Le 18 février, enfilez votre plus beau costume et direction l’Angleterre pour le film Kingsman : Services Secrets. Au programme : de l’espionnage, la classe anglaise et un méchant super stylé.
Á la réal’ on retrouve un nom qui vous est peut-être inconnu mais pas les films qu’il a réalisé : Matthew Vaughn, le monsieur derrière des films comme Kick-Ass, X-Men : Le Commencement ou encore Startust le Mystère de l’étoile. Et pour cette année 2015 Vaughn nous livre un film classe, déjanté mais surtout très réussi. Mais avant de voir ça plus en détail, petit retour sur le synopsis :
KINGSMAN, l’élite du renseignement britannique en costumes trois pièces, est à la recherche de sang neuf. Pour recruter leur nouvel agent secret, elle doit faire subir un entrainement de haut vol à de jeunes privilégiés aspirant au job rêvé. L’un d’eux semble être le candidat « imparfaitement idéal » : un jeune homme impertinent de la banlieue londonienne nommé Eggsy. Ces super-espions parviendront-ils à contrer la terrible menace que fait peser sur le monde l’esprit torturé du criminel Richmond Valentine, génie de la technologie?
Coté casting, Kingsman nous sert du 5 étoiles : Colin Firth (Le Discours d’un Roi, Bridget Jones, Orgueil et Préjugés,…), Samuel L.Jackson (Pulp Fiction, Avengers, Django Unchained, …), Mark Strong (Imitation Game, Kick-Ass, Zero Dark Thirty,…) et Taron Egerton. Si ce dernier nom ne vous dit rien c’est normal, Kingsman est le premier grand rôle de ce jeune acteur Britannique qui avant ça n’avait fait que des petites apparitions dans le monde de la série TV. Vous l’aurez donc compris, Kingsman s’offre de grands acteurs mais est-ce pour autant un bon film ?
Oui, oui et encore oui. Ce qui fait la force du dernier film de Vaughn c’est ce mélange habile d’humour et de sérieux que l’on retrouve à la fois dans le scénario, les situations et les personnages. Un scénario qui mêle habilement l’adolescence à la dérive d’un jeune anglais sans père, sans travail et qui se retrouve embarqué du jour au lendemain dans une compétition pour rejoindre l’élite de l’espionnage anglais. Eggsy (le personnage principale) est donc un mélange de petit branleur anglais avec pas mal de connerie à son actif mais qui n’en n’oublie pas ses racines et veut tout faire pour sortir de la misère. De ce côté-là, chapeau à Taron Egerton qui malgré son premier rôle au côté de quelques-uns des plus grands acteurs du cinéma, s’en sort à merveille et ne se laisse pas manger par ses collègues.
Coté situation, Kingsman nous donne de tout, de la course poursuite endiablée, des scènes de shoot nerveuses, des tirs de missiles dans l’espace, des sauts en parachute, des gadgets de ouf, ou encore des scènes de combat en plan séquence tout simplement magnifiques et ultra bien réalisés ! (je n’en dirais pas plus…). Bref, le spectateur ne se repose que très rarement et contrairement à beaucoup de films ou le rythme est très soutenu, ici l’effet n’est pas désagréable et on en redemanderait presque. Mais kingsman c’est surtout ses acteurs, comme je l’ai dit précédemment Matthew Vaughn a su s’entourer des plus grands et a su gérer ses acteurs à merveille. Colin Firth incarne la classe anglaise ultime comme personne et nous prouve une fois de plus qu’il peut s’adapter à n’importe quel rôle de manière incroyable. Mark Strong reste une fois de plus dans un rôle légèrement en retrait mais en impose tout autant, mais c’est surtout Samuel L.Jackson que l’on retrouve dans le rôle du grand méchant, qui nous prouve une nouvelle fois qu’il est un des grands acteurs de ce monde. Á la fois fou psychopathe mégalomane, intelligent, drôle à mourir avec son cheveu sur la langue, il est aussi une des seules personnes au monde à posséder et utiliser des Google Glass… Oui c’est possible.
Mais Kingsman n’est pas exempté de défauts, car malgré un scénario béton, celui-ci vire par moment au gros What The Fuck et j’ai été quelque peu déçu par certains éléments vers la fin du film… Après je chipote énormément bien sûr, mais j’ai par moment senti des rapprochements avec cette bouse française nommée Double Zéro (avec Eric et Ramzy). On pourra lui reprocher aussi de rentrer un peu trop dans les clichés de la culture Britannique mais bon… Malgré ces quelques défauts (que vous ne remarquez surement pas) Kingsman bénéficie d’une BO incroyable, de cadrages et de plans ultra dynamiques, d’un scénar’ géniale et d’acteurs totalement balèzes.