Qu’est donc devenu notre cher Tony Hawk, on le regrette déjà depuis bien longtemps. Quelques années ont déjà passé, la déchéance du jeu genre skateboard me laisse sans voix. Mais c’est sans compter sans le retour du Messi du studio Roll7, qui nous revient avec son célèbre OlliOlli, qu’il avait auparavant sorti sur iOS en janvier 2014 et quel retour me direz-vous ?
Vous ne voulez pas savoir ? N’empêche, laissez-moi vous dire que ça vaut le détour !
De quoi ça s’agit ? Méh … rien de bien compliqué !
Autant vous le dire de suite, je bénis les ignorants qui vont parcourir ces lignes. Car vous n’imaginez pas les crises de colère, la sueur dépensée, et la maitrise psychique requise pour ne pas éclater ma manette sur mon écran ; ce jeu, c’est The Binding of Isaac version CAUCHEMAR !
Un gameplay simple, mais profond et pas si évident à prendre en main, une exécution de taré imposée, et des challenges et scoring sans retenue ! Bienvenue dans OlliOlli 2 ; Welcome to Olliwood
… à deux doigts du Ragequit
Retraçons mon parcours. Je m’installe tranquillement dans mon fauteuil, lance le jeu et m’attend à trouver une pseudo-simulation de skate correct, avec un peu de challenge. Bref, tranquille quoi.
Mais à peine arrivé sur le tutorial que je vais apprendre à avoir mal : en effet, vos figures ou enchaînements de celles-ci ne sont comptabilisés uniquement que si vous faites une réception correcte ou parfaite. Et pour cela, il faut appuyer sur le bouton « A » au moment où vous touchez le sol.
Et pas au jugé, c’est à la Frame Perfect quasiment. J’ai bien ragé pendant 10 minutes pour passer le tutorial. Bon continuons, arrivent les niveaux.
Le « Ticket d’or » du Runner
Les 3 premiers se font avec une main, sans trop forcer sur les succès, que vous avez à débloquer, à difficulté croissante. Vous utilisez le stick gauche pour faire vos tricks et vous relâchez pour que votre personnage l’exécute. Puis place à la tartine, la « fameuse » réception ! Un peu à la manière d’un jeu de rythme, cela permettra surtout de garder une vitesse moyenne, très importante pour la pérennité de votre Run.
On a la possibilité de grinder les rails ou les bancs, tout en continuant son combo ; tout ceci influence votre combo, multipliable sur tout le niveau sans interruption (si vous le réalisez correctement). Ainsi, pour terminer un niveau, suffit-il simplement d’arriver jusqu’au bout !
Le Tricktionnaire a été parsemé pour cela de nombreux ajouts, comme les manuals, les grind et leurs switchs respectifs, vous laissant la liberté de faire le plus gros score possible. Et c’est là tout l’intérêt, exacerbé par la publication des résultats des autres joueurs, être le meilleur, ou du moins un des meilleurs. Et vous allez user vos tendons et ligaments, croyez moi 😀
La palette offerte
Au départ comme toujours, le mode Carrière avec une vraie montée de difficulté, bien dosée jusqu’aux derniers mondes (au nombre de 5 dans ce jeu), qui demandent une patience de moine tibétain.
On a les niveaux Amateur et Pro, et faites d’abord en Amateur pour commencer : le niveau Pro est assez salé. Et pour ceux qui veulent se la jouer Progamer, le mode RAD est encore plus God Tier !
Niveaux graphismes et jouabilité, c’est assez sympa. Les décors sont variés ; les musiques bien ajustées même si celles-ci bouclent en permanence avant le changement de monde, il est aussi malheureusement impossible d’importer ses propres compilations au jeu. Le style visuel en Pixel art lissé m’a clairement attiré l’œil, et permet de jouer sur une différence 1er-2ème-3ème plan. Ainsi, certaines animations utilisent la Hitbox de votre personnage pour se déclencher (regardez le train dans le Monde du Far-West ;)).
On dispose également de passages alternatifs dans bon nombres de niveaux, qui impliqueront de faire un vrai choix quant à la crasse, laissée par les développeurs au sujet des tracés.
Pour le scoring,
- le mode Spot exploitera votre imagination pour réaliser le plus gros score possible du niveau,
- le Grind du jour, permettant un challenge renouvelé chaque journée. Des entraînements illimités, mais un seul essai enregistré,
Le regret d’un mode Multi en local est présent, mais la plaisir d’écraser ses amis sur le Leaderboard de seulement 500 points est toutefois très plaisant.
Au final, What else ?
Bon sérieusement, je ne suis qu’à 47% de OlliOlli2, et ne croyez pas comme ça, vous aller transpirer sang et eau pour ne serait-ce que pour le compléter au ¾. J’ai presque refusé de continuer après mes 2 premières heures de jeu, tellement l’exécution requise était haute. Mais les cris de joie, et le sentiment d’accomplissement personnel ressenti, m’ont décidé à continuer.
Un peu déçu aussi par l’absence d’un mode Replay ou de Partage, dans notre monde des réseaux sociaux qui aurait vraiment donné un cachet de qualité.
Malgré une courbe de difficulté assez raide, le tutorial ne nous laisse pas tombé. Il sera vous apprendre un ou deux tricks de plus pour augmenter votre Skill.
La réception étant « l’Anneau pour les réussir tous », il faut régler votre écran pour avoir le moins de latence. Cela fera la différence entre la gamelle du siècle, et un enchaînement d’anthologie.
Et comme le dit les gens de l’Autoroute, n’hésitez pas à faire une pause pour garder le rythme et ne pas se fatiguer.
Les Plus :
- Style visuel
- Technique
- Cruel, mais Gratifiant
- Hype du Skate
- Addiction du Scoring
Les Moins :
- (Trop ?) Exigeant
- Partage ? Replay ?
- Pas d’import de Musique