Nous avons eu le plaisir d’assister à la projection presse de l’Odyssée de Pi (suivie d’une Masterclass diffusée en streaming), la dernière production du réalisateur Ang Lee. Annoncé en 3D, des lunettes XpanD étaient fournies (elles sont à piles, et m’ont donc lâchées pendant le film U_U). Je ne suis pas un pro-3D loin de là,mais je ne l’ai absolument pas regretté au final. En effet, l’Odyssée de Pi a été encensé par rien de moins que James Cameron lui-même ( Avatar…), qui a qualifié le film de « révolution dans l’ère des films en 3D ». Je suis d’accord.
Place d’abord au synopsis :
« Après une enfance passée à Pondichéry en Inde, Pi Patel, 17 ans, embarque avec sa famille pour le Canada où l’attend une nouvelle vie. Mais son destin est bouleversé par le naufrage spectaculaire du cargo en pleine mer. Il se retrouve seul survivant à bord d’un canot de sauvetage. Seul, ou presque… Richard Parker, splendide et féroce tigre du Bengale est aussi du voyage. L’instinct de survie des deux naufragés leur fera vivre une odyssée hors du commun au cours de laquelle Pi devra développer son ingéniosité et faire preuve d’un courage insoupçonné pour survivre à cette aventure incroyable. »
Annoncé comme un potentiel vainqueur des Oscars 2013, j’en attendais forcément énormément. Qui plus est, Ang Lee a su s’attacher ses lettres de noblesses à travers des films comme Brodeback Mountain ou encore Sucré Salé. C’était donc un film très énigmatique.
Et au final, Ang Lee nous livre une véritable fable cinématographique, poétique, merveilleuse et très originale.
Tout d’abord les différents lieux présents dans le film: l’Inde de Pondichéry, très française, le bateau, l’océan… Des endroits peu communs pour une histoire plutôt hors du commun.
En effet, suite au naufrage du cargo sur lequel il voyageait, Pi, 17 ans doit survivre seul dans un canot de sauvetage avec pour compagnie…Un tigre du Bengale plutôt remonté. Le duo devra faire face à des situations extraordinaires pour cohabiter et s’en sortir (à savoir un tigre mange en moyenne 5 kg de viande par jour…). Pi rivalisera d’ingéniosité pour subvenir à ses besoins ainsi qu’à son encombrant occupant, et ce le plus longtemps possible.
L’histoire traite donc de courage, d’espoir ( Pi passe par toutes les humeurs possibles et inimaginables) et surtout de volonté. C’est ce qui fera la différence entre la vie et la mort pour le jeune Indien.
Outre les aléas « classiques » d’un naufrage ( tempête, manque de nourriture…), le film aborde grâce à l’intelligence de Pi la cohabitation difficile entre le frêle adolescent et le carnivore majestueux, qui permettra des situations tragico-comiques, et surtout l’importance qu’ont les deux compères l’un pour l’autre. On s’immerge dans la situation, on suit Pi dans son vécu de cette situation…Un film très prenant, simple et complexe.
Si la partie en mer est un peu bateau ( oui il fallait que je la fasse), Pi vivra des évènements uniques, magnifiés par une photographie et des effets 3D purement et simplement magnifiques.
Le dénouement finira de nous réveiller de ce rêve incroyable auquel nous avons assistés, l’Odyssée de Pi.
Note: 4.9/5