Si le 31 au soir vous n’avez rien de prévu et que vous vous sentez un peu seul, je vous propose un petit ciné ! Car ce 31 Décembre sortira Cold In July, le dernier thriller de 2014. Alors, on finit l’année en beauté ou on se mate un dernier film à deux balles ? Réponse :
Après avoir réalisé trois longs-métrages d’épouvante/horreur, Jim Mickle s’essai dans un tout autre genre avec Cold in July, un thriller nerveux, bien réalisé, mais pas exempt de défauts. Dans les rôles principaux on retrouve dans un premier temps Michael C. Hall, ce nom ne vous dit rien ? Ok, et si je vous dis Dexter (la série sur le tueur en série)… Ah voilà ! Car oui, l’acteur se voit offrir son premier rôle principal dans un long métrage, et le résultat est assez convaincant. Á ses côtés, on retrouve Sam Shepard (La chute du Faucon Noir, Mud) et Don Johnson (Miami Vice, Django Unchained, Machete). Mais avant de rentrer dans les détails, retours sur le synopsis :
Texas. Par une douce nuit, Richard Dane abat un homme qui vient de pénétrer dans sa maison. Alors qu’il est considéré comme un héros par les habitants de sa petite ville, il est malgré lui entraîné dans un monde de corruption et de violence.
Mais s’entourer de bons acteurs avec des vrais gueules de Texans ne suffit pas à faire un bon film, et ça Jim Mickle l’a bien compris. La première chose qui m’a plu avec Cold In July c’est sa fidélité à l’ambiance noir et poisseuse des 80’. Tout y est, des décors, aux voitures en passant par les armes, le mobilier, les costumes… Et que dire de ce magnifique combo Moustache/début de Mulet pour Michael C. Hall… Du grand art. Mais le plus réussi (à mon avis) dans ce travail d’ambiance est le travail sur la musique et le choix de la BO. On y retrouve toutes les saveurs musicales des 80’, les synthés, les sons électriques entre les clairs et les saturés, bref un travail de dingue.
Un autre aspect remarquable de Cold In July est l’évolution de ses personnages. On suit en début de films des personnes totalement banales pour qui du jour au lendemain la vie va totalement changer. Michael C. Hall incarne à merveille ce changement, lui qui au début du film abat un homme pour protéger sa famille se retrouve totalement déboussoler par la suite quand il apprend certaines révélations, avant de plonger dans la violence gratuite. Il en va de même pour les personnages incarnés par Sam Shepard et Don Johnson qui vont suivre les mêmes évolutions, mais de manières différentes. C’est en grande partie ce trio d’acteurs impeccable qui renforce la puissance du film en lui donnant une véritable identité.
Mais malgré ces réussites, Cold in July n’est pas exempt de défauts. Ce qui m’a principalement gêné durant le film c’est son rythme irrégulier et mal géré. Le film se découpe en 3 tiers ; le premier tiers rythmé, nerveux, avec une musique parfaite qui vient renforcer cette nervosité. Vient ensuite le second tiers ou là tout retombe à plat, le rythme devient lent et mou, la musique ne suit pas et les personnages deviennent presque inintéressants. Pour enfin finir sur un troisième et dernier tiers qui tente de redresser le film comme il peut, mais malheureusement, cela ne fonctionne pas. C’est est bien dommage car Jim Mickle avait de bonnes idées, une bonne histoire, mais j’ai trouvé que la fin était une déception, tant dans son dénouement que dans sa réalisation.