Saito, surnommé Swartz, est un jeune homme passionné par les FPS, ou plus exactement Virtual Reality Multiple Battlefield. Un soir, alors qu’il joue comme à son habitude en rentrant du travail, il exécute une esquive qui le propulse en dehors de la map et le fait glitcher. Il se réveille dans un monde bien différent. La végétation est luxuriante, mais surtout, il ne peut plus ni contacter l’extérieur, ni se déconnecter. En commençant à explorer ce nouveau monde, il va tomber sur un groupe de gobelins qui transportent une demoiselle. Il décide d’aller la sauver, mais comprend très vite que les règles ne sont plus celles d’un FPS, mais d’un RPG… Parviendra-t-il à évoluer dans ce monde où la magie et les monstres règnent en maître ?
From FPS to RPG : Isekai Goblin Gaming ?
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Nous sommes ici en présence d’un Isekai. Un de plus me direz-vous ? Certes, mais contrairement à beaucoup d’autres, celui-ci met particulièrement en avant la rigueur avec laquelle il travaille son univers. La question de la langue, souvent justifiée à grand coup de “c’est magique” est ici traitée correctement, tout comme la difficulté à s’insérer socialement dans un monde dont on ne connait rien. De même, utiliser des armes à feu peut également apporter une seconde problématique : où se fournir en munitions ? Une question rarement posée et qui reste souvent, à l’instar des western, dans l’admis.
Ce titre aura du mal à nous cacher ses inspirations, notamment dans son introduction. Un isekai gaming en puissance à la façon de certains dérivés de Sword Art Online. La scène d’introduction est clairement une référence à Goblin Slayer, un choix ma foi assez discutable au vu du nombre de saga qui ont déjà fait le choix de commencer leur aventure en se confrontant aux gobelins. Par chance, on évite ici une scène de violence gratuite grâce à la vitesse de réaction du héros. L’histoire avance très vite, si bien que les personnages présentés passent assez vite à la trappe, faute d’apparition. L’accent est mis sur le dynamisme de l’histoire, qui court de scènes d’action en scènes d’action. Un choix à double tranchant.
From FPS to RPG est à l’origine un light novel écrit par Jiraigen sous le nom Manuke na FPS Player ga Isekai e Ochita Baai. Ce titre est écrit sur le web, avant d’être repéré et publié au japon dans un format plus classique en 2016. Il est toujours en cours et compte 3 volumes. L’adaptation manga arrivera très vite, dessinée par Junichi Saiki, avec actuellement 4 tomes au Japon contre 1 chez nous, publié par Delcourt Tonkam. Le tome 2 sortira le 21 Février 2024.
Trame pour trame
Le niveau graphique général est bon. Les trames de fonds sont nombreuses et nous offrent de temps à autre de très sympathiques paysages. Les scènes de combat sont dynamiques et fixent très bien les impacts des balles. Le charadesign des personnages est également très efficace. D’ailleurs, le décalage dans la tenue du héros me fait penser à Wingman, une des inspirations d’enfance du mangaka ? Enfin, les détails sont très fins et donnent au titre un côté plus réaliste que ses pairs.
Toutefois, là aussi, From FPS to RPG n’est pas dénué de défaut. Les trames d’ombres utilisées sur les personnages sont découpées assez grossièrement et sont les mêmes tout le long du tome, que ce soit en plein jour ou en pleine obscurité… Enfin, certaines trames de fond sont constituées de quadrillage, ce qui les rend assez peu naturel, comme si elle n’avait pas été dessiné par à la main, mais généré logiciellement… Un fait qui ne devrait toutefois pas gêner la majorité des lecteurs.
Conclusion
À qui s’adresse From FPS to RPG ? J’ignore ce qu’il en est des prochains tomes, mais celui-ci prend un point de vue plus à même de plaire aux fans de FPS que de RPG. La partie narration est assez condensée et l’action à tendance à s’étendre, plus proche d’un schéma narratif de FPS donc, que de celle d’un RPG. Quoi qu’il en soit ce titre devrait offrir un bon moment aux fans de shonen orienté isekai.
À la lecture des premiers chapitres, je suis partie avec un a priori assez négatif. Ce titre n’est pas parfait, mais la lecture s’est voulue de plus en plus sympathique au fur et à mesure des pages, même s’il paraît assez évident que je ne suis pas du tout la cible de ce manga.
