L’histoire de Darksiders 2 se déroule en parallèle de celle du premier opus. On y incarnait War, un des quatre cavaliers de l’Apocalypse, accusé d’avoir déclenché une guerre il du affronter anges et démons sur une Terre ravagée afin de prouver son innocence.
Cette fois ci on jouera avec Death, le cavalier de la mort, qui lui aussi va tenter de laver l’honneur de son frère en ressuscitant l’ensemble de l’humanité !
Pour cela il va falloir voyager entre différents univers, comme le monde des fondateurs, le royaume de morts ou bien encore Lumenex le royaume des anges pour finalement atteindre le cœur de l’arbre de vie.
Le jeu est toujours produit par le studio Vigil Games, mais contrairement au premier qui était un mélange subtil entre un Zelda et un God of War, on se trouve ici avec une suite qui ajoute une grosse dose de Prince of Persia et qui s’oriente plutôt dans l’action-RPG.
Il y a toujours ce côté réflexion avec les énigmes parsemées dans les donjons qui demanderont d’utiliser la nouvelle arme acquise, comme le grappin, la séparation d’âme pour contrôler deux personnages et le Transpatium pour ouvrir des portails sur les surfaces adéquates pour se déplacer comme dans Portal. Énigmes qui ne sont pas forcément bien compliquées pour les habitués de ce genre de jeu, mais certaines sont quand même assez vicieuses car elles vous demanderont de combiner plusieurs pouvoirs.
Le titre incite toujours les joueurs à revenir sur leurs pas, car il y a de nombreux coffres cachés et vous ne pourrez que les voir de loin tant que vous n’aurez pas l’arme qu’il faut pour s’en approcher.
Mais la principale nouveauté réside dans ce côté RPG / Hack’n slash. On gagne de l’expérience en accomplissant des missions et en tuant des ennemis, ce qui nous permet une fois monté de niveau d’attribuer des points dans un arbre de compétences divisé en deux grosses branches : les magies d’attaques et celles d’invocations/défenses.
Vous aurez aussi la possibilité de récupérer des équipements en tuant des monstres ou en fouillant des coffres. Ces armes ont elles aussi un niveau (il vous faudra être au moins au même niveau pour pouvoir l’équiper) et des jets différents selon leur rareté. De plus le jeu propose des armes possédées qui peuvent énormément gagner en puissance et se procurer de nouveaux effets en dévorant d’autres armes qui ne vous servent plus. Une fois augmentées au maximum ces armes seront les plus puissantes que vous pourrez acquérir si vous sacrifiez correctement vos meilleures armes.
Ainsi on pourra personnaliser Death selon les équipements (armure, épaulières, gantelets, bottes, talismans), afin d’augmenter les caractéristiques selon sa manière de jouer (force, défense, vita max, etc).
Notre cavalier se bat avec deux faux en armes principales, mais ça sera à vous de choisir si vous voulez des armes secondaires rapides ou puissantes selon vos gouts et surtout vos drop.
Ce drop est géré intelligemment, car les équipements trouvés dans les coffres seront toujours à notre niveau actuel, et ceux trouvé sur les ennemis seront aux niveaux de ces derniers. Mais le souci c’est lorsque l’on monte rapidement de niveau les armes deviennent vite obsolètes, ainsi, il est fortement conseillé de laisser les salles aux trésors de Vulgrim pour la fin car vous serez à un haut niveau et le drop n’en sera que meilleur.
En ce qui concerne la jouabilité de Death, il est évidement bien plus rapide que War qui était une montagne de muscles. Il faudra d’ailleurs apprendre à bien gérer les esquives dans les combats et ne pas rester bêtement face à l’ennemi en le frappant. Lors des affrontements il est possible de locker un adversaire ce qui propose en plus de voir son niveau et la vie qu’il lui reste. Cependant la camera zoome sur ce personnage et on perd la vue globale du combat, quand il y a de nombreux ennemis c’est un risque assez gros.
Les équipes de Vigil Games ont encore montré leurs talents avec une direction artistique séduisante et affirmée. Mais visuellement Darksiders 2 n’est pas ce qui se fait de mieux aujourd’hui, la faute à un moteur un peu vieux, des textures qui manquent un peu de finesse et quelques bugs graphiques quand on voit des faces sans lumières ou sans textures…
De plus le jeu subit quelques chutes de framerate quand on change de zone ou bien lorsque l’action est un peu trop intense.
Niveau scénario, vous vous souvenez lorsque dans un Zelda OoT ou A Link to the Past on vous demande d’aller chercher trois éléments pour passer à la suite ? Et bien Darksiders2 le fait durant TOUT le jeu… Ça en devient même humoristique quand on finit une quête et qu’on nous redemande d’aller ensuite faire trois donjons, tuer trois ennemis, rapporter trois artefacts, etc.
Tout ça pour nous faire traverser des donjons toujours plus grands, et toujours plus longs. Effectivement ça allonge la durée de vie, mais ça devient vite lassant !
L’histoire n’est pas forcément très claire et Death, le cavalier de la mort, devient finalement le larbin des différents PNJ qu’on croise dans les univers qu’on traverse.
On est un peu triste au final de ne pas avoir plus d’informations sur le périple de War, ce qu’il va advenir de la situation et des deux autres cavaliers.
En conclusion, on attendait tellement de cette suite que l’on se focalise trop sur les défauts du jeu. Pourtant le plaisir est bien au rendez-vous pour ~25h de jeu voir 30 avec les quêtes secondaires. L’aventure est certes différente et on n’apprend pas grand-chose sur les personnages / l’univers mais on sent que la fin a dû être un peu bâclée car les derniers mondes s’enchainent pour aller à l’essentiel et que la fin nous tombe un peu dessus avec un dénouement trop simpliste comparé à celui du premier jeu.
Le jeu mérite tout de même le détour et je suis pressé de voir Darksiders 3 car je suis sûr que l’on va incarner la ravissante Fury (armée de son fouet) ! ^^
Ma note : 15/20
Darksiders 2 est disponible sur PS3, Xbox 360, PC et plus tard Wii U.