Premier volume des trois prévu, Afro Samouraï 2 : la revanche de Kuma, nous amène dans un univers de samouraï et de Hip Hop. Si le premier épisode sortie en 2009 sur Xbox et PS3 était un bon beat’them all, qu’en est il de celui ci ?
Ce qui fait qu’Afro Samouraï est Afro Samouraï est dû, tout d’abord, à sa narration et à son ambiance musicale, sur ce point les éditeurs ne se sont pas plantés, la bande son est superbe et les affrontements au sabre sur fond de musique Hip Hop défonce, clairement. La narration reste elle aussi fidèle au manga, là où le jeu se foire… C’est sur tout le reste.
Car tant en termes de caméra, que de décors, que de graphismes, que de gameplay, que de… Vous l’aurez compris le jeu est une grosse bouse, n’ayons pas peur des mots… Détaillons donc tout cela.
Le fait de faire entrer en scène Jinno/Kuma est une bonne idée, d’autant qu’il est aussi charismatique que peut l’être Afro, en terme scénaristique c’est là aussi une idée pertinente car l’on reprend le principe de vengeance de Jinno, suite au massacre des siens par son meilleur «ami», ainsi donc qu’à l’évolution du personnage, grâce à des phases de jeu en flashback; le tout est agrémenté de planche de manga, ce qui nous apporte le plus bel effet, jusque là donc et avec ce que j’ai pu citer plus haut (musique) le jeu devrait nous faire plonger dans l’ambiance assez rapidement… Mais non.
Non, car le jeu à des années de retard sur ce qui se fait actuellement, tant en termes de gameplay qu’en termes graphique, le jeu est laid, nous nous retrouvons dans des coins exigus sans possibilités pour nous de déplacer la caméra, ajoutons à ça des bugs de collisions ainsi que d’affichage… L’opus précédent était, il y a 6 ans, bien au dessus de celui ci…
Concernant l’immersion, bien que déjà entamé par tous ces défauts, les maps ne sont pas très intéressantes, que ce soit des levels axés sur de la baston, ou des QTE face à certains boss, le tout reste fade et l’on s’ennuie… Pire que de l’ennui d’ailleurs, ce fût un calvaire pour moi d’y jouer. Et heureusement que la durée de vie est minime.
Trois styles de combats sont proposés, Kuma, Afro et Master, ce qui pourrait donner donc, à la base, un certain attrait au jeu, mais que nenni, puisque les skills sur l’arborescence sont minimaliste et qu’il n’y a de plus pas grand intérêt à passer d’un style à l’autre, en terme de gameplay, même si il pourra y avoir au fur et à mesure de l’histoire un «besoin» de switcher.
Le style Afro mise sur l’esquive, Kuma sur l’aspect bourrin et Master étant la décapitation nette de tout les ennemis se trouvant autour de vous (après avoir enchaîné un certains nombre de combos), malgré l’idée sympathique, c’est la frustration qui sera présente puisque l’ultime technique de chaque style ne se débloquera qu’à partir du deuxième épisode.
Pour entacher ce qui l’est déjà le jeu est en Anglais… Non sous titré… Là ou on aurait préféré des voix Japonaises, éventuellement sous titrées en Anglais.