Après avoir reçu UFC Undisputed 3 sur PS3, je me suis fait plaisir à le tester pendant plusieurs jours et je vous en livre mon test dès à présent.
Troisième épisode d’une franchise qui s’est taillée une belle part du gâteau dans le secteur du MMA (Multi Martial Arts) et ce, dès le premier sorti en 2009, UFC revient en force cette année avec moult contenu, ce qui promet de belle taloches et de beaux cassages de nez en perspective !
Tout d’abord, présentons ce qu’est le MMA. Pour les profanes, sachez que le MMA est un sport de combat et que ce sport est interdit en France, donc si vous pensez ne pas connaître, c’est tout à fait normal. Pourquoi est-ce interdit ? Tout simplement à cause de la violence véhiculée par les joutes. Ici, tous les coups sont permis et tous les styles de combats ou presque sont représentés (boxe, jujistu, muay thai, lutte, kickboxing, etc.).
C’est dans ce contexte assez barbare que je me suis lancé dans le test du jeu, car je ne suis pas moi-même particulièrement expert en MMA, ne connaissant pas du tout les règles des combats (si, si, y’en a quand même !).
On arrive sur le menu, avec en fond sonore des riffs de guitare, des percussions bien tappées, on sent déjà l’atmosphère homérique et blindée de testostérone, on est vraiment bien dans l’ambiance !
Je commence donc ma partie en lançant le mode Exhibition, en gros un 1vs1 classique, et là, diantre ! Je tombe sur toute une palanquée de combattants, et j’étais assez surpris du nombre de bonhommes disponibles ; il y en a près de 150 répartis sur 6 ou 7 classes de poids (du poids bantam au poids lourd). Parfaitement novice en la matière, tous les personnages que je vois ne m’interpellent pas du tout, du coup, je sélectionne le premier frenchy que je trouve dans le roster (peut-être le seul du reste ?), Cyrille « The Snake » Diabaté et je me lance dans un combat contre Mauricio « Shogun » Rua.
Deuxième choix, soit je décide de faire un combat UFC, soit je choisi un combat PRIDE…. Kézako ? En fait, la différence est assez simple, l’UFC se déroule dans une cage, et le PRIDE se déroule sur un ring, qui d’ailleurs est substantiellement plus petit que la cage UFC, la joute n’en sera que plus rapide et violente je pense…
Après avoir choisi votre type de combat, vous choisissez l’arène et l’arbitre, et c’est parti !…….. pour environ 1 min de chargement…. Et là je me dis que c’est abusé, 1 min de chargement pour lancer un combat… c’est super long !!
On arrive sur le combat, et là premier constat, graphiquement c’est vraiment très beau, les personnages sont finement détaillés et les détails de la pilosité sont vraiment très bien retranscrits ! Un premier bon point pour le titre de THQ.
Ding ding, le combat commence, et là… attention… c’est pas bien nerveux comme jeu… On est très loin d’un Tekken ou d’un Dead or Alive ! Et le pire c’est que niveau gameplay, c’est d’un lourd…. J’ai vraiment l’impression que « The Snake » a plus de points communs avec un 35 tonnes qu’avec un reptile dont la caractéristique principale est d’être incisif… Et mon adversaire « Shogun » m’a littéralement mis une pige au bout de 50 secondes…
Je me suis donc dis qu’il serait plus intéressant pour moi de passer par le didacticiel du jeu, au demeurant très complet et très bien expliqué, mais par contre terriblement compliqué… Des dizaines et des dizaines de prises à mémoriser, de techniques de soumissions et de clinch à maîtriser aux joysticks… Je m’y suis littéralement perdu tellement il y a de choses à se souvenir…
Après 45 min de didacticiel, à essayer d’apprendre de nouvelles choses, je suis retourné en exhibition avec les mêmes protagonistes…. Et constat sans appel, j’ai certes survécu un peu plus longtemps, mais je me suis fait défoncer par mon adversaire… Alors j’ai ré-éssayé, encore et encore, et toujours, et à chaque fois je me suis fait mettre la misère, et au bout de 15 combats perdus, curieusement un sentiment de haine envers mon adversaire commence à se faire sentir…
Gavé, je me suis décidé à tenter un autre mode du jeu, le mode Carrière. Lui aussi très bien fourni en terme de contenu, il vous permet soit de faire évoluer un des combattant de l’UFC tout au long de sa carrière, soit de créer un combattant de toutes pièces et de lui créer un chemin vers les plus hautes sphères de l’UFC. J’ai donc créé mon poulain que j’ai sobrement appelé Bastien « The Punisher » (LOL) et je suis parti à la conquête de l’UFC.
Et c’est bizarrement à ce moment que j’ai commencé à apprécier ma partie, je me suis éclaté comme jamais ! (enfin j’ai surtout éclaté mes adversaires, et quand je dis éclaté, je pèse mes mots) Car oui, le mode carrière est très fun, vous régissez votre poulain, gérez ses entraînements, l’inscrivez à des « camps » qui vont lui permettre d’apprendre de nouveaux coups spéciaux, gérez ses contrats avec les sponsors, et choisissez ses adversaires, bref, vous êtes à la fois coach, manager et combattant. Et curieusement, c’est par le biais de ce mode de jeu que j’ai le mieux appris à jouer, une autre vraie réussite du soft !
Je passerai donc sur les autres modes de jeu, qui ne sont à priori pas super important (hormis le mode en ligne bien sûr), mais sachez qu’un mode défi existe notamment, et qui vous permettra de revivre les grands combats de l’UFC.
A noter également que tout au long de la progression du jeu, vous débloquerez des vidéos de combats de l’UFC, du PRIDE, ou encore des interviews de différents combattants.
En définitive, UFC Undisputed 3 fait partie de ces jeux élitiste que l’on aime ou que l’on déteste, en revanche, et c’est encore plus vrai me concernant car je partais bille en tête en me disant que je n’aimais pas, jusqu’à ce que je creuse un peu et que je constate effectivement que c’est un jeu génial pour qui aime le jeu de combat !
Conclusion : UFC Undisputed 3 est incontestablement une réussite technique et une réussite au niveau du fun qu’il procure pour qui à la patience de s’entraîner durement aux rudiments du gameplay. Car oui, l’élitisme du soft fera de lui la cible privilégiée des quolibets du joueur occasionnel. Mais le titre se révèle tellement complet sur pratiquement tous les aspects qu’arborent les jeux de combats en général (nombre de persos, customisation des combattants, nombre de prises, etc.), qu’il paraît impensable d’en dire du mal, à plus forte raison qu’il n’a pas vraiment de concurrent sérieux sur le marché du jeu basé sur le style MMA. Le seul réel point noir que j’ai pu trouver sur ce jeu, hormis le gameplay un poil trop compliqué, ce sont les temps de chargement, bien trop fréquent, bien trop longs, et vraiment usant au bout de 15 minutes de jeu. Messieurs de chez THQ, corrigez moi cela pour le prochain volet, je vous en supplie !!!
Ma note : 17/20
UFC Undisputed 3 est disponible à partir de 36€ sur PS3 et Xbox 360.