Ce mercredi 4 Juin sortira sur nos écrans Edge of Tomorrow, adaptation du manga All You Need Is Kill écrit par Hiroshi Sakurazaka. Au programme : Vivre, mourir, recommencer. Ça vous tente ?
Réalisé par Doug Liman, à qui l’ont doit Jumper, Mr. & Mrs. Smith, ou encore la Mémoire dans la peau, Edge of Tomorrow va probablement être l’un des films de science-fiction majeurs de l’année 2014. Pourquoi me direz-vous, et bien parce qu’il réunit un casting cohérent avec de bons acteurs, parce que l’intrigue scénaristique est maîtrisée, parce que graphiquement et niveau ambiance ça défonce, et enfin parce que les attaques d’extraterrestres c’est cool ! Plus sérieusement, avant de vous en dire plus, jetons un œil au synopsis :
Dans un futur proche, des hordes d’extraterrestres ont livré une bataille acharnée contre la Terre et semblent désormais invincibles: aucune armée au monde n’a réussi à les vaincre. Le commandant William Cage, qui n’a jamais combattu de sa vie, est envoyé, sans la moindre explication, dans ce qui ressemble à une mission-suicide. Il meurt en l’espace de quelques minutes et se retrouve projeté dans une boucle temporelle, condamné à revivre le même combat et à mourir de nouveau indéfiniment…
On retrouve dans les rôles principaux Tom Cruise (Mission Impossible, Oblivion, La Guerre des Mondes), Emily Blunt (Looper, L’agence) et Brendan Gleeson (Harry Potter, Gangs of New York, Troie) et en vrac : Bill Paxton, Lara Pulver, Noah Taylor ou encore Jonas Armstrong. Globalement, l’ensemble du casting s’en sort plutôt bien, et le binôme Tom Cruise et Emily Blunt fonctionne à merveille. Les acteurs sont crédibles dans leur rôle respectif de soldat un peu paumé qui débarque sur le champs de bataille sans savoir se servir d’une arme et de Bad girl badass qui trucide de l’alien à tout bout de champ.
Avec comme concept « Vivre, Mourir, Recommencer », Edge Of Tomorrow s’inscrit dans une logique de jeu vidéo, et le déroulement du film appuie grandement cette logique. Bourré d’action, on suit donc le Major Bill Cage (Tom Cruise) qui, à la manière d’un jeu vidéo, va avancer dans des niveaux bourrés d’ennemies : le débarquement en Normandie, la campagne française, des courses poursuite en voiture ou il doit tuer des Mimics (les aliens), pour arriver enfin à Paris. Et à travers ce cheminement géographique, le personnage va gagner du Level avec ce principe de mourir et de recommencer. On le découvre au début du film avec un level 1, il ne sait pas se servir de son armure, ne sait pas utiliser une arme, et flip totalement sur le champ de bataille. Et au fur et à mesure de ses morts, le soldat va « level-up » pour devenir une machine de guerre maîtrisant son armure, évitant les pièges ennemis avec facilité et sauver des centaines d’hommes. Cette évolution du personnage qui passe par l’expérience acquise sur le terrain se ressent aussi au niveau de la caméra : les premiers moments sur la plage sont un peu lents, brouillons, pour devenir au fur et à mesure de plus en plus fluides et dynamiques à chaque fois que le soldat acquière de l’expérience.
Si coté action on en prend plein les yeux, la partie visuelle n’est pas en reste non plus. Avec un débarquement sur une plage Normande (à quelques jours des 70 ans du débarquement allié, la sortie du film ce 4 Juin n’est surement pas anodine…) totalement réussie qui rappelle grandement Il Faut Sauver Le Soldat Ryan de Spielberg, Une Tamise anglaise remplie de Mimics, ou encore un Paris sous les eaux vraiment crédible, les décors sont vraiment « beaux » et plausibles dans leurs côtés détruit. Le graphisme des Mimics est aussi bien pensé : munies de nombreux tentacules qui leurs permettent de se déplacer ultra rapidement, ils m’ont quand même pas mal fait penser aux aliens du jeu Crysis (vous me direz ce que vous en pensez !).
On pourra reprocher au film de ne pas avoir fournie plus de « moments de repos », en effet tout s’enchaîne très vite avec très peu de pauses, et l’action est donc quasi non-stop. On aurait aussi aimé avoir un scénario un peu plus profond sur notre société ou un développement un peu plus poussé des voyages temporels. Mais à côté de ça, Doug Liman nous livre ici un film de SF presque parfait : une action rythmée, une caméra quasi parfaite, une petite dose d’humour bien gérée, de bons acteurs, mais surtout une intrigue avec quasiment zéro erreurs. Car le risque de faire un film avec des voyages ou des sauts dans le temps c’est de créer des paradoxes bizarres qui perdent toute logique, et surtout de perdre le spectateur, ici il n’en est rien, le scénario est maitrisé et l’intrigue est presque parfaite.