Kula World. Pour les amateurs de jeux de réflexion, ces deux mots raisonnent comme une douce mélopée. Nous sommes en juillet 1998, alors que la France se distingue lors de la Coupe du Monde, votre serviteur tourne en long, en large et en travers, sur la démo de ce jeu qui deviendra par la suite une référence en matière de démontage de neurones.
Le concept imaginé par les suédois de Game Design Sweden est simple : vous dirigez un ballon dans des labyrinthes en 3D et devez en trouver la sortie, le principe sera de trouver une ou plusieurs clés dans le niveau et d’arriver au panneau « Exit » de celui-ci. Vous n’avez pour ce faire que deux actions : déplacer le ballon et le faire rebondir.
Vous avez dit simple? Pas vraiment. Certes les premiers labyrinthes sont d’une facilité déconcertante, mais dès lors où vous vous approcherez du niveau 20, l’affaire va singulièrement se compliquer. En effet, sur votre chemin se dresseront plusieurs formes de handicaps : épines (qui crèveront votre ballon), amphétamines (qui ralentiront votre ballon et le rendra également incontrôlable pendant un court laps de temps), sablier (qui augmentera ou diminuera le temps qui vous est imparti), et bien sûr de nombreux précipices.
Car c’est précisément les précipices qui vont être au centre du gameplay. En bougeant votre ballon au sein du labyrinthe, la perspective de celui-ci va changer, ainsi, ce qui était initialement en bas au départ se retrouvera en haut, et vice versa, sur 360°; il n’est donc pas rare de se perdre dans le labyrinthe (que l’on pouvait croire petit au départ) et d’y perdre ses repères. Vous vous arracherez souvent les cheveux en voulant récupérer une clé sur une plateforme qui est en apparence proche de vous, mais qui au final se trouve bien trop loin !
Tout au long des niveaux, vous aurez l’occasion de ramasser des fruits, ces fruits vous permettront d’accéder au stage bonus du monde dans lequel vous êtes et vous permettra d’augmenter votre high score.
Rappelons pour terminer que vous avez en tout est pour tout 1 min à 1:30 min pour finir un stage, ce n’est donc pas si simple d’arriver au bout des centaines de niveaux que compte le jeu !
Graphiquement, nous avons droit à de la 3D dans ce qu’elle a de plus basique, mais l’essentiel était + de faire un jeu lisible et qui vous retourne la tête dans tous les sens, que de faire un des plus beaux jeux de la PSX, et sur ce point, on peut dire que la mission des développeurs est remplie.
La maniabilité est au poil, le jeu exploitant pleinement les contrôles analogiques de la DualShock.
Le son, quant à lui, reste assez anecdotiques, le bruitage du ballon en plastique « Corner » (que tout le monde a eu) qui tape sur le sol est très bien retranscrit, les musiques, elles, font leur office, ne sont pas trop lancinante et permettent de ne pas se déconcentrer pendant la partie.
En conclusion, j’ai trouvé ce jeu très addictif, très bien fichu, fun et accessible, une réussite du genre, qui devient malheureusement de plus en plus difficile à trouver dans sa version originale PSX (minimum 50-60€), mais qui peut fort heureusement être téléchargé via le PSN; ne vous en privez pas !
Merci à Bastien, pour ce Rétro-Test.