, d’ailleurs Christophe Gans ne s’en cache pas, les peintures de paysages du 19ème siècle ont clairement été source d’inspiration pour lui. Les décors sont vraiment détaillés, l’éclairage est maîtrisé, de ce côté-là c’est une réussite. Pareil pour les costumes qui sont tout bonnement magnifiques ! Avec un nombre de robes assez incroyable, les tenues de chasseurs du château, les bandits et tous les autres personnages du film… l’équipe des costumiers du film a fourni un travail exemplaire.

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Bête ! Bête ! J’ai perdu ma lentille…

Mais malgré tout cela, la beauté graphique du film ne le sauve pas. Et si encore le mauvais côté du film ne s’arrêtait qu’a son manque de direction de ses acteurs… Mais non ! Car un gros coté What The Fuck est présent ! Commençons par les « adoms », ces petites créatures surement rajoutées dans le film pour faire office de mascotte et plaire aux enfants mais qui concrètement n’ont aucune utilité dans la trame narrative ! Et je crois que l’apogée du what the fuck est vraiment à la fin du film… sans trop vous spoiler (mais un peu quand même désolé), l’apparition de titans de pierres… Là on a touché le fond ! Christophe Gans a dit s’être inspiré du jeu Shadow of the Colossus et des Kaijus japonais pour ces personnages… très bien, mais on s’en fou, ça n’a rien à faire dans la Belle et la Bête !

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