Il y a des sagas auxquelles j’ai toujours voulu jouer sans le pouvoir, et c’est le cas de Dragon Quest. Dragon Quest est, à l’instar de Final Fantasy, une série de référence en matière de J-RPG. Ayant aperçu beaucoup trop tard, les sorties de cette licence sur PS2 et sur DS, ces jeux s’empilaient sur ma liste de jeux « à faire » et sans la sortie du jeu dont je vais vous parler aujourd’hui, je serais peut être passé à coté ‘un véritable monument. Dragon Quest VII – La Quete des Vestiges du Monde est sorti en 2000 sur Playstation au Japon et aux Etats-Unis uniquement et il a fallut attendre 16 ans pour pouvoir y jouer, dans une version remastérisée sur nos 3DS européennes.
Seul au monde
Au milieu de l’océan, sur une île composée uniquement d’un village de pécheur et d’un château, vous incarnez un fils de pécheur en quête d’aventure en compagnie de Maribel et Kyllian. Cette ile est la seule connue par ses habitants qui n’ont jamais pu trouver autre chose en naviguant au loin, du moins c’est ce qu’ils pensaient avant de trouver un sanctuaire permettant de voyager à travers les ages et de découvrir des terres disparues. Votre quête est maintenant toute tracée, empêcher ces îles de sombrer dans le passé pour qu’elles puissent continuer à exister dans leur monde.
Du neuf avec du vieux
Remasterisation de Dragon Quest VII sur Playstation, cette nouvelle version sur 3DS a bénéficié d’une remise au goût du jour concernant ses graphismes. Le résultat est, je dois le dire, plutôt agréable et colle bien à la 3DS. Le chara-design d’Akira Toriyama associé au cell-shading rend honneur à la personnalité des personnages principaux. En revanche, ce qui m’a un peu gêné est la réutilisation de masse de certains avatars de personnages importants (comme le vieil ermite) comme pnj de remplissage, cela marchait peut être avant mais la, cela donne une sensation de monde factice et cela nous embrouille plus qu’autre chose. J’ai aussi été déçu par le popping des textures bien trop remarquable et un petit effet saccadé (sur new 3DS XL pour ma part) qui vous gâchera un peu de plaisir lors de vos balades. Mais ce n’est rien face à la grandeur et la richesse de ces mondes que vous parcourrez dans tous les sens pendant de très nombreuses heures.
La musique dans un J-RPG, c’est très important, et c’est certainement une des choses qui me revient le plus en tête quand je pense aux jeux d’une de mes licences de RPG japonais préférés, Final Fantasy (Eyes on me, To Zanarkand, Tifa’s theme…). C’est par celle-ci que passent les émotions et c’est la seule qui peut rendre n’importe quel texte ou moment sublime. Dans cette nouvelle version de Dragon Quest VII, la remasterisation des musiques est passée entre les mains d’un orchestre pour notre plus grand bonheur. Le travail accompli est remarquable et on ne peut pas vouloir jouer sans son, notre aventure est grandi et pourra ainsi rester longtemps gravée dans nos mémoires (dans la mienne en tout cas).
Un genre d’un autre temps
Le J-RPG a changé, et même avec la récente série des Bravely sur 3DS qui nous faisait vivre des aventures nostalgiques, ce n’était pas pareil. Et la, on se retrouve avec un J-RPG à l’ancienne, et la magie opère, comme avant. Le tour par tour est un système de combat qui a eu son époque et qui a malheureusement un peu vieilli aux yeux du grand publique, cependant, force est de constater qu’il n’a pas dit son dernier mot et qu’avec une aventure de la trempe de ce Dragon Quest, on peut encore prendre énormément de plaisir à parfaire nos stratégies et à gérer nos personnages et leurs différentes classe. Mais qui dit à l’ancienne, dit de très très nombreuses heures de jeu riches mais un peu étirées avec d’innombrables allers-retours. Ces allers-retours seront cependant moins problématique qu’à l’époque puisque les monstres ne sont plus invisibles sur la map (combats aléatoires), et vous pouvez essayer de les esquiver, ou du moins d’esquiver leur hitbox complètement abusée, pour gagner un peu de temps. Les combats aléatoires existent néanmoins à travers les déplacements en bateau.
Là où on remarque le plus l’époque d’origine de Dragon Quest VII, c’est certainement à travers son menu ridiculement simpliste qui vous rappellera à quel point certaines évolutions du jeux vidéo n’ont pas été vaines. De plus, se rendre dans une église pour sauvegarder est vraiment un procédé entravant. Ce n’est pas comme un point de sauvegarde classique puisqu’il vous faudra rentrer dans l’église puis parler au prêtre, sélectionner se confesser puis sauvegarder pour enfin lui dire si vous voulez rester ou pas, une énorme perte de temps en somme qui aurait pu être évitée. Vous pouvez aussi effectuer une sauvegarde rapide lors de vos déplacements, mais ce n’est pas une vraie sauvegarde car elle est stockée dans un emplacement unique et différent.
De nouveaux standards
Outre les musiques et les graphismes qui ont été retravaillés, d’autres modifications ont été faites pour vous offrir un expérience correspondant un peu plus à notre époque. Il y a une quinzaine d’année, les jeux étaient plus difficiles, plus longs et certaines de nos actions pouvaient s’avérer fatales pour la suite du jeu. Heureusement pour nous, pauvres petits joueurs plus habitués, toutes ces difficultés ont été revues à la baisse et cela ne vous gâchera en aucun cas le plaisir de jeu car ce n’était pas une difficulté utile. D’immenses phases de farming de pour augmenter vos classes et la frustration de ne pas pouvoir avancer dans le jeu car il vous manque un fragment impossible à trouver, vous seront ainsi épargnées. Au final, mis à part son menu et son système de sauvegarde, le jeu arrive à être parfaitement taillé pour notre époque et la console à laquelle il a été associé.
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Points positifs :
- Un bon vieux J-RPG
- Une centaine d’heures de jeu
- OST et graphismes superbes
- Un univers bien plus complet qu’il n’en a l’air
- Une exploration moins pénible
[/one_half][one_half_last]Points négatifs :
- Quelques séquelles de son passé
- Petit effet saccadé pénible
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