Dans l’espace personne ne vous entendra crier. Certes. Le soucis, c’est que je ne suis pas dans l’espace. Donc les voisins ont du se demander ce qu’il se passait ces derniers jours.
La franchise Alien n’a pour l’instant pas été gâtée niveau bons jeux (on passe l’horrible Alien: Colonial Marines de l’année dernière). Et pourtant faut vraiment en vouloir pour rater un shooter avec des Xénomorphes qui courrent sur les murs. Mais ils ont quand même réussi.
Quand Alien: Isolation a été annoncé, nous étions perplexes. Jeu raté, jeu intéressant ? Je suis heureux de vous annoncer qu’il est totalement réussi.
Le synopsis est simple:
Vous incarnez Amanda Ripley, fille d’Ellen Ripley la seule survivante de l’incident du Nostromo. A la recherche de tout ce qui pourrait expliquer la disparition de votre mère, vous êtes contactée par la compagnie Weyland-Yutani, car la boîte noire du vaisseau aurait finalement été localisée. En route donc pour la station spatiale Sevastopol. Le petit hic, c’est qu’une fois sur place, il semblerait qu’un désastre ait en partie détruit la station, plus personne ne répond. Que s’est-il passé, à Amanda d’aller découvrir par elle-même. Les vieux démons se passent-ils de mère en fille ?
Vous êtes donc Amanda Ripley, seule (ou pas ?) dans une station spatiale avec un Xénormorphe qui vous traque. C’est pas brillant comme situation de départ. Rajoutez le super travail des développeurs pour offrir cette vision bien à eux du futur (distortion d’image, intérieur vraiment old-school, ordinateurs type minitel…) et on baigne dans l’ambiance du premier film Alien. Les sauvegardes se font via des bornes sur les murs, avec une énorme carte à puce, les écrans affichent maximum 8 lignes de texte en vert brillant…. On s’y croit à fond.
Ici pas d’armes à feu (ou presque), pas de fusillades ridicules, la discrétion est de mise. Et pour cause, l’Alien n’a pas d’yeux, mais entendra très bien des pas de course ou un casier qui se ferme trop vite… A vous d’utiliser les skills d’ingénieurs d’Amanda pour crafter des objets. Médikits, « grenades » à bruits, fusées lumineuses, il sera possible de fabriquer plein de choses pour survivre un petit plus longtemps.
Un peu comme Dead Rising premier du nom, l’ennemi principal est l’Alien, mais Amanda rencontrera aussi d’autres survivants. Amis, ennemis… la différence est souvent très mince, gare aux mauvaises rencontres.
L’ambiance sonore du jeu est incroyable. Distortions sonores, environnement qui vit, musique, tout est fait pour vous mettre dans l’ambiance Alien old-school. Et ça marche super bien. Qui plus est, le jeu repose énormément sur ça pour instaurer ce sentiment de peur. Sentiment extrêmement présent d’ailleurs, je n’avais jamais ressenti ça en jouant à un jeu. Jamais. Même Resident Evil n’était pas aussi intense. Le jeu en première personne y est pour beaucoup.
Le clin d’oeil de la mort, ça reste le radar, typique des films de la licence. Il suffit qu’il s’allume (et indique donc la présence de l’Alien) pour que mon coeur s’arrête. Marrant comme un petit détail peut jouer énormement.
Au niveau des graphismes, Alien: Isolation est dans la norme actuelle, pas moche ni extrêmement bien fini, mais ça fait le boulot largement.