Le 30 janvier sort le nouveau film où apparaissent Bradley Cooper de Limitless et Jennifer Lawrence d’Hunger Games. Nous avons eu le privilège de voir ce film en avance, alors voici nos impressions.
Tout d’abord le synopsis :
« La vie réserve parfois quelques surprises…
Pat Solatano a tout perdu : sa maison, son travail et sa femme. Il se retrouve même dans l’obligation d’emménager chez ses parents.
Malgré tout, Pat affiche un optimisme à toute épreuve et est déterminé à se reconstruire et à renouer avec son ex-femme.
Rapidement, il rencontre Tiffany, une jolie jeune femme ayant eu un parcours mouvementé. Tiffany se propose d’aider Pat à reconquérir sa femme, à condition qu’il lui rende un service en retour. Un lien inattendu commence à se former entre eux et, ensemble, ils vont essayer de reprendre en main leurs vies respectives. »
Nous avons donc un film très riche en personnages, hauts en couleurs et très fouillés, ce qui donne une vraie profondeur psychologique au film. Rien ne nous est épargné des doutes, des explosions de colère. On est dans un scénario très axé réaliste. Et ça marche.
Ce qui saute aux yeux dès le début du film, c’est que le personnage principal n’est pas normal dans sa tête. Pat sort d’un établissement psychiatrique et est diagnostiqué bipolaire. Avec tout ce qui va avec : sautes d’humeur, obsessions idiotes, accès de violence, instabilité…
Son obsession à lui, c’est de retrouver sa femme, qu’il a perdu suite à des incidents qui s’enchaînent. Il est obligé de retourner vivre chez ses parents (dont le papa n’est rien de moins que Mr Robert de Niro), car sa mère arrive à négocier avec le juge pour qu’il rentre. Sa mission première est de se soigner sans médocs, qui l’abrutissent et le font grossir. Il a clairement des difficultés à se contrôler ( ce qui occasionnera des scènes « Dafuq is oin’ on here), et doit réapprendre à vivre avec d’autres gens.
Il rencontre Tiffany à l’occasion d’un dîner/traquenard qu’un de ses amis organise. Il rencontre donc une autre écorchée vive, avec qui il a plus de points communs que le reste des gens. Ils commencent donc à se fréquenter et à se disputer aussi sec (car ils ont des caractères de merde difficiles). Ainsi débute une aventure qui les mènera plus loin qu’ils ne le pensaient. Jennifer Lawrence nous offre avec ce rôle une composition inattendue. Tiffany est désespérémet à la recherche d’attention, écorchée vive et a l’impression que personne ne peut la comprendre. Sa rencontre avec Pat sera le premier pas vers sa rédemption. Ses accès de colère sont bluffants, son regard noir pourraient vous faire penser à votre période metal/goth… Et pourtant ce n’est qu’une personne qui souffre. C’est donc sans étonnement que Miss Lawrence recevra le Golden Globe.
Le papa joué par Robert de Niro est vraiment un authentique américain de la middle-Class. Il passe son temps en bookmaker, fanatique des Eagles de Philadelphie. Il considère son fils comme un porte-bonheur pus qu’une personne à part entière. On comprend au fil de l’histoire certaines choses, qui font que Pat est comme il est à cause de son père. Mais encore une fois, c’est très touchant.
Le côté humain est certainement l’élément qui a porté le film si loin (de nombreuses nominations pour le cast: Golden Globe de la meilleure actrice dans une comédie musicale pour Lawrence, nomination aux Oscars pour les deux têtes d’affiche). On est vraiment face à des gens qu’on veut torturés et mal dans leur peau. Pourtant, c’est à mon sens ce qui vous fera vous identifier le plus à eux. Ça nous est tous arrivés de perdre pied et de se remettre doucement. On y assiste pendant toute la durée du film. Et on s’immerge dans la tête de Pat, de Tiffany. On y croit.
Les seconds rôles sont curieusement riches et fouillés, au point qu’on se demande qui tient vraiment l’affiche. Hormis De Niro, on retrouve Dash Mihok ou Julia Stiles ( De Dexter).Petite mention au retour de Chris Tucker qui livre une performance intéressante (et n’apparaît pas top à l’écran).
Contrairement à ce qu’on pourrait penser le film n’a rien d’une comédie (d’où la désignation comédie dramatique). On assiste parfois à des scènes dures, violentes, et on se surprend à retenir son souffle.
Bref, si vous avez un film à voir le 30 janvier 2013, ça sera clairement Happiness Therapy !
Note: 4.5/5