[Série TV] Pourquoi j’ai arrêté de regarder Arrow (Saison 4)

par Camorra

Soyons clairs, Arrow n’a jamais été la production du siècle. Série hautement commerciale, elle n’innove en rien et n’a pas le petit « plus » que beaucoup de séries nous offrent en ce moment… On a beau savoir tout ça pertinemment, on s’y attache quand-même. Ouais c’est commercial et facile, mais c’est surtout diablement efficace, du moins ça l’a été sur les premières saisons, et c’était même plutôt bien foutu !

 

Nous étions tenus en haleine par le climax de rigueur en fin d’épisode, les indices sur l’histoire d’Oliver Queen savamment disséminés au fil des épisodes, les personnages étaient charismatiques et/ou attachants (bon, sauf Laurel évidemment, la tête à claques de service) et surtout, nous avions la perspective d’avoir des réponses à nos questions.

 

C’était inévitable, un jour nous avons eu ces fameuses réponses, les producteurs étaient bien obligés de récompenser notre assiduité. Merci les producteurs.

Sauf que les audiences crevant le plafond, la série devait continuer, mais que faire ? Comment poursuivre une série qui ne pose plus de question ?

 

Et bien en faisant n’importe quoi. La recette en totale exclu :

 

Commencez par retirer tout ce qui donne une saveur particulière au show : le côté dark d’Oliver, les liens familiaux ambigus, la « double vie » d’Oliver, l’humour…

 

Et remplacez ça par :

  • Tous les proches d’Oliver qui deviennent des pros en arts martiaux en une semaine pour lui filer un coup de main et devenir eux-même des super-héros (à la place d’Oliver, je le prendrais mal, lui en a chié pendant 5 ans sur une île moyennement déserte pour maîtriser la chose). Ah oui et comme on passe de 1 super-héro à une douzaine de super-héros, la série devrait changer de nom prochainement. La production pensait à « Les douze salopards » mais  il paraît que c’est déjà pris.
  • Un soupçon de fontaine magique. (Sérieux, Arrow veut sauver sa ville, on lui propose une armée et une fontaine de jouvence magique, le mec dit « non, houlala c’est mal, je suis devenu un personnage plat et gentillet tu comprends je ne peux pas »). Oui parce-qu’Arrow est devenue la série la plus manichéenne de l’univers au passage.
  • Des costumes de plus en plus pourris (sérieux, comment on fait pour courir avec une combinaison en cuir moulante ?). Et j’ai l’impression que, en civil ou en tenue d’Arrow, Oliver est de plus en plus maquillé, ce n’est pas que je n’aime pas les hommes maquillés mais bon là, non je n’aime pas.
  • Des ficelles visuelles toutes nazes. Mais vraiment nazes. Si on trouvait ça classe qu’Oliver soit gymnaste professionnel parce-que c’était justifié, là c’est devenu n’importe quoi… Combien de fois ais-je vu Machin là, l’ex de Théa, ah oui Roy, ça me revient. Désolée je ne retiens pas facilement les noms des personnages insignifiants. Bref, combien de fois ais-je vu Roy descendre du toit d’une bagnole en faisant un triple salto. Quel intérêt putain ?
  • Une absence totale de second degré.
  • Laurel. Ce personnage hautement exaspérant mais plutôt discret pendant les premières saisons prend une place importante par la suite. On ne voit plus qu’elle. Et les nanas qui gardent la bouche entrouverte en permanence parce-que paraît-il, c’est sexy, ça m’agace légèrement. Par pitié arrêtez et laissez Felicity sortir de l’ombre.
  • Laurel. On a bien compris que le passage dans la fontaine magique avait transformé la douce Théa en dangereuse psychopathe. Laurel n’a pas trouvé de meilleure idée que d’aller foutre sa sœur morte depuis une saison dans cette même fontaine. Vraiment, Laurel, tu es conne à ce point ?
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Je sens que je vous ai perdus… Vous êtes toujours là ? Bon, j’arrête là cette liste, vous en avez compris la substance mais sachez que j’aurais une bonne dizaine de points à y ajouter 😊

 

Alors oui je sais, tout ça existe dans le comic, mais ça n’est pas une excuse.

Nous sommes dans une série ici, il est vital de s’adapter au support, d’être plus réaliste sur pellicule. Tout ce qu’on montre en BD ne peut pas passer à l’écran, bordel de dieu. Le meilleur exemple pour illustrer ce point est The Walking Dead, imaginez qu’on montre à la télé la scène où Michonne se venge du gouverneur en lui clouant les parties intimes au sol. Ben non, ça ne passe pas, ça choque et c’est légitime.

 

Comme les tenues des personnages, par exemple Black Canary, ça passe moins bien :

Black Canary

Format BD : « wahou c’est classe ! »
Format filmé : « mais elle doit avoir très froid la pauvre ! Et les collants-résille ça casse tout le temps »
Je sais que mon exemple est douteux parce-que les tenues de la séries sont plus soft que dans le comic mais l’idée est là, vous ne m’en voudrez pas

 

En conclusion

Cette 4ème saison d’Arrow me fait penser à une strip-teaseuse délavée dans un bar miteux au fin fond du Colorado qui s’effeuille de plus en plus pour attirer le badaud. Sauf que le badaud fuit, dégoûté par la débauche de chair flasque et périmée qui s’offre à son regard, pauvre badaud.

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Ou plutôt, Arrow me fait penser à toutes ces jeunes chanteuses pop un peu mimi, commerciales mais innocentes, qui grandissent, ne savent plus quoi faire et se transforment en Miley Cyrus, Nicki Minaj et autres Rihanna.

Je m’arrête là pour les métaphores douteuses, Arrow, tu es allé beaucoup trop loin dans le n’importe quoi. Et comme l’a dit un jour un grand homme « c’est en faisant n’importe quoi qu’on devient n’importe qui »

Oh et puis ce n’est pas comme si Netflix ne t’avait pas montré la voie d’une série de super-héro adulte, de qualité et avec un budget moindre hein (coucou Daredevil)… 😉

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