Comme chaque mercredi voici le nouveau Rétro-Test de Bastien ! Cette fois-ci c’est Dragon Ball Z Infinite World sur Playstation 2 qui passe sur le banc d’essai. N’hésitez pas à partager votre avis !
Les adaptations de mangas en jeu vidéo, ça fait vendre. La qualité n’est pas toujours au rendez-vous, mais les jeux fleurissent continuellement.
Et il est un manga qui est utilisé de manière récurrente en jeu vidéo, au point de l’avoir usé jusqu’à la moëlle, à savoir Dragon Ball. Depuis les années 80, on a retrouvé ce manga sur toutes les consoles, y compris portable. Jeux de combat, jeux de plateforme, jeux de cartes, tout y est passé.
Sur PS2 notamment, en France, ce ne sont pas moins de 8 jeux qui se sont succédés à l’effigie de cette licence ! Et c’est au dernier en date, à savoir Dragon Ball Z Infinite World, que je me suis attaqué aujourd’hui (et ce n’est pas ce que j’ai fais de mieux).
Pour pouvoir juger de cet opus, il convient dans un premier temps de resituer la chronologie des jeux sortis sous cette licence sur PS2 : 2 type de jeux existent, les Budokai et les Tenkaichi. Dans le premier vous combattez avec un gameplay 2D, dans des arènes « couloir », à la manière d’un Tekken ; dans le second vous combattez dans un environnement ouvert, avec un gameplay entièrement 3D, où tout les déplacements en cours de combat sont permis. De fait, ces différences de gameplay ont eu une incidence sur la communauté des fans de DBZ, certains ont trouvé la série Budokai meilleure, car plus dynamique ; les autres lui ont préféré la série Tenkaichi, qui, par son environnement ouvert, se rapprochait beaucoup plus de l’essence du manga.
Autant le dire tout de suite, je suis à 100% pour la série Tenkaichi.
Donc du coup, tester ce DBZ Infinite World, qui est en gros un Budokai 3.5, ne va peut être pas refléter objectivement les qualités intrinsèques du jeu, mais je vais tout de même essayer de vous livrer mes impressions.
Je met la galette dans la console et une première chose me choque : la vidéo d’introduction, en image de synthèse, moche au possible, qui ne rend vraiment pas hommage au manga…
Mais je passe outre cet a priori et poursuit le test. Et là, c’est le drame, je vois un menu qui ressemble beaucoup à Budokai 3, j’entends des musiques qui sont celles de Budokai 3 et lorsque je lance un combat, devinez quoi ? Je retrouve exactement la même interface que dans Budokai 3 et les mêmes arènes !!!
Car oui, dans ce jeu aucune innovation n’est à attendre par rapport à son aîné. On retrouve le même moteur graphique (lequel, franchement, pique les yeux avec de l’aliasing en veux-tu en voilà) et exactement le même gameplay, avec les mêmes combinaisons de touches qui retranscrivent quasiment les même coups que dans Budokai 3.
Je passe une fois de plus outre cet a priori et décide de lancer le mode histoire… et là franchement je finis d’achever ma déception. Je vous explique le tableau : on dirige Goku sur une carte type Risk et on va chercher une mission à faire. Alors forcément, jeu de combat oblige, on pense que chaque mission va être un combat qui reprendra une partie de la trame scénaristique du manga…. Et bien non, car la toute première mission que vous aurez a effectuer n’est même pas un combat.
Voyez par vous-même : vous commencez l’histoire en prenant en chasse Raditz qui a kidnappé Gohan. Dans le manga – j’espère que vous l’avez tous vu / lu – Goku se contente de poursuivre Raditz en volant… Dans le jeu, vous êtes obligé de remplir une mission qui consistera à passer des portes, disséminées sur la terre ferme !? En gros, vous devez courir au sol et passer des checkpoints qui sont éparpillées sur 1 km²… Le comble du truc, c’est que dans le décor vous passez juste devant la capsule de Raditz, mais bizarrement il n’est pas là !
Bref, ce genre d’épreuve blindée d’incohérence m’a vraiment gavé. Une fois celle-ci terminée, l’on passe au combat contre Raditz (avec au passage une cut-scene, moche, elle aussi, mais c’est une constante dans ce jeu), et une fois le combat fratricide terminé, on part à la recherche de la planète de Kaïo. Comme un malheur n’arrive jamais seul, vous allez devoir une nouvelle fois être confronté à cette foutue épreuve de passage de checkpoints sur la route du serpent, une fois terminée, vous devrez remplir une autre épreuve qui consistera à attraper le singe de Kaïoh…. Ce n’est qu’après que vous pourrez vous confronter à Nappa, lors du 2ème combat du mode histoire…
Donc si on fait le calcul, à ce moment du jeu nous sommes à un total de 5 épreuves, dont 3 complètement nazes… Pas assez intéressant selon moi pour continuer, j’ai donc arrêté de jouer, estimant m’être fait une idée suffisamment claire de ce DBZ Infinite World.
D’un point de vue sonore, les musiques rock, typiquement américaine, sont vraiment immondes, en revanche il est à noter que les voix originales japonaises sont sélectionnables (peut être le seul point positif du jeu d’ailleurs).
Le gameplay, comme je l’ai expliqué plus haut, est en 2D, et très simple, un bouton de poing, un bouton de pied, un bouton de garde, un bouton de spécial, l’idée est de faire des enchaînements à la Tekken. Les combats sont très rapides et dynamiques, on a la possibilité de se téléporter derrière l’adversaire en appuyant sur la touche de garde au bon moment lorsque celui nous attaque ; c’est sûr, les joutes ne manquent pas de pêche !
Conclusion : Jeu pour les fans de Budokai exclusivement, Infinite World ne fera pas partie de ces jeux qui laisseront un souvenir impérissable pour autant. Plus une mise à jour qu’un vrai nouveau jeu, nul doute qu’il aura un statut de collector dans quelques années de par sa qualité de « dernier jeu DBZ sur PS2 ». Pour autant, avec son mode histoire rasoir au possible, ses piètres cut-scènes et ses musiques qui n’ont rien à voir avec le manga original, le manque d’originalité et d’innovation se fait sentir dès les premières minutes de jeu, plombant de fait une note qui n’allait de toute façon pas être très élevée de par ma profonde préférence pour la série des Tenkaichi.
Ma note : 10/20