Récemment invités à voir Frankenweenie, suivi par une masterclass (questions-réponses avec le public) avec Tim Burton Himself ! Voici mon avis – critique de Frankenweenie.
L’histoire :
Après la mort soudaine de Sparky, son chien qu’il adorait, le jeune Victor se tourne vers le pouvoir de la science pour ramener à la vie celui qui était aussi son meilleur ami. Il lui apporte au passage quelques modifications de son cru… Victor va tenter de cacher sa création « faite main », mais quand Sparky s’échappe, les camarades de Victor, ses professeurs et la ville tout entière vont apprendre que vouloir mettre la vie en laisse peut avoir quelques monstrueuses conséquences…
On peut dire qu’avec Frankenweenie, Tim Burton nous livre un de ses films les plus intimistes et personnels, il le dit lui-même dans son interview.
Frankenweenie est donc un film où on retrouve énormément d’influences que Burton a accumulés au fil de sa vie. Cependant, l’ombre d’un monstre hollywoodien des plus célèbres donne son ambiance principale au film.
On assiste donc à une version de Frankenstein revisitée, Burtonisée si je puis dire. L’histoire se passe dans une petite ville américaine, dans les années 50 ( soit en pleine Guerre Froide). C’est dans cet environnement bigot et terrifié par la science que vit Victor Frankenstein, un gamin fan de sciences. Sa famille est le stéréotype de la « perverted nuclear middle-class », son père est agent de voyage et sa mère femme au foyer. Il partage son temps entre des expériences farfelues et son chien Sparky. Chien à qui il arrivera malheur suite à des évènements provoqués par Papa Frankenstein. Victor décidera de tout tenter, encouragé par son professeur de science, pour ramener son chien à la vie.
On assistera donc à des retournements de situation assez loufoques, entre Victor et ses camarade, notamment Edgar/Igor, un gamin sans ami, bossu et moche. Et foutrement pervers.
Le film, au-delà du simple aspect récréatif est une transposition de la vie du réalisateur, à travers les camarades de classe de Victor, la relation qu’il a avec son chien. On retrouve un traitement en noir et blanc totalement assumé, car faisant référence aux vieux films de la Hammer (on voit d’ailleurs à un moment « Dracula » avec Christopher Lee).
La patte graphique de Tim Burton est toujours aussi bien représentée, que ce soit à travers l’ambiance, le design des personnages ou encore l’atmosphère du film. Un bon point pour les habitués qui retrouveront leurs marques, et une simplicité désarmante pour ceux qui souhaitent découvrir un univers aussi étrange que celui des Noces Funèbres et consorts.
On pourrait se demander pourquoi après déjà avoir réalisé un premier Frankenweenie Burton revient sur ce projet. La réponse est simple. La première ébauche de ce projet est née il y a plus de 15 ans, et donc Tim Burton n’avait pas cette légitimité que ses succès lui ont apportés. Confier des fonds à un réalisateur étant un peu audacieux, il s’est fait claquer les portes de différentes boîtes…Dont Disney, ce qui est pour lui un pied de nez à l’horrible lettre de refus qu’il reçut la première fois.
Le film est efficace, pas mirobolant et ne transcendera pas votre existence hormis si vous êtes un fan de la première heure, mais Frankenweenie se laisse regarder, sauf si vous n’accrochez pas à l’idée d’une version de Frankenstein revisitée.
Audacieux et charmeur, Frankenweenie est un divertissant agréable pour les jeunes et moins jeunes, qui eux chercheront toutes les petites références à l’univers de leur enfance.
Note: 3.5/5