Grâce à nos amis chez Bethesda, nous avons pu nous faire la main sur leur dernier titre, Dishonored. Qu’en a-t’on pensé, à vous de le lire dans ce test 😀
Dishonored nous plonge dans une version steampunk d’ une île anglaise du XIXe siècle, en pleine Révolution Industrielle. Vous êtes le Protecteur de l’Impératrice, de retour de voyage dans une contrée lointaine pour demander de l’aide (car votre nation souffre de la peste et des joyeusetés qui vont avec, rats, cadavres…). A peine le temps de venir saluer votre protégée qu’elle se fait brutalement assassiner sous vos yeux, sa fille enlevée et vous assommé A votre réveil en prison, on vous colle le meurtre sur le dos, et votre exécution s’organise curieusement vite. Oui vous avez été victime d’un complot.
Pourtant d’invisibles alliés vous aident à vous enfuir, et vous arme. Votre but, faire tomber les conspirateurs et rétablir la nouvelle Impératrice sur le trône.
Speech relativement simple pour un jeu qui est d’une profondeur trop rare ces derniers temps. En effet, l’histoire est fouillée, ainsi que le background, les motivations des différents personnages, et même le contexte dans lequel se passe l’histoire.
Le gouvernement est donc un empire, noyauté par un des félons qui vous ont fait trahis. En pleine ère industrielle on se retrouve donc entourés de bâtiments en brique rouge, de conduits d’aérations qui sortent des murs, de beaucoup d’éléments en métal. Le clergé représenté par les Superviseurs tente de contrecarrer une idole impie, l’Outsider qui donne à ses fidèles des pouvoirs mystiques, grâce à des runes gravées en os de baleine. L’époque s’y prêtant bien on voit ainsi des références à la pêche à la baleine partout, de la source d’énergie la plus utilisée ( de l’huile de baleine) aux runes qui vous permettent d’apprendre des pouvoirs, qui ne sont ni plus ni moins que des fétiches en os gravés.
Un univers sombre et hanté si je puis dire, divisé en 9 épisodes. Chaque épisode est caractérisé par un niveau (On ne peut pas parler d’open world pour le jeu, étant donné les temps de chargement entre les différentes zones. Ca sera un des mauvais points du jeu. Les changements de zones ne sont pas fluides, et comme un vieux Resident Evil une fois la porte passée, tous vos méfaits sont oubliés.
Le gameplay est une merveille. Le level design est fait tel qu’on peut accomplir une mission d’une dizaine de façons différentes, de la méthode « Je nettoie le niveau comme ça personne ne m’emmerde » au « Je suis un caméléon personne ne me voit ». Les bouches d’aérations deviennent vite vos meilleures amies pour sortir du champs de vision des gardes, et vous serviront à accéder à des endroits improbables. Il sera possible de débloquer des objectifs secondaires en fouillant de fond en comble les niveaux. Bien sûr vous aurez des ouvertures faciles pour accéder à certaines zones, mais fureter un peu pourrait vous surprendre.
Vous aurez la possibilité de développer des capacités surnaturelles en trouvant des runes. Les plus utiles restent le Clignement, qui vous permet de vous téléporter à quelques mètres en un instant. Très pratique pour accéder aux toits ou même attaquer un garde par-derrière. Les autres vous permettront de détecter les ennemis et les objets utiles à travers les murs, ralentir le temps, invoquer des rats, prendre possession d’un animal/humain…Tous ont la possibilité d’être améliorés moyennant quelques runes supplémentaires.
Ces fameuses runes se trouvent souvent dans des zones très dures d’accès, mais avec un peu de jugeote (vous en aurez beaucoup besoin dans le jeu), vous vous en sortirez. Les autres objet que vous pourrez trouver sont des charmes dos. Ils améliorent légèrement quelques stats, comme la mana ou la vie, voire retardent l’explosion des grenades lançées par les ennemis. Pas forcément vitaux mais utiles tout de même, et cumulables (jusqu’à 6).
En parlant de tueries, l’île sur laquelle se passe le jeu est frappée d’une épidémie de peste. Il est donc peu étonnant de trouver des fosses à cadavres, mais aussi des rats. Ces derniers seront une plaie, et en fonction de vos actions se multiplieront ou pas. Plus vous tuerez de gens, plus les bestioles se reproduiront, et le scénario sera sombre, ce qui affectera certains PNJs. Même assommer un garde ne garantit pas sa survie tant les rats pullulent et peuvent dévorer les corps en un rien de temps. Sans compter la multiplication des geignards, ces malades en phase terminales. Ils sont les hôtes de ruches d’insectes qui se jetteront sur vous en vomissant. Lents, ils représentent une plaie en groupes. Solo c’est facile de les gérer.
Au niveau des ennemis, on a les gardes de la ville, sous différents grades et uniformes. Certains ont des bourses ou des clés, à vous de vous faufiler derrière eux pour leur voler sans vous faire prendre. Ou les buter pour les dépouiller 😀
Pas forcément les plus intelligents ou dangereux, ils ont tendance à rappliquer en meute lorsque que les alarmes sonnent, et peuvent facilement venir à bout de vous sous le poids du nombre. Leur champ de vision est malheureusement axé sur le plancher des vaches, et il suffira de jouer les monte-en-l’air pour vous mettre à l’abri.
On retrouvera aussi des assassins dotés des même pouvoirs que vous, des gardes juchés sur des échasses mécaniques et qui tirent des flèches incendiaires, des chiens de garde… Mais le pire à mon sens restera les pièges. Des barrières électriques qui vous transforment en cendres, des tours qui vous tirent des roquettes dessus….Ces créations du savant fou Sokolov seront une épine dans votre pied. Mais piratées, elles seront vos meilleures alliées.
Car en parlant de vous, l’assassin au masque de mort, vous n’êtes pas invincible. Loin de là, deux-trois tirs et un coup d’épée, et on repart sur le dernier point de sauvegarde. Vous portez vos armes en dual wield, c’est-à-dire l’épée dans la main droite et l’arme secondaire ( pistolet, arbalète, pouvoir) dans la main gauche. Les combats à l’épée sont rythmés par les contre-attaques et autres coups mortels qui s’échangent assez vite. Déconcertants au début, j’ai vite appris à utiliser mes carreaux anesthésiants plutôt que de foncer dans le tas.
Au niveau des graphismes, sur Xbox 360 c’est pas forcément jojo mais ça reste joli. On évite le zoom sur les murs et tout le monde est content. Les animations sont un peu old-school mais ça donne un petit charme au jeu. Les jeux de lumières sont crédibles mais pas extraordinaires.
En bref Dishonored est un excellent jeu, comme on en fait plus. Hormis ses lacunes graphiques, ça n’en reste pas moins un solide investissement, encore plus si vous êtes du genre à chercher tous les scenar’ possibles.
Note: 17.5/20