[Cinéma] Avis / Critique : Hercule

par ERROR_815

Si les Péplums ont connu la gloire il y a quelques décennies maintenant, il semblerait que le genre revienne en force depuis quelques années avec récemment 300, Pompéi ou encore Noé. Cette année, c’est au tour du héros grec Hercule de faire son retour en force au cinéma. Alors, énième navet ou bon divertissement bien bourrin ? Réponse dans cette critique.

Réalisé par Brett Ratner, à qui l’on doit la trilogie Rush Hour, X-Men L’affrontement Final ou encore Dragon Rouge, Hercule qui sort dans les salles obscures aujourd’hui est donc l’adaptation musclée du demi héros grec éponyme fils de Zeus et d’Alcmène (ouais j’ai bien révisé). Bien que le personnage soit connu pour ses 12 travaux  (Le lion de Némée, L’hydre de Lerne, le Cerbère, tout ça quoi), Brett Ratner a préféré occulter cette partie du héros pour se concentrer sur une autre facette du personnage : son côté mercenaire (je doute que cela fasse partie du récit original, mais soit). Mais avant de rentrer dans le vif du sujet, jetons un coup d’œil au synopsis du film :

Mi-homme mi-légende, Hercule prend la tête d’un groupe de mercenaires pour mettre un terme à la sanglante guerre civile qui sévit au royaume de Thrace et replacer le roi légitime sur le trône. Âme tourmentée depuis la naissance, Hercule a la force d’un dieu mais ressent aussi les peines et les souffrances d’un mortel.
Sa puissance légendaire sera mise à l’épreuve par des forces obscures.

 

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Bien sûr qui dit Hercule dit gros tas de muscles, il n’est donc pas étonnant de retrouver dans le rôle principal l’un des plus célèbres catcheurs de la WWE : Dwayne « The Rock » Johnson (G.I. Joe, No Pain No Gain, Le Retour de la Momie). Á ses cotés nous retrouvons Rufus Sewell (Hamlet, Chevalier, L’illusionniste) dans le rôle d’Autolycos (un des mercenaires qui traîne avec Hercule), Ian McShane (Scoop, Kung Fu Panda) dans le rôle du mercenaire un peu drogué Ampharios. Ingrid Bolso berdal (Chroniques de Tchernobyl, Cold Prey) dans le rôle de la guerrière en minijupe et soutif en cuir Atalanta, ainsi que John Hurt (Doctor Who, Only Lovers Left Alive, V pour Vandetta, Dead Man , …) dans le rôle roi Cotys. Et en vrac Joseph Fiennes, Aksel Hennie, Reece Ritchie, Irina Shayk et bien d’autres.

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L’originalité de cette adaptation d’Hercule c’est de parler d’autre chose que les 12 travaux qui l’ont rendu célèbre (on en voit que quelques-uns pendant les 5 premières minutes du film histoire de nous mettre dans le bain) et de s’attarder un peu plus sur le côté humain du personnage. Celui-ci a perdu sa famille (je ne spoil rien du tout) en nous faisant un petit trip à la Kratos (God of War) et décide de devenir mercenaire pour aider les peuples aux alentours, et amasser suffisamment de thunes pour ouvrir un B&B dans la forêt, reclus de la civilisation. Entouré de ses fidèles compagnons : Un drogué qui peut prédire sa propre mort, un fou qui ne parle pas, un beau gosse qui ne pense qu’à la thune, une nana qui se bat en minijupe et en soutif de cuir (la tenue parfaite de protection pour une femme bien sûr) et un gamin qui vante les louanges de son héros, cette petite troupe part donc au royaume de Thrace pour y régler les problèmes divers et variés. Hercule c’est donc ce personnage, tiraillé par les remords qui se la joue demi Dieu mais pas trop ; on est loin de l’adaptation de Disney. Dwayne Johnson n’est pas un mauvais acteur, loin de là (il n’est pas ouf non plus), mais en dehors des scènes de baston, je l’ai trouvé légèrement mou et un peu en recul durant le film dont il est censé être le personnage principal.

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Parlons un peu des scènes d’actions justement ! Si vous vouliez voir des créatures de la mythologie grecque, oubliez. Car à part L’hydre de Lerne, le Lion de Némée et le sanglier d’Erymanthe (et le Cerbère vite fait), les créatures sont quasi absentes du film. Pourquoi ? Et bien parce que ce n’est pas le sujet, non dans cet Hercule, ce dernier va devoir se battre contre une armée de gens verts et tatoués, scène de combat assez musclée et plutôt sympas, contre des gros chiens, et contre d’autres armées. Bien que les effets spéciaux soient tout à fait respectables dans l’ensemble du film, certains moments laissent tout de même à désirer, notamment lors de la bataille contre les hommes verts ou la réalisation 3D peut paraître par moment un peu brouillonne, ou les faux raccords se font remarquer, et ou la répétition de certains groupes d’ennemies ne passe pas vraiment inaperçue… Malgré ces petites erreurs, Hercule reste un bon film d’action bien bourrin comme on les aime et ou certains rires peuvent surgir.

 

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Car oui, même si dans l’ensemble on se prend pas mal d’effets spéciaux à la figure, de pectoraux et de testostérone, l’humour a tenu à s’incruster et ce n’est pas pour nous déplaire. Entre les punchlines d’Hercule et de sa clique qui tombent assez souvent au bon moment, les comiques de situations ou encore le personnage d’Ampharios, homme sérieux mais qui nous offre deux bons moments de rigolade, Hercule donne parfois l’impression de ne pas trop se prendre au sérieux et ce n’est plus mal.

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Mais malgré ces quelques qualités, le film de Brett Ratner regorge quand même de pas mal de défauts. Entre les incohérences du genre : La tête du lion de Némée qui a rétréci au lavage après sa mort. Le coup de flèches illimitées sur le champ de bataille (un classique), et bien d’autres. Que dire aussi de cette scène ou Hercule et son groupe entraînent une armée entière, scène à la limite du plagiat du film Mulan de Disney. Honnêtement, à ce moment je n’attendais qu’une seule chose, c’était que la chanson « Comme un homme » se lance… Cela aurait été tellement mieux. Sans parler des moments que l’on peut anticiper une demi-heure à l’avance… Et puis d’accord, prendre le parti qu’Hercule est aussi un homme c’est bien beau, mais c’est Hercule quoi ! Un homme méga fort ! Peut-être le premier super héros de l’histoire ! Alors pourquoi ce dernier ne nous démontre sa force qu’a la quasi toute fin du film ?!

 

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