[Cinéma] Avis / Critique : Le Garçon et la bête (« Bakemono no ko »)

par Lusgem

À l’occasion d’une soirée organisée par le cinéma Les Ambiances de Clermont-Ferrand, le 7 janvier, j’ai eu la chance de pouvoir découvrir en avant-première la dernière réalisation du talentueux Mamoru Hosoda : « Le Garçon et la bête » en version originale. Voici mon avis.

Pour vous présenter l’histoire du film, j’ai décidé de vous raconter les cinq premières minutes du film en essayant de ne pas trop en dévoiler, si vous voulez les découvrir pendant le film, je vous invite donc à sauter le prochain paragraphe.

« Le Garçon et la bête » prend place entre deux mondes, le monde des humains, représentés par le quartier de Shibuya à Tokyo et le monde des bêtes, connu sous le nom de « Jutengai ». Le seigneur de Jutengai a le pouvoir de se réincarner en une divinité, mais pour cela, il doit nommer son remplaçant au titre de seigneur du monde des bêtes. Il n’y a que deux bêtes capables de prétendre à ce titre, d’un côté il y a Iôsen, une bête puissante, père de deux enfants et respecté de tous, et de l’autre côté il y a Kumatetsu, une bête puissante, solitaire et détestée de tous. Tous les habitants de Jutengai attendent le combat entre Iôsen et Kumatetsu qui définira leur nouveau seigneur, mais le Seigneur actuel n’a pas encore trouvé sa réincarnation et ne souhaite pas organiser le combat tant que Kumatetsu n’a pas formé de disciple.

 

Dans le monde des humains, Ren, un petit garçon de 9 ans vient de perdre sa mère avec qui il vivait seul. Ne voulant pas vivre avec sa famille éloignée dont il ne connaissait rien, le jeune garçon décida alors de prendre la fuite dans les rues de Shibuya en hurlant sa haine envers le monde entier.

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Alors que Kumatetsu arpentait discrètement les rues de Tokyo avec son compagnon Tarata, il croisa la route du jeune garçon rempli de tristesse et de colère, il lui proposa alors de le suivre, Ren refusa puis le suivit en cachette, intrigué par la créature non humaine qu’il venait de voir. C’est à travers un chemin bien précis et secret que Ren finit par atteindre le Jutengai sans pouvoir s’en échapper. Ainsi commença son aventure dans ce nouveau monde.

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On découvre une nouvelle fois dans ce film de Mamoru Hosoda, un mélange bien dosé entre fantastique et réalité, ce qui permet d’illustrer à merveille le principal sujet du film, la relation père/fils, et plus précisément lorsqu’il s’agit d’un enfant adopté. Grâce au côté fantastique, nous pouvons plus facilement ressentir la fascination et la sensation de rejet qu’engendre l’inconnu.

L’ambiance générale du film est très réussie, les musiques sont en harmonie avec les images et on retrouve une ambiance visuelle qui nous transporte aussi bien dans le monde réel de Shibuya que dans le monde imaginaire de Jutengai.

Je trouve l’animation du film bien réalisée, même si j’ai préféré l’animation traditionnelle à l’animation faite par ordinateur de certaines scènes que j’ai trouvé étranges, notamment des mouvements de foule dans le quartier de Shibuya.

 

Je n’ai pas réellement trouvé de points négatifs sur ce film mais certains points m’ont quand même laissé sur ma faim. En effet, j’ai trouvé le film assez prévisible au niveau de l’histoire et sans énormément de suspense, mais le parfait enchaînement des différents événements du film m’a rapidement fait oublier ce point. Le deuxième demi-point négatif est la semi-présence du personnage de Chico, ce personnage est une petite boule de poils blanche toute mignonne destinée à être le personnage préféré des enfants, mais il est beaucoup trop absent dans le film et ne fait que quelques rares apparitions pour aider brièvement le héros principal, j’espère néanmoins qu’il y aura des peluches à son effigie pour lui rendre justice !

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« Le Garçon et la bête » est un film qui est capable de nous faire passer d’une émotion à une autre, ainsi la première demi-heure du film nous fait passer un moment rempli de rire qui nous permet de nous attacher très vite aux principaux personnages, puis le film devient de plus en plus sérieux tout en ayant un côté émouvant, ce qui nous permet alors d’en apprendre un peu plus sur l’évolution des personnages. Ce savoureux mélange rend le film poignant. Ainsi, le rythme du film ne laisse aucune place à l’ennui, et on se laisse facilement emporter dans cette merveilleuse aventure.

 

Grâce aux thèmes principaux abordés dans ce film et à une histoire touchante, Mamoru Hosoda nous prouve encore une fois que l’animation japonaise n’est pas réservée qu’aux otakus et aux enfants, il nous livre un film qui pourra fasciner petits et grands.

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