[Série TV] Critique Wayward Pines – saison 1

par Camorra

Synopsis

Ethan Burke et son coéquipier dont on ne retiendra pas le nom, agent spéciaux des services secrets américains (rien que ça) sont appelés pour enquêter sur la mystérieuse disparition de deux agents, dont l’ex-maîtresse d’Ethan, Kate. Jusque-là, rien de moins banal, sauf qu’ils ont un accident de voiture sur la route pour se rendre dans la ville de Wayward Pines, où Bill et Kate (les agents perdus donc) étaient censés se rendre…
Burke se réveille quelques temps plus tard dans un hôpital pour le moins étrange (mais pas son coéquipier, qui ne se réveille pas du tout en fait) et dans une ville complètement coupée du monde, et là… Ben vous verrez bien la suite par vous-mêmes 😉

Bande-annonce

L’histoire

C’est le gros point fort de la série, le scénario est très riche, plutôt bien ficelé et il ne se repose jamais sur ses acquis. Ce que je veux dire pas là c’est que nous sommes toujours surpris (sauf ceux bien évidemment qui ont lu le livre dont la série est inspirée), que les auteurs ne tombent dans aucun, enfin presque aucun piège hollywoodien et surtout, évitent les facilités scénaristiques avec brio.

Par exemple, une facilité scénaristique de base : le protagoniste entre dans une grande salle, il a peur, il marche lentement pour ne pas se faire repérer par la créature… Quand soudain, une goutte de sang tombe sur sa main. Mais quoi ? Que ? D’où peut donc bien venir ce sang ? Et si je levais les yeux avec un air niais pour découvrir… Houlala saperlipopette, UN CADAVRE, pfiou c’était tellement inattendu !

Bref, ça on ne le voit pas dans Wayward Pines, oh c’est vrai des fois on a un peu peur que ça tourne à la série Z, mais les réalisateurs savent toujours nous surprendre, la présence de M. Night Shyamalan derrière la caméra aide pas mal il faut dire (oui oui je sais, ses derniers films sont nuls, MAIS : Incassable).
C’est un peu là que je voulais en venir, pour faire une petite parenthèse, l’univers de la série change, nous voyons de plus en plus d’acteurs de cinéma passer à la série (Halle Berry dans Extant, Colin Farrell dans True detective…) mais aussi en parallèle des réalisateurs s’y essayer (les frères Wachowski…) même si ça a toujours existé de manière épisodique (coucou Tarantino), c’est de plus en plus fréquent et en conséquence le niveau de qualité des productions est de plus en plus élevé. Nous sommes passés du sitcom, de la série où l’histoire se cantonne à l’épisode en cours à ce qu’on a maintenant : du cinéma étendu. Et devinez quelle série a instauré ce nouvel âge d’or ? Twin Peaks, qui a, paraît-il, pas mal de points communs avec Wayward Pines, ou l’inverse 😉

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Bref, fin de la parenthèse, revenons à nos moutons, un dernier mot sur le scénario avant de passer aux personnages.

Toutes les réponses sont données lors de cette première saison (dans la mesure où une seule saison a été commandée), tout est expliqué et ce, très clairement… Mais pas mal de pistes ont été abandonnées et c’est bien dommage, on a un peu un syndrome de Lost par moments, des choses amorcées mais laissées en plan, ce qui gâche un peu l’ensemble, si on veut chipoter un peu.
Ceci dit, passons aux personnages !

Les personnages

Rien de folichon, ils sont tous bien interprétés mais je ne sais pas, il y a un truc qui me dérange… Un peu trop plats, un peu trop clichés, nous avons le « petit con », la maîtresse d’école névrosée, le méchant, le héros courageux qui veut dévoiler la vérité (alors qu’on lui a dit que non, bouh, pas bien la vérité), les ados un peu SS sur les bords… Même si le petit con n’est pas un petit con jusqu’au bout, même si le méchant est plutôt sain d’esprit la plupart du temps (disons qu’il est plus brisé que méchant) et que le héros est tout de même attachant (et remarquablement bien campé par Matt Dilon)… Ça reste du gâchis ! Et encore, je ne vous parle pas de Madame Burke, niveau platitude on atteint un bon niveau avec ce rôle qui n’apporte strictement rien à l’intrigue.

Et sinon ?

Sinon, c’est très bien filmé, la photographie est plutôt belle, la musique bien dosée et les scènes d’action sont loin d’être ennuyeuses…
L’autre point fort c’est l’ambiance, ils ont très bien retranscrit à l’écran la claustrophobie de cette ville fermée et de ses habitants surveillés. Si je conseille Wayward Pines, c’est autant pour l’histoire que pour l’ambiance que je n’ai jamais vue dans une autre série.
Côté thématique, on peut y voir peut-être une critique de la société américaine, tout le monde se montre heureux… Tant que les caméras et les regards sont braqués sur eux… Un autre thème ressort, c’est celui de l’endoctrinement, surtout des jeunes à l’école mais aussi des adultes, avec des techniques différentes pour les deux cibles, plutôt pas mal foutu et pas mal intéressant tout ça mais légèrement sous-exploité. On pardonne parce-qu’on ne peut pas tout dire en 10 épisodes 😉

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