Ouais un jeu moche, comme à l’ancienne, du 8 bits, en 2D, ou l’on peut tomber comme un connard dans le vide si on loupe un saut ! Hein ? Non pas de plombier cette fois ci mais un chevalier… Une Moustache ? Peut être sous son casque, mais pas sur… Nostalgie, Pelle, absurdité et 8 bits, voilà ce qui pourrait définir Shovel Knight, un chevalier, au temps des dragons, de la bouffe et de l’alcool en abondance, avec des épées… Des Claymores… Enfin pour le coup L’épelle ! Car oui Shovel (on a gardé les cochons ensemble) nous prouve bien qu’une pelle est plus forte que l’épée (ou c’est la plume, je ne sais plus).
Mais à grand coup de pelle et d’images rétro, Shovel va t’il nous convaincre ?
Roulage de pelle ?
L’histoire nous plonge dans la peau de Shovel Knight, un chevalier avec tout ce qu’il y a de plus chevaleresque, puisque, en plus d’être juste, il s’est fixé pour but de retrouver et sauver sa comparse Shield Knight (avec qui, je pense, il veut faire des gamins… C’est réducteur certes, mais les moyens de contraceptions n’existaient pas à l’époque).
Pour se faire Shovel Knight devra déjouer les plans de l’Enchanteresse, la grande méchante du jeu, et faire face à de nombreux chevaliers qui lui barrerons la route.
Évidemment, rétro gaming et plate formes obligent, nous avancerons dans un monde en scrolling horizontal, monde d’ailleurs assez colorés fournit d’un bestiaire assez sympathique et d’un level design plus qu’intelligent nous permettant, à chaque niveau, de ne pas sombrer dans une redondance soporifique mais de se renouveler et de garder le rythme à chaque fois.
Entre ces niveaux, une map, qui par clin d’œil (je suppose) ressemble fortement à la map de Super Marios Bros 3, nous avancerons donc de case en case pour entrer dans chaque niveau; là ou le jeu a un petit plus face à d’autre jeux de plate-formes c’est qu’il est orienté rpg, nous avons donc le plaisir de découvrir deux cases étant des villages, dans lesquels nous pourrons parler aux habitants, faire évoluer notre Epelle et notre armure, ou nous pourrons augmenter nos points de vies et/ou nos points de Magie et il sera aussi possible d’acheter des reliques (objets consommant des MP, nous permettant notamment de voler pendant quelques secondes, être invincible pendant quelques secondes, lancer des boules de feu et j’en passe).
Sortit donc de ces villages nous reprendrons notre chemin, afin d’arpenter les niveaux et nous rapprocher de plus en plus de L’enchanteresse, et donc de Shield Knight…
Histoire de garder un rythme soutenu, et une diversité de level, nous avons des niveaux bonus, nous obligeant à utiliser l’un des pouvoirs de l’une des reliques (qu’il faudra donc acheter) afin de finir ledit niveau et gagner de l’or (nécessaire à l’amélioration de notre personnage), de plus quelques monstres aléatoires viendront à apparaître sur la map, libre à vous de les affronter ou non.
Gamepelle
Niveau gameplay le jeu est très proche de jeu 8 bits à l’ancienne mais en mieux calibré, ici pas de saut foiré qui nous plongerait dans un profond désarroi, pas de coup de pelle ratée parce que le pixel n’était pas assez proche, non… Le savoir faire actuel est mis au service du charme d’antan, et c’est en ça que nous n’avons pas l’impression que les studios Yacht Club, on fait un jeu en 2D/8bits par manque de moyen, mais bien par pure nostalgie.
Les coups sont simple, un coup de pelle horizontal et un saut qui si l’on tend sa pelle vers le bas pourra terrasser l’ennemi; au delà de cette base de coup viendront s’ajouter les attaques reliques (boules de feu etc) ainsi que des coups spécifiques aux améliorations apportées à l’arme ou l’armure (décharge sur le sol lorsque notre vie est au max, coup chargé etc).
Le gameplay est donc simple et efficace.
Les Boss de chaque niveau sont vraiment des boss, en ce sens ou si l’on veut éviter les coups il faudra apprendre à anticiper leurs attaques, et chacun d’eux ont une mécanique différentes, ici encore un bon rythme et un challenge intéressant.
Pelle Et Tarte
Nous sommes du coup en droit de nous demander si le look et le gameplay rétro collent aussi à la difficulté à l’ancienne… Pour cette question plusieurs possibilités.
Il est possible de faire le jeu avec toute l’aide apporté à un casu, je m’explique, les niveaux sont jonchés de quelques check point (quatre la plupart du temps), mais il est possible de les détruire, si vous le faites vous recevrez de l’or supplémentaires, mais retournerez au début du niveau si un ennemi vous file une tarte de trop dans la tronche; de la même façon qu’il est possible dans le premier village d’acheter deux calices (ressemblant au calice du saint graal, de l’image que l’on s’en fait à tout du moins), une fois acheté vous pouvez donc allez voir le poisson pomme (une des cases de la map) qui tout en exécutant une danse des plus grotesque (en vrai moi je la trouve super stylé cette danse) remplira votre récipient d’un liquide au choix, «restaure PV, invincibilité de quelques secondes, ou possibilité d’attirer tout les trésors dans un certains rayon», alors oui ça fait casu, mais encore une fois libre à vous d’acheter et de vous servir de ces calices ou non.
Concernant les game over, il n’y en a pas, en réalité à chaque mort vous perdez de l’or, que vous pouvez récupérer à l’endroit ou vous avez trépassé, à condition de ne pas mourir à nouveau entre temps. Pour schématiser c’est l’équivalent des âmes paumées, à chaque trépas, dans Dark Souls.
Pour ajouter un peu de piquant au jeu vous avez un New game + une fois le jeu terminé une première fois, il nous permets forcément de garder son équipement de la partie précédente en contrepartie d’une difficulté plus accrue.
La pelle de l’absurde
En terme d’ambiance le fond est sérieux, Shovel veut vraiment retrouver sa comparse, on sent un chevalier plutôt torturé (évidemment toute proportions gardées, le scénar’ n’est pas non plus celui d’un mass effect ou d’un final fantasy, ça reste un jeu de plate-formes Nintendo), ce qui apporte la touche très second degrés à l’univers de Shovel Knight n’est donc pas Shovel lui même mais son entourage, les pnj sont assez absurdes, un Crapaud dépressif à qui il faut faire des blagues, une «Dame» prête à vous offrir sa plus grande richesse si vous accomplissez une quête… Sa plus grande richesse étant une danse, le poisson pomme, (Gloire au poisson pomme et à sa danse d’ailleurs), des gens de la haute société prêt à vous truander etc…
Shovel Knight donc a clairement un univers bien à lui, et l’on a pas l’impression de voir et revoir des choses déjà vu (c’est clair) ? Plus qu’un hommage aux jeux rétro, Shovel est un jeu à part entière.