A maintenant 29 ans, Miwa Kubota possède une passion dévorante : le cinéma. Dévorant film après film, elle prend des notes avec assiduité au point de devenir véritablement incollable sur son art de cœur.
Dans la peau de Miwa : un club Break et Fast
Miwa travaille dans un vidéo-club. Très heureuse de pouvoir conseiller au mieux ses clients, elle se retrouve souvent à les faire fuir face à l’expression de sa passion dévorante pour le 7ème art. De plus, d’un naturel assez effacé, elle n’arrive pas à s’intégrer au sein de l’équipe et se retrouve la cible des critiques de ses collègues. Ce qui devait arriver arriva, elle fut confrontée à des clients à la cinéphilie digne de mollusques et leur fit prendre la fuite à la simple démonstration de l’étendue de sa passion. A la suite de cet incident, elle se retrouva mise à la porte, avec pour seul avenir de carrière les milliers de films qui trônent dans son petit appartement. Au milieu de cet enfer, une figure se démarque : celle de Takashi Yatsumi, son acteur préféré. Véritablement passionnée par la carrière et le jeu de cet acteur, Miwa a conscience que ses sentiments se transforment petit à petit en amour. Un amour qui lui permet de remarquer que la résidence de l’acteur recherche une nouvelle femme de ménage.
Si elle se sait totalement non qualifiée pour ce poste, elle décide de se rendre au devant de la demeure pour avoir idée de qui est celle qu’elle aurait aimé être. Mais un événement va venir bouleverser cette observation passive. En effet, à peine la nouvelle femme de ménage arrive qu’elle se fait percuter par une voiture. Notre héroïne lui porte aussitôt assistance, mais elle n’avait pas prévu qu’une fois l’ambulance partie, elle serait confondue avec cette fameuse Sakura Miwa. Parviendra-t-elle à supporter la présence de son idole ? Laissera-t-elle la méprise s’installer ou préférera-t-elle sacrifier cette chance par honnêteté ?
Une introduction à deux vitesses pour le premier tome de ce manga. La mise en place prend son temps pour introduire l’héroïne et son état psychologique si particulier, en grande partie dû à la profondeur de sa passion pour le cinéma. Si cela ne représente finalement qu’une petite partie du tome, le texte est présent en quantité et les sentiments du personnage transparaissent particulièrement. La seconde partie possède un rythme bien plus soutenu, propulsant notre héroïne dans l’environnement de son idole, mettant ainsi ses nerfs à rude épreuve. L’occasion pour elle d’apprendre à connaître personnellement son idole et d’en apprendre plus sur l’aura si particulière qu’elle perçoit en lui…
Dans la peau de Miwa est un manga écrit par Aoki Uhei, pour actuellement 10 tomes au Japon. Le 1er tome est sorti en France le 13 Juin 2024 chez Kurokawa. Le suivant est prévu pour le 12 Septembre 2024.
Il s’agit de la 3ème série écrite par Aoki Uhei. Celle-ci a d’ailleurs fait l’objet d’une adaptation en film Live Action en 2023.
Pellicule ou celluloïd ?
Le niveau graphique est excellent, possédant une globalité assez hybride. D’un côté le trait est fin et très soigné. De l’autre, les coups de crayon sont mis en avant dans le design des personnages, comme ça pouvait être le cas dans des titres plus anciens dessinés à la main. Les illustrations aux crayons apparaissent d’ailleurs ici et là, pour le plaisir des yeux des lecteurs. Les personnages ne sont pas très nombreux, mais leur charadesign est extrêmement bien choisi. Leur état d’esprit est parfaitement lisible et donne beaucoup de sens aux scènes, malgré la poker face qui affuble certains personnages la plupart du temps. Les trames de fonds sont nombreuses, mais souvent assez évasives. Certaines sont toutefois plus classiques et très précises quand elles sont justifiées par le scénario. Les trames sont très discrètes et les effets sont plutôt effectués au “trait”, comme c’était bien plus le cas il y a encore quelques décennies. La réalisation est excellente, jouant des compositions pour mettre en avant les scènes comme les personnages. Il y a également un très fort jeu de contraste, comme on peut en trouver dans le cinéma.
L’édition de Kurokawa est d’excellente facture. Papier de très bonne qualité issu de forêt gérée durablement, couverture très réussie et couverture cartonnée d’un bon goût assez frappant. A noter qu’on nous a fourni avec le manga un mini-coffret promotionnel de celui-ci, au format dvd. Une excellente idée qui s’accorde très bien avec la série tout en étant de fort bon goût.
Conclusion
Dans la peau de Miwa est-il pour vous ? Si vous avez peur de vous frotter à une simple histoire d’amour, alors rassurez-vous ! Loin de s’accrocher au genre shojo, l’approche de la trame romantique se veut très vite secondaire, au profit d’un profil bien plus psychologique. L’écriture est très cinématographique et les personnages ont beaucoup d’impact. Sous certains aspects, ce manga s’impose comme étant à l’ancienne, sans pour autant fermer la porte à la nouveauté.
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J’avais un œil sur Dans la peau de Miwa depuis un moment et je constate que je ne me suis pas trompé ! Ce manga est véritablement excellent et fera passer aux lecteurs de délicieux instants ! Vivement la suite !
