Cela fait maintenant un moment que l’on me recommande chaudement de jouer à Dishonored premier du nom. Mais ayant énormément de jeux à tester et peu de temps, il est longuement resté au dessus de ma liste de jeux à faire puis, à l’approche de la sortie du deuxième épisode, je me suis enfin décidé à le lancer. Rattrapé par le temps, je n’ai pas vraiment pu me plonger complètement dans celui-ci avant d’avoir le dernier opus entre mes mains. Je me suis tout de même lancé dans cette nouvelle aventure plein d’espoir et de bienveillance.
Et ça recommence
L’histoire commence 15 ans après le premier épisode. Emily Kaldwin, la fille de l’ancienne impératrice (assassinée au tout début du premier épisode) et Corvo Attano (le personnage principal du premier opus) est à présent devenue elle-même impératrice. Alors que la paix régnait sur Dunwall, la supposée sœur de l’ancienne impératrice, Delilah vient arracher le trône à Emily. C’est lors de ce coup d’état que commence votre nouvelle aventure. Vous devrez alors choisir lequel de Corvo ou d’Emily vous incarnerez pour poursuivre votre quête, l’autre sera alors pétrifié par la sorcière Delilah et vous aurez pour but ultime de sauver le dernier membre vivant de votre famille.
Choisi ta propre voie
Pour ma part, j’ai fait le choix d’incarner Emily. Outre le fait pouvoir incarner un personnage féminin, j’avais surtout en tête que si je voulais jouer avec Corvo (et les pouvoirs qui lui sont spécifiques), je reprendrais le premier opus. Si ce choix n’influencera pas beaucoup l’intégralité de votre aventure, les pouvoirs d’Emily vous permettront tout de même de lier vos ennemis entre eux afin de les neutraliser plus discrètement. Mais, outre le fait de pouvoir choisir quel personnage incarner, la part la plus importante des choix que vous ferez se fera directement dans le gameplay du jeu. La grande quantité de pouvoirs et d’armes dont vous disposez vous guideront dans votre manière d’appréhender vos ennemis, de les tuer ou non. Personnellement, je ne voulais pas me prendre la tête à épargner tous mes ennemis mais je voulais tout de même être le plus discret possible. Et c’est grâce à un level design exceptionnel, que j’ai pu envisager énormément d’approches différentes pour choisir celle qui correspondait le plus à ma façon de jouer. Cet élément était déjà important dans le premier épisode, mais il atteint sa consécration dans ce nouvel opus. Chaque niveau a ses particularités, ses ennemis, ses mécanismes et je pourrais dire après avoir fini le jeu, qu’ils sont tous aussi bon les uns que les autres. J’avais tout d’abord été bluffé par le manoir mécanique et tout ce qui en découlait, que ce soit ses ennemis ou ses pièces changeantes et je pensais vraiment que cela serait le meilleur endroit du jeu, mais je me trompais, tous les niveaux arrivent à se démarquer et à marquer mon esprit. Ils se démarquent aussi tous par les différentes manières qu’on peut avoir de s’occuper du sort des boss. Chaque niveau vous proposera de tuer ou non votre cible final et les moyens non létaux offrent toujours plus de challenge. Je sors de ce Dishonored 2 sans aucune lassitude, jamais je n’ai eu l’impression de devoir toujours faire la même chose (même si dans les fait, les objectifs de missions se ressemblent un peu tous).
Si je devais être honnête, je dirais que le jeu m’a paru d’un prime abord assez difficile et injuste avec moi, je n’arrêtais jamais de mourir et de voir ce foutu écran de chargement pendant de longs instants mais maintenant, avec le recul nécessaire d’avoir fait le jeu dans son intégralité, je peux avouer que je me trompais, le problème ne venait pas du jeu, mais de moi. Foncer tête baissé ne vous servira à rien au début du jeu, car les ennemis vous briseront, vous et votre détermination. Au fil du jeu j’ai évolué, si au début, je me contentais d’essayer d’atteindre mon objectif le plus discrètement possible, j’ai finalement aimé me perdre dans ces niveaux labyrinthiques où il fallait souvent fouiller pour ramasser runes et charmes d’os. Ces runes et ses charmes d’os ne sont pas vraiment indispensables pour aller jusqu’au bout de l’histoire, mais amélioreront très certainement votre manière de jouer. Outre vous offrir de nouveaux pouvoirs ou améliorations, ils vous permettront surtout de découvrir l’intégralité de ce qu’est le jeu. C’est un jeu dont les niveaux sont suffisamment riches et denses pour vous offrir de nombreuses heures supplémentaires d’explorations et bien souvent, vous pourrez découvrir des passages secrets qui vous amèneront vers votre cible d’une manière différente de celle que vous aviez prévue au départ.
Un univers marquant
Dishonored, c’est aussi une direction artistique peu banale qui me laisserait presque sans voix. Si le premier épisode avait déjà grandement contribuer à ce ressenti, c’est surtout grâce à ce deuxième que je peux être heureux d’avoir vécu quelques instants dans ce monde sombre et magnifique. L’atmosphère de ce jeu est vraiment un de ses plus gros point fort. Le level design, que je qualifiais d’exceptionnel dans la partie précédente est sublimé par des décors retranscrivant parfaitement la complexité des lieux dans lesquels on se trouve. Et si ça s’arrêtait la, les personnages importants ont tous un visage profondément marqué qui nous laisse imaginer quelle genre de vie ils mènent dans ce monde où tout est loin d’être rose. On peut tout de même trouver dommage que l’histoire du jeu ne soit pas aussi profonde que son univers. Pendant le jeu, on peut plus facilement être intéressé par les histoires annexes que l’on trouve sur des notes que par l’histoire du jeu en elle même et je trouve ça un peu dommage.
Les ennemis rencontrés tout au long de l’aventure ont aussi une place importante dans la visualisation artistique de l’œuvre. Même si il n’y a pas beaucoup de type d’ennemis différents (en gros, il y a des humains, des sorcières et des soldats mécaniques), il est impressionnant de voir à quel point l’univers arrive à être cohérent avec ses tendances scientifiques et mystiques. Chaque ennemi a ses faiblesses et nous apportera son lot de difficultés, au niveau des pouvoirs et de leurs réactions. On pourra sûrement leur reprocher d’avoir une intelligence artificielle parfois un peu faible, surtout pour les humains qui parfois vous aperçoivent à l’autre bout de la map mais qui d’autre fois vous ignore alors que vous êtes à deux centimètres d’eux, mais cela n’arrive heureusement pas tout le temps. Les soldats mécaniques par exemple, qui sont les meilleurs ennemis du jeu à mon sens, n’ont pas ce problème la puisqu’ils ont plusieurs phases d’alertes et vous traqueront sans relâche si ils vous découvrent. De plus leur panel d’attaque est vraiment important et leur robustesse peut tout de même être contournée, ces ennemis sont à mon sens parfait et contrastes bien avec les autres types. L’univers développé dans Dishonored 2 est au final quelque chose de suffisamment profond pour qu’on puisse se perdre dedans et y trouver du plaisir.
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[one_half]Points positifs :
- Level design impeccable
- Univers sombre et développé
- Les pouvoirs
- Les différentes approches
- Les boss
[/one_half][one_half_last]Points négatifs :
- Une histoire prévisible
- Une IA perfectible
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