2015 signe le retour d’Eli Roth sur le devant de la scène, avec Knock Knock bien sûr, mais aussi avec Green Inferno son dernier film à être sorti en e-cinema. Mais que vaut ce film gore sur fond de cannibalisme dans la forêt amazonienne ? Réponse.
Green Inferno, qui est donc sorti le 16 Octobre dernier en e-cinéma est l’avant dernière production du réalisateur américain Eli Roth à qui l’on doit Cabin Fever, Hemlock Grove, Hostel ou plus récemment Knock Knock. Grand amateur de cinéma d’horreur et de gore, ce dernier à eu la bonne idée (ou pas), de nous offrir la relève du cultissime Cannibal Holocaust (sorti en 1981 et réalisé par Ruggero Deodato). Projet plus qu’ambitieux étant donné que ce film reste pour beaucoup d’amateurs du genre gore une des références absolues en la matière. Mais avant de rentrer dans les détails et d’en voir plus sur Green Inferno, jetons un œil à son synopsis :
Un groupe d’activistes new-yorkais se rend en Amazonie et tombe entre les mains d’une tribu particulièrement hostile.
Vous l’aurez compris, le scénario n’est pas vraiment la chose la plus importante dans Green Inferno. Et autant être franc et direct avec vous dès maintenant, ce dernier est un navet total. Mal réalisé, mal joué, timide, drôle malgré lui et j’en passe, Green Inferno qui jouissait d’une communication plutôt alléchante est au final une grosse déception. Et c’est bien dommage, car le film aurait pu être une réussite pour plusieurs raisons. À commencer par son casting : des acteurs inconnus au bataillon et dans l’ensemble plutôt “bons” à l’image de la belle Lorenza Izzo, qui incarne Justine, le personnage principale du film. Malgré une niaiserie incroyable, la jeune actrice parvient à nous donner de la sympathie envers son personnage. À ses côtés, on retrouve Ariel Levy qui incarne Alejandro, le “beau gosse” de service, militant écolo et joueur de guitare dont on ne souhaitera qu’une seule chose au bout d’un moment, sa mort la plus cruelle possible.
L’autre raison qui aurait pu faire de Green Inferno un bon film est le fait de nous offrir un film sur cannibalisme, sujet plutôt rare dans le cinéma gore, enfin, plutôt rare dans le cinéma gore “présenté au grand publique” et pas seulement à une niche de fans experts en la matière. Mais la aussi le film se vautre lamentablement… La raison ? Eli Roth à été beaucoup trop timide dans la violence montrée et dans les hectolitres d’hémoglobine versés. Après un premier meurtre rituel plutôt réussi, le reste des décès que nous présentera le film sont ridicules à souhait et totalement inutiles. Eli, tu m’avais promis du sang, de la dégustation de chair humaine de la manière la plus infâme possible et au final, j’ai la sensation que tu t’es vraiment foutu de ma gueule ! Et c’était sans compter le fait que ton film en devient drôle malgré lui…
Car dégoutté je n’ai point été, mais de rire je suis décédé. Green Inferno est une pure caricature de lui-même. Le film part d’un postulat sérieux et qui tient la route, mais entre les décisions foireuses des protagonistes, des clichés beaucoup trop gros pour êtres acceptés, des morts aussi ridicules les unes que les autres en passant par certains moments à la limite du grotesque… On en vient à avoir de la pitié pour le film d’Eli Roth et on se rend compte bien vite que Green Inferno n’est qu’un gâchis insipide, un navet non-assumé, une déception totale.