[Cinéma] Avis / Critique : The Revenant

par ERROR_815

Le 24 février prochain arrivera sur nos écrans The Revenant, le 9 ème film du réalisateur mexicain Alexandro Gonzalez Inarritu. Au programme, des cowboys, des Indiens, de la neige et un ours.

Après avoir raflé un paquet d’Oscars l’an dernier avec l’excellent Birdman, Inarritu semble vouloir remettre le couvert avec son nouveau film The Revenant nommé 4 fois cette année, notamment dans les catégories meilleur réalisateur et meilleur film. Si l’engouement autour de ce film est si fort, c’est pour plusieurs raisons, sa réalisation, mais surtout son acteur principal. Mais avant de vous en dire plus, jetons un œil au synopsis :

Dans une Amérique profondément sauvage, Hugh Glass, un trappeur, est attaqué par un ours et grièvement blessé. Abandonné par ses équipiers, il est laissé pour mort. Mais Glass refuse de mourir. Seul, armé de sa volonté et porté par l’amour qu’il voue à sa femme et à leur fils, Glass entreprend un voyage de plus de 300 km dans un environnement hostile, sur la piste de l’homme qui l’a trahi. Sa soif de vengeance va se transformer en une lutte héroïque pour braver tous les obstacles, revenir chez lui et trouver la rédemption.

 

GRAVITY
Côté casting, on retrouve le grand, le beau, l’incroyable, mais le toujours pas oscarisé Leonardo Du Caprio (Titanic, Gangs of New-York, Le Loup de Wall Street), pour qui (on l’espère tous) cette année sera la consécration et celle de cet oscar tant mérité (nommé pour l’oscar du meilleur acteur cette année). À ses côtés, ou plutôt en face de lui, le talentueux Tom Hardy (Bronson, The Dark Knight Rises) totalement méconnaissable dans le film. 2 acteurs talentueux au possible qui s’affrontent dans ce film ou la survie est le maître-mot.

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GRAVITY
Je ne vais pas tourner autour du pot plus longtemps, The Revenant est un véritable chef d’œuvre pour plusieurs raisons. La première vient de sa réalisation maîtrisée à l’extrême, comme si Inarritu avait encore besoin de prouver sa valeur et son talent. Les plans sont justes, équilibrés, parfaits, la lumière, souvent faible et douce renforce la beauté de cet ensemble. On se retrouve avec un film qui pourrait être totalement contemplatif… Mais pas que. Car s’il y a une chose qu’Inarritu maîtrise véritablement, c’est le plan-séquence. Birdman en était un excellent exemple, The Revenant (sans être un plan-séquence total comme son prédécesseur) enfonce le clou encore plus loin. La première grosse scène du film, une bataille en forêt près d’une rivière doit bien durer 10-15 minutes faciles. Un temps conséquent durant lequel la caméra tourne sans s’arrêter, se baladant entre les arbres, zoomant sur des moments d’une rare violence, les effets spéciaux sont réussis, l’action est d’une fluidité totale et on plonge dans cet enfer vert que sont les grandes forêts américaines. Le ton est donné dès ces premiers moments, The Revenant va être intense et brutale. L’autre grand moment du film, et qui se veut aussi le point de départ de l’intrigue du film est ce fameux combat entre Di Caprio et ce grizzly géant. D’une violence inouïe, filmée avec une justesse sans faille, ce plan-séquence de plus de 5 minutes est tout simplement incroyable. D’autres moments “épiques” comme ceux-là sont au rendez-vous, mais je ne vous spoilerais pas plus.

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Le second point fort du film est son casting, très restreint (deux acteurs principaux, et 3-4 seconds rôles) mais au talent démesurément grand. On a pu voir Leonardo Du Caprio dans des rôles très différents les uns des autres, mais il semblerait que pour The Revenant, l’acteur se soit tout simplement dépassé comme jamais. Même si l’acteur passe le plus large de son temps à ramper sur la terre ou à essayer de baragouiner quelques mots en indien ou en anglais, il faut bien admettre que sa prestation est ici incroyable. L’acteur s’est donné corps et âme dans ce rôle, a ramper dans le froid et la boue, on a mal pour lui (beaucoup trop), on s’attache à lui, et malgré quelques moments un peu ridicules, on espère qu’une seule chose, que ce dernier se relève sur ses deux pieds et parvienne à sa vengeance.
En face de lui le grand Tom Hardy (que je n’avais pas du tout reconnu au début) nous offre lui aussi une prestation incroyable du début à la fin. Personnage douteux, égoïste et colérique, l’acteur se 1révèle être un véritable ennemi pour le personnage de Di Caprio, plus que la nature elle-même.
The Revenant bénéficie aussi d’une bande son percutante, à la fois minimaliste mais tellement épique. On sent d’ailleurs la “pâte Inaritu” que l’on avait pu percevoir dans Birdman, à savoir des moments intenses de percussions lors des moments “forts” du film, un régal.

 

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