Annoncé il y a plus de dix ans, Nioh est enfin sorti de son long développement pour finalement arriver en exclusivité sur nos PS4 le 8 Février dernier. Nioh est un action-RPG développé par la Team Ninja (Ninja Gaiden…) et s’inspirant en partie de la série des Souls et de Ninja Gaiden.
Un univers qui écrase son scénario
L’univers qui nous est dépeint à travers Nioh est un Japon très sombre, un Japon rongé par les puissants et maléfiques Yokai. Folklore et traditions se mêlent dans ce Japon de la fin du 16ème siècle pour nous offrir un résultat plus que convaincant visuellement et contextuellement. Les personnages sont authentiques et nous font voyager dans ce monde où les vivants côtoient les esprits. Des esprits protecteurs et des Kodama vous accompagneront dans votre aventure et vous plongeront dans l’univers du folklore japonais. William-sama, le samouraï irlandais, parcourra un univers sombre et coloré à la fois et nous fera vivre une histoire qui malheureusement, ne sera pas à la hauteur de son univers. Le scénario de Nioh est aussi présent qu’il ne l’est pas, certaines de ses missions ne proposent qu’un simple texte de présentation tandis que d’autres nous offrent des cinématiques oubliables qui nous montrent un contexte scénaristique dont on n’a pas vraiment envie de se soucier. Fort heureusement, l’univers reste cohérent et il vaut mieux profiter de l’expérience que le jeu nous offre à travers ses environnements, son ambiances, son gameplay et sa musique qui n’est pas mémorable mais qui reste tout de même agréable.
Nioh vous propose aussi de nombreuses missions secondaires et missions du crépuscule (missions plus dures et généreuses) et malheureusement, elles ne parviennent pas à apporter une véritable plus-value à l’histoire, se contentant souvent de vous demander d’éliminer un adversaire ou de trouver des objets. Leur seul intérêt est qu’elles peuvent vous offrir du stuff non négligeable et vous faire plus facilement monter de niveau, et croyez moi, à un moment vous en aurez besoin. C’est vraiment dommage d’avoir mis des missions de remplissages qui viennent compléter les missions principales qui vous prendront déjà beaucoup de temps. Quant aux missions du crépuscules, je n’ai pas eu le temps d’en faire beaucoup mais elles apportent un véritable défi pour ceux qui souhaitent progresser plus rapidement, les ennemis y seront plus puissants (et tous de types Yokai) et vous donneront plus d’Amrita (équivalent des âmes dans les souls, permettant d’obtenir de l’expérience). Ces dernières seront d’ailleurs limitées à deux par jour (générées aléatoirement et débloquées en fonction de votre avancement dans la quête principale). Pour accéder à tout cela, vous devrez passer par la carte du monde divisée en régions. Cette dernière, assez austère et cassant un peu l’ambiance du jeu vous permettra de rejoindre facilement, à la fin de chaque mission, les autres missions, le dojo d’entraînement, la forge et le salon de thé entre autres.
Dynamique et punitif
Si il y a bien quelque chose qu’on ne peut pas reprocher à Nioh, c’est la qualité de son système de combat. Grâce aux multiples armes que le jeu vous propose, aux trois positions de combat (haut, milieu et basse) et au différents combos, le système de combat est riche et jouissif à la fois. La position haute est certainement la plus rigide, la plus puissante et la plus compliquée à maîtriser et pour ma part, je me suis plus souvent concentré sur les positions plus dynamiques. Ces deux dernières phases se jouent à peu près de la même façons et seront à alterner en fonctions de si vous voulez être plus rapide ou faire plus de dégâts. Pour les armes, vous pouvez porter deux armes à distances et deux armes de mêlées (katana, double katana, lance, hache, kusarigama). Comme le jeu est assez impitoyable avec le joueur, il m’a fallut bien réfléchir avant de choisir ses armes pour enfin finir par prendre le double katana en arme principale et le katana en arme secondaire, la lance et la hache ne collant pas vraiment avec ma façon de jouer et le kusarigama étant vraiment compliqué à maîtriser. La manière de combattre dans Nioh est à la fois semblable et différente à celle d’un Souls. Il s’agira le plus souvent d’avoir le meilleur timing pour esquiver les attaques des ennemis, d’étudier leurs mouvements, de parer ce que vous pouvez et de prendre garde aux attaques qui vous tuent instantanément. Mais il est aussi différent car beaucoup plus dynamique, votre personnage peut être rapide si votre équipement vous le permet et vous découvrirez les limites de votre skill et de votre patience. Un point non négligeable dans le système de combat est la présence des esprits protecteurs qui vous accompagneront tout au long de l’aventure et que vous pourrez changer lorsque vous en débloquerez de nouveaux. Prenant la forme d’un animal, ils vous donneront accès aux armes vivantes, de puissantes attaques que vous pouvez déclencher ponctuellement et qui vous permettront souvent de triompher d’un ennemi coriace. Un système de niveau existe dans Nioh et il y aura même un niveau recommandé sur chacune des missions mais honnêtement, si votre skill est bon, vous ne serez pas souvent obligé d’en tenir compte, et il m’est arrivé de finir quelques missions avec quinze, voir vingt niveau d’écarts. Mais ne vous détrompez pas, vous verrez tout de même très souvent l’écran qui vous indiquera que vous êtes libérés de ce bas monde et il faudra persévérer pour atteindre la fin des niveaux et leur boss.
