Tôma l’a finalement emporté et sort maintenant avec Tenma. A contrario, Shun se dévoile un petit peu et montre à Tenma une facette de lui-même qu’il réservait jusque-là à Tôma, son meilleur ami. Mais l’expression de son affection va ouvrir les portes de la mémoire de Tenma. L’heure de la résolution est arrivée. Si Tenma n’a pas encore recouvré tous ses souvenirs, il est désormais grand temps de mettre un terme à ce secret. Que s’est-il passé il y a 6 ans pour que Tenma perde la mémoire ainsi que son père ? Quel consensus trouvera la Tenma d’aujourd’hui en ayant retrouvé le souvenir de la Tenma de 11 ans qu’elle était ?
Qui suis-je pour t’aimer ? : Conclusion
Ça y est, cette fois c’est l’heure des révélations. Une histoire assez marquante et qui justifie sans problème le traumatisme de l’héroïne. Si on attendait ces scènes depuis le premier tome et qu’il chose aisé de comprendre que les sentiments de la petite fille qu’était Tenma étaient bien différents de ceux de celle qu’elle était devenue, je suis agréablement surpris de voir que la conclusion trouve un juste milieu. Je n’en dirais pas plus, mais c’est là encore un très bon choix de la part de l’auteur. L’occasion d’ailleurs d’en revenir à notre question d’origine : comment tombe-t-on amoureux ? Une réponse qui sera à l’image de la conclusion de ce triptyque.
Petit bémol toutefois, le personnage d’Akane, la meilleure amie de Tenma, est mainte et maintes fois citée, mais ne possède pas vraiment de moment à elle. C’est bien dommage, car elle joue un rôle très important dans le développement de notre héroïne et la façon dont elle a grandi.
Ce troisième et dernier tome du manga, écrit par Yûko Inari, est sorti le 12 janvier 2024 chez Kana. A noter qu’au Japon, le titre a malheureusement été écourté.
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Dernière note
Côté dessin, nous sommes sur un savant équilibre entre les deux premiers tomes. Un mélange équilibré entre le style moderne du premier tome et le style plus shojo du second. L’utilisation des trames est toujours irréprochable. Les trames de fonds sont quasi inexistantes, mais la construction du titre est telle que cela ne se remarque pas du tout, et même, met au contraire certaines scènes en valeur. La réalisation est toujours aussi agréable, jouant de tous les éléments à sa disposition pour nous offrir une œuvre intéressante et efficace. Enfin, si le rythme s’accélère un petit peu trop sur la fin, on notera que le tout reste parfaitement maîtrisé.
Conclusion : Qui seras-tu pour l’aimer ?
Qui sera susceptible d’apprécier ce triptyque ? Évidemment, ce titre correspondra sans problème au public shojo. Mais ce n’est pas tout. Son ouverture et sa trame mystérieuse en font une excellente porte d’entrée pour le genre à un public plus shonen ou seinen, qui devraient trouver leur salut dans ce titre, finalement entre deux genres. Qui plus est, en trois tomes, ce titre est un petit investissement qui permettra à n’importe qui de se faire une idée, à un cout plus que raisonnable, bien loin des saga de plus 20 tomes habituels. Même si ce n’est pas chose courante, on peut espérer voir un jour un coffret intégral sortir, ce qui rendrait cette série on ne peut plus attrayante.
J’ai vraiment beaucoup apprécié Qui suis-je pour t’aimer ?. Une réflexion intelligente qui interroge à tour de rôle les personnages et le lecteur pour dresser un portrait romantique, mais pas que. A l’instar d’un Golden Time ou d’un Dengeki Daisy, ce titre rappelle que le shojo manga est un genre qui est encore très loin d’avoir montré tout ce qu’il peut renfermer.