9 ans. Pour certains l’attente aura été longue, car oui, Sin City revient au cinéma avec le sous-titre J’ai Tué Pour Elle. Alors, que vaut réellement la suite du célèbre comics ? Réponse dans cette critique.
On retrouve à la réal’ le duo qui avait été encensé par la critique à l’époque pour le premier opus : Robert Rodriguez et Frank Miller. Le premier est plus connu pour avoir réalisé la saga Spy Kids (ouais c’est triste), Planet Terror ou encore Machete. Le second quant à lui est l’auteur, que dis-je, le père du cultissime comics Sin City. Mais avant de vous en dire plus, jetons un œil au synopsis :
Dans une ville où la justice est impuissante, les plus désespérés réclament vengeance, et les criminels les plus impitoyables sont poursuivis par des milices.
Marv se demande comment il a fait pour échouer au milieu d’un tas de cadavres. Johnny, jeune joueur sûr de lui, débarque à Sin City et ose affronter la plus redoutable crapule de la ville, le sénateur Roark. Dwight McCarthy vit son ultime face-à-face avec Ava Lord, la femme de ses rêves, mais aussi de ses cauchemars. De son côté, Nancy Callahan est dévastée par le suicide de John Hartigan qui, par son geste, a cherché à la protéger. Enragée et brisée par le chagrin, elle n’aspire plus qu’à assouvir sa soif de vengeance. Elle pourra compter sur Marv…
Tous vont se retrouver au célèbre Kadie’s Club Pecos de Sin City…
Grosso merdo, Sin City 2 ne révolutionne en rien la franchise : Le rendu graphique, bien qu’extrêmement magnifique et maîtrisé reste le même, mais la claque visuelle est bien moins violente qu’en 2005, mais bon… ça passe toujours aussi bien. La ville est toujours aussi poisseuse et pue le vice à plein nez et à part les personnages d’Ava (Eva Green) et Johnny (Joseph Gordon–Levitt), le reste des protagonistes est le même que dans le premier opus. Á un détail près, certains acteurs ont été remplacés par d’autres : Clive Owen cède sa place à Josh Brolin (Dwight), Michael Clarke Duncan malheureusement décédé est remplacé par Dennis Haysbert (Manute), et enfin Devon Aoki a laissé sa place à Jamie Chung (Miho). En revanche le reste du casting reste le même : Jessica Alba reprend son rôle de Nancy Callahan, Bruce Willis rempile pour John Hartigan, et Mickey Rourke renfile les poings de Marv.
Ce qui est plaisant dans SC2 c’est de retrouver les gueules, l’ambiance, la violence et l’humour du premier. Revoir Marv éclater des mâchoires à tout bout de champs reste assez jouissif (la mise en scène joue beaucoup en ce sens), la saleté et le malaise ambiant de Sin City sont toujours présent et justifient bien le nom de cette vile comparable à Gotham. La violence, que j’ai trouvé légèrement plus poussée que dans le premier film, reste toujours aussi plaisante ; ça fusille, ça frappe, ça casse de partout. Et enfin, qu’on se le dise, Sin City 2 à quand même sa petite dose d’humour à proposer, en TRES grande partie grâce à Marv qui nous sort des punchlines vraiment bonnes, ou qui a le don de se mettre dans des situations pour le moins grotesque.
Mais voilà, malgré ses bonnes intentions, Sin City 2 est une petite déception. Pourquoi ? Et bien déjà parce que par moment le film paraît interminable, avec des dialogues à rallooooooonge, beaucoup trop longs, et pas vraiment utiles… Á ses dialogues s’ajoute une voix off persistante, pendant touuuuut le film ! Entendre un narrateur durant un film ne m’a jamais dérangé, mais en non-stop pendant une heure et demi, avec la voix d’un mec qui doit fumer comme un pompier depuis ses 10 ans… C’est marrant cinq minutes, après c’est relou. Les personnages sont aussi devenu beaucoup trop caricaturaux d’eux même, Dwight en fait des tonnes, Marv qui est une grosse brut un peu bête en devient presque énervant sur la fin (le personnage n’évolue pas), et que dire d’Eva Green (Ava)… Bon, n’étant déjà pas un grand fan de l’actrice, ce n’était pas gagné d’avance, mais la voir une énième fois dans le rôle de la femme fatale, méchante, qui se balade toujours à poil… Pareil, c’est marrant cinq minutes mais il faudrait un jour qu’elle essaie d’autre rôles #JdisçaJdisrien. Les personnages de Nancy, John, et Nancy sont quasi anecdotiques dans le film, et celui-ci se concentre en grande partie autour de Dwight et Ava, dommage d’autant plus que l’histoire de Johnny aurait pu être vachement plus développée que ça.