Les ennemis sont dur à combattre, et ils ont tous, plus ou moins la capacité de vous exploser très rapidement mais c’est surtout les Yokai qui vous donneront du fil à retordre. Certains d’entre eux pourront être éliminés une fois pour toute mais d’autres, tout aussi puissant reviendront après chacune de vos morts. Il s’agira de combattre de très gros monstres, des roues enflammées, voir même des murs et ils ne manqueront pas de vous faire rager de temps en temps. Mais tout cela n’est rien, chacun de ces problèmes est surmontable une fois que vous arrivez à les assimiler, la vraie difficulté du jeu se cache dans ses boss. Placés en fin de niveau ou parfois au milieu d’un niveau, ce sont les créatures les plus puissantes et impitoyables du jeu. Certains combats vous feront même croire, à certains moments, que le combat est inégal et qu’il est impossible d’en sortir victorieux. Certains boss seront plus faciles à faire tout nu afin d’être très rapide, d’autres nécessiteront certains type de resistances comme celle au poison et c’est à vous de choisir l’armure et l’arme qui correspondra. Il vous arrivera sûrement de mourir à la fin de la barre de vie d’un boss et d’être dégoûté au point de vouloir arrêter le jeu après ce 35ème essai, mais chacun de vos efforts finiront par payer et comme je vous le dit plus tôt, avec du skill, pas besoin de farmer énormément pour pouvoir finir un niveau.
Un monde fermé
Vous me reprocherez sûrement d’un peu trop le comparer aux Souls, mais force est de constaté que pleins d’éléments rencontrés dans le jeu m’y ont fait pensé (et de toute façon, les développeurs ne s’en cachent pas). Cependant, si il y a bien une chose que j’aurais aimé voir dans Nioh, inspirée des Souls, c’est leur manière de créer un monde cohérent où tout les endroits sont liés d’une manière ou d’une autre. Or, dans Nioh, vous parcourrez les différentes régions du Japon à travers une map répertoriant les missions, et honnêtement, je trouve que ça dénature un peu l’expérience. En effet, cela rendait le fait de se perdre et de découvrir les liens entre les niveaux vraiment passionnant et c’était bien sur renforcé par l’absence de carte. Absence de carte qui est présente dans Nioh mais qui du coup à un impact moindre puisqu’il est souvent assez linéaire et qu’il ne faudra se souvenir que d’une partie de la map. Je pense même que le voyage dans le Japon aurait pu se limiter à une seule grande zone car le seul intérêt du voyage entre les différentes régions est le reset de vos Kodama et donc des bonus qui leur sont liés ainsi que l’accès aux missions secondaires qui n’avaient pas vraiment lieu d’être. Ce n’est pas vraiment un défaut mais au final, c’est ce qu’il m’a manqué en tant qu’héritier des Souls et j’avais besoin de vous en faire part. Heureusement, les niveaux de Nioh nous invitent parfois à l’exploration, que ce soit pour trouver les nombreux Kodama cachés ou de meilleurs pièces d’équipement, ainsi que certaines taches qui vous permettront de vaincre plus facilement les boss ou de débloquer certains trophées.
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Points positifs :
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Son système de combat
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Son univers
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Ses personnages
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Les combats contre les boss et les Yokai
- Il y a de quoi faire !
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Points négatifs :
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Son scénario presque inutile
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Les quêtes secondaires
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