[Cinéma] Assassin’s Creed est-il aussi pourri que la plupart des autres films inspirés de jeux-vidéos ?

par Camorra

S’il y a une règle bien établie dans le monde du cinéma c’est que les films inspirés de jeux-vidéo sont ratés, comme le prouvent Silent Hill, Warcraft, Résident Evil et j’en passe… Je vais être honnête avec vous, je n’attendais strictement rien d’Assassin’s Creed et si j’ai accepté de débourser 10 balles ce n’est que pour une raison : Fassbender. Et j’en ai eu pour mon argent.

 

Synopsis :

Callum Lynch (Michael Fassbender donc) n’a pas eu une vie facile : sa mère a été assassinée par son père alors qu’il était gamin. Obligé de vivre dans l’ombre par la suite, il se retrouve 30 ans plus tard sur la chaise électrique, sauvé de justesse par une mystérieuse organisation menée par une mystérieuse scientifique (Marion Cotillard) poursuivant un but tout aussi mystérieux (retrouver une pomme).

Pour mener à bien ce but, Marion Cotillard a inventé une machine permettant à quiconque le souhaite (ou pas) de revivre les souvenirs de ses ancêtres. Et ça tombe sacrément bien parce-que Callum est l’arrière-arrière-arrière-arrière-arrière-arrière-arrière-arrière petit fils d’Aguilar, dernière personne connue à avoir vu la pomme (la pomme d’Eden renfermerait la source du libre arbitre ou quelque-chose dans le genre).

 

La question est : Assassin’s Creed est-il le digne héritier d’une longue lignée de films ratés inspirés de jeux-vidéos ?

 

Je n’irai pas jusqu’à dire que c’est le film du siècle : les personnages sont superficiels, les dialogues plats comme l’encéphalogramme d’une huitre morte et le film très long à démarrer. En outre Assassin’s Creed regorge de ces éléments qui ont tendance à m’agacer, ces petites incohérences ou ficelles scénaristiques qui non seulement n’apportent rien au récit mais qui le décrédibilisent (par exemple l’éternel bisou entre le héros masculin et le héros féminin, qui n’a heureusement pas lieu ici).

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Sans être le film du siècle, Assassin’s Creed est pour moi une excellente surprise, et pour les fans du jeu une très bonne adaptation.

 

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Je disais au début de cet article que la présence de Michael Fassbender m’avait décidée à aller voir ce film. Sa plastique joue énormément c’est une évidence (le fait qu’il passe la moitié du film torse-nu fait partie des éternelles ficelles scénaristiques agaçantes : quand le héros déchire son t-shirt pour montrer qu’il est prêt à en découdre. Ledit héros étant joué par Michael Fassbender, je vais m’abstenir de me plaindre #groupie). Mais au delà de la plastique, c’est un excellent acteur dont le jeu a tendance à augmenter le capital qualité d’un film (comme dans Prometheus ou Macbeth par exemple).

J’avais plus de réserves concernant Marion Cotillard qui n’est brillante que si elle a le premier rôle (La Môme)… Et comme dans tous les films américains dans lesquels elle a joué, sa présence n’apporte rien. Son jeu n’est pas mauvais non, il est simplement sans intérêt, n’importe quelle actrice aurait pu faire l’affaire et ce, probablement mieux.

 

Là où bonne surprise il y a eu, c’est dans le scénario. Sans être d’une originalité folle, il regorge de questions et de sujets sous-jacents : le comportement criminel est-il en partie héréditaire ? La mémoire génétique est-elle exploitable ? Quelles doivent être les parts de libre-arbitre et de liberté pour construire une communauté utopique ? Jusqu’où peut-on aller pour une cause ? (les « assassins » tuent pas mal de monde pour garder intact le secret de la pomme, nous sommes loin du manichéisme primaire des films hollywoodiens du moment où le héros doit sauver le monde sans victime collatérale et sans tuer le méchant qui sera remis aux mains du système judiciaire)…

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Alors c’est sympa tout ça, j’apprécie de voir des films en apparence creux et qui ne le sont en réalité pas vraiment… Mais Assassin’s Creed est avant tout un film d’action, il ne faudrait tout de même pas que tout ça porte préjudice aux scènes de baston, de poursuite ou à l’esthétique du film.

Rassurez-vous l’esthétique est très réussie et les scènes de baston claquent autant que celles de poursuites. Certes, le début du film est un peu longuet, mais une fois que ça commence, une fois que Cal entre dans « l’animus » nous en avons pour notre argent : scènes d’action à foison avec une chorégraphie irréprochable.

 

Dernier petit bémol concernant la fin qui m’a un peu laissée sur ma faim… D’autant que s’il existe une autre règle bien établie au cinéma c’est que les films inspirés de jeux-vidéos n’ont jamais de suite. Heureusement ici la production ne nous laisse pas qu’une petite porte ouverte pour une éventuelle suite, c’est carrément un portail, un énorme portail en or massif grand ouvert avec un tapis rouge, et j’ai hâte de la voir 🙂

 

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