1 ans après la sortie de Conjuring : Les dossiers Warren et son intro sur une poupée maudite, cette même poupée nommée Annabelle arrive dans les salles obscures pour nous faire flipper. Alors véritable film d’horreur ou préquel commerciale ratée ? Réponse :
Là où James Wan nous avait livré un excellent film d’horreur avec de bons acteurs et une ambiance bien travaillée, on était en droit de supposer qu’il s’occuperait de la préquel du film centrée sur la poupée Annabelle… Et bien il n’en est rien, et c’est le réalisateur John R. Leonetti qui s’en est chargé. Si ce nom ne vous dit absolument rien, c’est plutôt normal, le monsieur n’ayant eu à son actif que deux films en tant que réal’ à savoir : L’Effet Papillon 2 et Mortal Kombat Destruction Finale… Une filmographie qui ne vend pas vraiment du rêve. Mais avant de vous parler de son 3 ème film (sorti le 8 Octobre chez nous), jetons un coup d’œil rapide au synopsis :
John Form est certain d’avoir déniché le cadeau de ses rêves pour sa femme Mia, qui attend un enfant. Il s’agit d’une poupée ancienne, très rare, habillée dans une robe de mariée d’un blanc immaculé. Mais Mia, d’abord ravie par son cadeau, va vite déchanter.
Une nuit, les membres d’une secte satanique s’introduisent dans leur maison et agressent sauvagement le couple, paniqué. Et ils ne se contentent pas de faire couler le sang et de semer la terreur – ils donnent vie à une créature monstrueuse, pire encore que leurs sinistres méfaits, permettant aux âmes damnées de revenir sur Terre : Annabelle…
Personnellement je n’étais pas plus emballé que ça quant à l’idée d’un film dont le sujet serait un personnage introduit dans le film de James Wan, mais bon, ayant tellement aimé The Conjuring, je me suis dit pourquoi pas… Laissons-lui une chance ! Quel idiot j’ai été… Annabelle enchaîne les clichés ratés du film d’horreur, avec des acteurs totalement absents et à la ramasse totale, en passant par des JumpScare foireux, des incohérences totales et j’en passe.
Autant lorsque l’on fait un film sur une poupée possédée folle et le touin-touin, il est quand même préférable d’en faire le personnage principale de l’histoire (comme Chucky), et si ce n’est pas le cas, prenez un des héros de l’histoire, rendez le charismatique et mettez-le au premier plan. Dans Annabelle, rien de tout cela n’a été fait. On suit l’histoire du couple Mia et John (Annabelle Wallis et Ward Horton) et de la venue au monde de leur bébé, concrètement il y avait un minimum de matière à faire, sauf que les deux acteurs ont autant de charisme que deux PNJ (personnages non jouables) dans un vieux RPG tout pourrie. Leurs répliques et leurs choix durant le film sont totalement débiles et incohérents (mention spéciale a Mia qui se voit décerner l’Oscar de la maman la plus nulle de l’année) et le couple est en retrait total par rapport à l’histoire et aux évènements qui les touchent.
Il en est de même pour Annabelle, bah ouais meuf, on voit ta tronche en gros sur l’affiche, essais un peu de t’investir dans ton film ! Non celle-ci est ne se contente que d’ouvrir et fermer des portes, et de poser son cul sur une chaise ou une étagère. Quant aux seuls moments où elle se dit qu’il faudrait peut-être jouer son rôle, la peur n’est pas au rendez-vous.
A ceci s’ajoute des JumpScare totalement ratés et prévisibles qui n’innovent en rien le genre horreur sans parler de la récup’ pompeuse de certains plans voir de certains éléments du film Insidious. Mais si encore le film ne s’arrêtait qu’à ça, cela aurait pu passer, mais non ! Le film est bourré d’incohérences et d’éléments donnés totalement sous exploités. Du coté incohérences on notera les choix illogiques du couple et du prêtre, la possession de la poupée par une nana folle qui vient de tuer ses parents, la bibliothécaire qui s’incruste sans gêne dans la vie de Mia, la logique de possession et d’installation d’un esprit maléfique au sein de la famille… Monsieur le réalisateur, renseignez-vous un minimum sur le sujet avant de faire un film la dessus… Quant aux éléments donnés mais non expliqués ou sous exploités : Le meurtre des voisins, la présence des enfants aux prédictions douteuses, la présence du diable en personne (avec un design raté), et j’en passe.