La semaine dernière est sorti sur nos écrans les 4 Fantastiques, reboot d’un film sorti il y a 10 ans. Ma critique étant en retard, vous avez surement vu le lynchage médiatique que subit le film sur internet (et ailleurs). Est-il donc utile que je vous livre mon avis sur ce film ? Je pense que oui ! Retour sur le film qui déchaine la presse en ce moment.
On retrouve à la réal’ Josh Trank qui nous avait offert en 2012 le très bon Chronicle, film qui traitait lui aussi des super héros et des choix qui s’offrent à un individu doté de supers pouvoirs. Rien qu’avec ce film on aurait pu être enthousiaste à l’idée qu’il réalise le reboot des 4 Fantastiques… Il semblerait que le destin en ai décidé autrement. Mais avant de vous en dire plus, jetons un coup d’œil au synopsis :
Adaptation moderne et résolument nouvelle de la plus ancienne équipe de super-héros Marvel, le film se concentre sur quatre jeunes génies qui se retrouvent projetés dans un univers alternatif et dangereux, qui modifie leurs formes physiques mais aussi leurs vies de façon radicale. Ils devront apprendre à maîtriser leurs nouvelles capacités et à travailler ensemble pour sauver la Terre d’un ancien allié devenu leur ennemi.
Coté casting on retrouve dans le rôle principal de Reed Richard alias Mr. Fantastic Miles Teller, que l’on avait pu voir dans l’excellent Whiplash mais aussi dans Divergente ou Project X. A ses cotés on retrouve Kate Mara alias Sue Storm (House of Cards, 127 heures, etc…), Michael B. Jordan dans le rôle de la torche humaine (Friday Night Lights, Chronicle), et Jamie Bell dans le rôle de la chose (Snowpiercer, Jumper, Nymphomaniac). Aux côtés de ces 4 « héros » on retrouve aussi Toby Kebbell dans le rôle du Dr. Fatalis (Cartel, RockNRolla) et Reg E. Cathey qui incarne le Dr. Franklin Storm (American Psycho, House of Cards).
Autant être franc avec vous et sans surprises, les 4 Fantastiques est bien le navet raté et bâclé dont tout le monde parle. Réalisation à la ramasse, ellipses temporelles abusées, effets spéciaux vieux de 10 ans et acteurs à la ramasse… Je suis dur je sais, mais les 1h40 du film ont été l’équivalent de 3 heures de film à rallonge. Si on oublie le scénario raté qui prend beaaauuucoup trop son temps sur l’enfance de Reed Richard, les choix du réal’ ou de la Fox (car d’après Josh Trank, la qualité du film est le résultat des décisions de la Fox) sont totalement foireux. Le film prend son temps sur des moments carrément inutiles et nous file des ellipses temporelles de tarés sur des moments qu’il aurait été intéressant de développer comme : L’évasion de Reed Richard, la découverte et l’apprentissage des pouvoirs par l’équipe, la période solitaire de Fatalis sur une autre planète… Bref, on nous livre de l’inutile et on nous prive de ce qui est excitant.
Les acteurs aussi ! Le casting est de qualité certes, mais Miles Teller reste vraiment en retrait par rapport à ses qualités d’acteur, Kate Mara nous la joue poker face sur-maquillée et qui ne veut pas sourire sous peine de craquer du visage, Michael B. Jordan s’en sort plutôt bien (mais mec, fais toi une raison, la moustache ce n’est pas pour toi) quand à Jamie Bell… on le voit dans le film ?
Les effets spéciaux aussi… Ces derniers ont littéralement 10 ans (voir plus) de retard. La planète extraterrestre est digne d’un vieil épisode de Stargate, les costumes ressemblent à ceux d’une kermesse d’une classe de CM1 à Dunkerque, le look de Fatalis est tout droit sorti d’un épisode de Doctor who (les vieux hein, pas les nouveaux !)… Bref, un beau gâchis… la seule réussite de ce côté-là (et pour tout le film en fait) est la réalisation visuelle de la chose qui s’en sort plutôt bien ! Même si le personnage est vraiment inutile pendant le film.
Je ne développerais pas plus car le film n’en vaut vraiment pas la peine. Faut-il blâmer Josh Trank (qui ne cesse de s’excuser sur internet) ou la Fox qui a saboté le travail de ce dernier… Quoiqu’il en soit, si vous cherchez un bon film des Fantastic Four, retournez regarder la version de 2005 qui passe littéralement pour un chef d’œuvre à côté.