Le cinéma coréen se faire rare en france, c’est pour cela, je vais vous parler d’un film qui sortira le 3 mai prochain : Tunnel
Réalisé par Kim Seong-Hun, Tunnel est son deuxième long métrage après Hard Day sorti en 2015. L’homme sera d’ailleurs aux commandes d’une série sur les zombies commandée par Netflix, comme quoi Kim Seong-Hun commence à se faire un nom à l’étranger. Mais revenons sur Tunnel qui nous intéresse aujourd’hui et jetons un œil au synopsis du film :
Alors qu’il rentre retrouver sa famille, un homme est accidentellement enseveli sous un tunnel, au volant de sa voiture. Pendant qu’une opération de sauvetage d’envergure nationale se met en place pour l’en sortir, scrutée et commentée par les médias, les politiques et les citoyens, l’homme joue sa survie avec les maigres moyens à sa disposition. Combien de temps tiendra-t-il ?
On retrouve dans les rôles principaux Ha Jung-Woo (Mademoiselle, The Murderer, Nameless Gangster) et Doona Bae (Sense8, The Host, Cloud Atlas). Un casting restreint (l’histoire n’ayant pas besoin de 40 personnages) mais honnête et sincère, nous livrant une prestation réussie des deux coté, notamment avec Ha Jung-Woo, personnage principal du film.
Tunnel est pour moi une réussite pour un point important, c’est qu’il arrive à mélanger huit clos et drame ouvert de manière bien distincte tout en arrivant à mêler les deux (l’un dépendant le de l’autre et vice-versa). On suit principalement l’histoire de Jung-Soo (Ha Jung-Woo) piégé sous les roches et qui doit organiser sa survie pour un temps indéterminé (les galères de sauvetages s’enchaînant les unes après les autres). Il faut d’ailleurs féliciter Ha Jung-Woo qui a réussi a mélanger habillement stress constant pour la survie de son personnage et humour léger, mais nécessaire via sa situation qui fait que l’on s’attache encore plus a son personnage.
Le drame quant à lui est amené via la femme de Jung-Soo, Se-Hyun (Doona Bae) qui va se démener pour essayer de sauver son mari, mais se sentir totalement impuissante à cause d’un système sud-coréen très strict et pour qui tout passe avant tout sur l’image qu’il renvoi auprès de son peuple. Des dilemmes s’imposent donc aux sauveteurs et a la femme de la victime, doit-on continuer les recherches alors que celles-ci ont un coût non-négligeable, si un certain pourcentage de la population est pour l’arrêt des recherches, que faire quand on est un proche de la victime. Kim Seong-Hun met le doigt-là où ça fait mal, nous questionnant sur une telle situation.
Je n’ai pas encore parlé de la réalisation, sachez que celle-ci est réussite du début à la fin. Tant dans l’aspect huit clos que drame, les cadres choisis, la lumière utilisée, tout est fait pour à la fois renforcer le coté isolement du héros et sa détresse, avec des plans très sombres et très serrés sous terre. Mais aussi des plans larges réussis en dehors avec une lumière particulière lorsque le réal’ passe plus de temps sur la femme du personnage. La BO très minimaliste fonctionne à merveille et les effets spéciaux (très peu pour le coup) sont vraiment réussis.