Fan de Jurassic Park devant l’éternel, c’est avec une certaine fébrilité que j’ai décidé de me lancer dans cet opus Warpath sorti sur PSX en 1999 et de vous proposer ce test.
Warpath, c’est un jeu de combat en 3D mettant en scène nos chers dinosaures dans des joutes en environnements fermés. Que l’on soit clairs d’emblée, c’est mou, mou comme une chique. On a droit à quelques dinosaures « connus » comme le T-Rex ou le Mega (?!) Raptor, mais la majeure partie des reptiles resteront inconnus du joueur, sauf si votre père est Alan Grant (rien à voir avec le Whisky) ; et le moins que l’on puisse dire c’est que pour les plus grands prédateurs de l’Histoire, le jeu ne rend pas un bien bel hommage en terme de férocité et de fulgurance.
Les combats sont lents, le framerate est à la ramasse complète, les dinosaures ont une palette absolument dantesque de 2 coups, pas de quoi affoler les ténors du genre de l’époque qu’étaient Dead Or Alive et Tekken en somme.
C’est dommage car les graphismes ne sont pas si moche que ça, les dinosaures sont bien modélisés (quoi que certains soit un peut trop cubique, comme l’ankylosaure. Oui j’ai bien écrit ankylosaure…), les décors dépeignent bien les films, et il est marrant de voir quelques fois des humains ou des dinosaures s’inviter sur le champ de bataille au risque de se faire bouffer ou écraser. Simplement, la pauvreté du gameplay est rédhibitoire et vient plomber un soft qui déjà d’entrée n’avait rien de bien excitant. Chaque dinosaure aura la possibilité de déclencher une « fureur » en ayant placé au préalable quelques coups… mais bon la « fureur » était bien plus épique quand elle était encore présentée par Arthur sur TF1… Ici, elle consistera uniquement à décupler la force de votre bête, et vous n’aurez qu’à spammer un bouton d’attaque pour fumer très facilement votre adversaire, super utile !
S’il est bien un autre point où Warpath a fini de m’achever, c’est sur la bande son. Sincèrement, les développeurs devaient tourner sous acide, je ne vois pas d’autres explications pour justifier cette diarrhée auditive ! Chaque stage est dépourvu de musique, en tout cas si elles existent, elles sont quasi inaudibles ; par contre on a le droit à des bruitages de canards qui cancanent continuellement, et franchement c’est très saoulant, d’autant que je n’ai pas vu un seul canard dans tout le jeu, cela va sans dire. Les bruitages des dinosaures sont plutôt bien retranscrits puisqu’ils émanent pour la plupart des films, en revanche d’où sort le speaker qui trouve bon de sortir à chaque fin de round des phrases du genre « il va falloir surveiller ce gaillard ! » ??? N’importe quoi !!!!
Côté mode de jeu, là encore c’est assez famélique. Le mode arcade est une succession de combats sans lien avec les films, les dinosaures arrivent dans les arènes un peu n’importe comment en étant vaguement mis en scène, bref vous vous frittez avec tous les dinosaures et à la fin vous avez droit à un superbe « Bravo !! GAME OVER », très intéressant donc ! On retrouve également un mode duel (encore faut-il convaincre un de vos potes de jouer à cette daube avec vous), un mode musée qui va vaguement vous apprendre des choses sur les dinosaures en présence, et un mode exercice qui n’est autre que l’entraînement ; assurément pas de quoi se relever la nuit à mon sens.
Que dire d’autre ? Pas grand-chose, si ce n’est que ce jeu sent bon le blanc d’œuf macéré dans le fromage de chèvre depuis 15 jours, et que vraiment il est de mon point de vue honteux d’avoir osé sortir un jeu de cette piètre qualité, en utilisant une licence qui, à l’époque, était pourtant très forte et avait le potentiel pour nous offrir bien mieux que cette bouse de Warpath.