Lia Frontier est une jeune humaine qui vit sur une île isolée, entourée de semi-humain. Élevée par une dragonia, une humanoïde de type dragon, elle coule des jours paisibles, tout en espérant un jour rencontrer d’autres humains. Mais alors que commence le festival fêtant le nouveau millénaire, son souhait va être exaucé. Des humains débarquent sur l’île et se mettent à tout mettre à sac pour trouver la boîte de Pandore, annoncée par la prophétie de la sainte mère. Ils prennent rapidement le contrôle de l’île. Mais alors que Lia tente de sauver sa mère, elle ouvre par mégarde la boîte de Pandore qui était enfouie en elle. Une créature morbide apparaît de nul part et se met alors à tout absorber. Par chance, la générale humaine parvient à sceller son pouvoir, mais pour combien de temps ? Lia a-t-elle encore une chance de revoir ses amis et sa famille ? Quelle est cette fameuse prophétie ?
Pandora Seven : et si l’ouvrir changeait tout ?
Avec ses couleurs vives et son héroïne encore assez jeune, on pourrait s’attendre à une aventure assez classique, proche d’un Yona Princesse de l’Aube (chez Pika). Mais ne vous y trompez pas, ce titre s’enfonce bien plus que cela dans l’obscurité. Si la première moitié du titre est de l’ordre du shonen assez dur, la suite s’approche petit à petit de la frontière avec d’autres genres, pouvant basculer dans quelque chose d’encore plus obscure à n’importe quel moment. Une éventualité qui, à la façon d’un Made In Abyss (chez Ototo), laisse beaucoup de questions quant à la suite. De nombreuses trames sont mises en avant et l’univers dans lequel nos personnages évoluent semble receler de nombreux mystères qui n’attendent plus que nous.
Pandora Seven est un manga écrit par Kayashima Yuta depuis 2021 pour actuellement 4 tomes au Japon. Le premier tome est sorti en France par Soleil Manga le 7 Février 2024 et le prochain est annoncé pour le 15 Mai.
Contraste naturel
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Le style de ce manga est assez classique. Le design général du titre est assez lumineux, ne laissant l’obscurité du titre se développer que dans le scénario et les différents évènements. Les trames de fonds ne sont pas très répandues, laissant souvent leur place à des aplats de trames. Si ces premières sont rarement d’une incroyable finesse, leur choix est très judicieux et permet malgré tout une excellente spatialisation de l’action. Le charadesign est là encore assez classique, mais trouve toute sa force dans l’expression des sentiments en tout genre des personnages, leur faisant porter un sourire enjôleur comme un rictus malsain avec un naturel presque déconcertant. Le titre laisse une image très action, alors que c’est loin d’être la majorité du titre. Par ailleurs, celle-ci est bien réalisée, mais laisse entendre que nous n’en sommes qu’aux balbutiements. Le rythme nous emporte assez vite, si bien qu’il est assez paradoxal : d’un côté il se passe beaucoup de choses, de l’autre, tout passe extrêmement vite.
Conclusion
Pandora Seven est-il pour vous ? L’éditeur annonce que ce manga est conseillé pour un public de plus de 16 ans. Une recommandation que je partage, les personnes étant particulièrement peu épargnées. Ne vous attendez donc pas à une tournure Nekketsu pour ce titre, qui semble chercher à s’enfoncer dans l’obscurité. Il plaira sans aucun doute aux fans d’histoires bien plus torturées.
J’ai été très agréablement surpris par ce premier tome de Pandora Seven. D’abord par le côté tranche de vie des premières pages, puis par le point de vue et le recul sur l’humanité, et enfin par l’ouverture offerte par le scénario, que je n’avais pas du tout anticipé. Un titre avec un très grand potentiel qui nous promet encore de belles heures de lecture à l’avenir.
