Test : DuckTales Remastered

par Bastien

« C’est le plus grand boss de toute la ville, Picsou, Picsou, c’est le plus puissant de tout Canardville, Picsou, Picsou, il vaut des milliards, en or en dollaaaaaaaars !!! Picsou wouhou ! » Qui n’a jamais chanté ce refrain en regardant le Disney Club dans les années 90 ?

Le 14 août 2013 sortait sur le PSN, PC et Wii U*, le remake HD d’un titre phare de la NES sorti en 1989, Ducktales (que j’ai testé en version originale sur ce blog) et qui reprend donc les personnages et codes de la série éponyme.

Grand fan de cette licence puisqu’elle a baigné mon enfance, je me suis laissé tenter à l’achat de cette version dématérialisée (c’est suffisamment rare pour être souligné), et me suis donc délesté de 15€ pour ce faire.

 

Alors que vaut cette version ? Réponse dans ce test.

La première chose qui frappe en lançant le jeu, c’est tout d’abord la beauté générale des graphismes. On reconnaît sans peine tous les protagonistes et l’aspect crayonné de l’ensemble rend fidèlement hommage au dessin animé. Les sprites entièrement réalisés à la main sont très réussis et font penser dans une moindre mesure à ce qui a déjà été vu dans Rayman Origins, assurément de la très belle 2D donc. Les animations ne sont pas en reste non plus puisque l’on retrouve quasiment toute la palette des émotions de notre canard !

ducktales-remastered-wii-u-wiiu-1376663729-066

 

L’histoire relate les aventures de Picsou, ce dernier va vouloir rassembler les 5 trésors du monde connu, et devra donc arpenter plusieurs zones parmi lesquelles la Transylvanie, l’Amazonie ou encore la Lune ! Beaucoup plus scénarisé que l’opus sorti sur NES, ce remake HD n’est pas avare en dialogues, en effet, on a même parfois l’impression que la parlotte est essentiellement présente pour meubler et rallonger la durée de vie de l’aventure qui, je le rappelle, ne dépasse pas 2h (en prenant son temps) dans sa version 8 bits. Ainsi, les niveaux que l’on visitera dans cette version HD seront les mêmes que dans la version NES, à ceci près que certains seront quelques peu modifiés par rapport aux originaux (le niveau de la Transylvanie en est le parfait exemple), et deux autres niveaux ont été « rajoutés », à savoir les niveaux du Coffre-Fort, qui sert de préambule à l’aventure, et celui du Vésuve pour le combat final. Je mets volontairement des guillemets car a priori ces niveaux doivent être disponibles dans la version japonaise du Ducktales 8 bits et sont vraisemblablement inédits pour nous autres européens (chose que j’ignorais, je l’admets bien volontiers). Les boss de fins de niveaux, eux, ont été remaniés pour mieux coller à l’esprit du dessin animé, je pense notamment au yéti de l’Himalaya, qui faisait jadis la même taille que Picsou, et qui dorénavant est gonflé aux stéroïdes, reléguant notre canard au rang de simple nain.

A lire aussi :   Test : Samsung Galaxy S3

ducktales-remastered-wii-u-wiiu-1376663729-110

Le gameplay n’a pas bougé d’un poil par rapport à la version d’origine et est resté très accessible, on avance, on grimpe, on saute, on fait des pogo et des swings avec la canne de Picsou, et c’est à peu près tout, mais c’est déjà pas mal. Je cherche personnellement encore et toujours à savoir pourquoi Picsou, canard de son état, ne sait toujours pas nager dans l’eau alors qu’il en fait la parfaite démonstration dans des pièces d’or… mais bon, c’est un détail je vous l’accorde.

 

La partie son est quant à elle parfaite, les thèmes sont repris de la version d’origine et naturellement réarrangés pour l’occasion (ah le thème de la Lune !!! un vrai régal auditif !!), bref tout est très bon de ce côté-là !

Parfait en tout point ce Ducktales Remastered ? Pas exactement. En effet, le challenge n’étant globalement pas très élevé, je conseille à tout le monde de prendre directement le niveau « difficile », histoire de rentabiliser les 15€ de cette petite fantaisie ! En revanche, ledit mode va vous en faire voir de toutes les couleurs, je pense notamment au niveau du Vésuve, qui lui est un véritable cancer tant il est difficile à parcourir, la faute à des ennemis proprement abusés (ah !!! saletés de chauve-souris !!!), mais aussi et surtout à cause de bugs intolérables !

ducktales-remastered-wii-u-wiiu-1376663729-068

 

Le passage où vous devez faire la course contre Gripsou et Miss Tick est en effet une véritable purge qui entache à lui seul un soft pourtant très agréable par ailleurs, une corde impossible à attraper, un saut pogo qui ne se déclenche pas, la moindre erreur est directement sanctionnée (du moins, en « difficile »), et il est particulièrement frustrant de se voir galérer alors que notre adversaire a de toute évidence un missile sol-air coincé dans le coin-coin pour aller aussi vite de son côté… J’ai pour ma part dû subir plusieurs bugs qui empêche la situation de se réinitialiser lorsque l’adversaire gagne !! Alors c’est bien, on peut encore bouger, on fait le mariole à l’écran avec Picsou, c’est très bien, mais là, pas d’autre solution que d’éteindre la console !! Alors quand vous avez encore 7 vies – et Dieu sait qu’il est âpre d’en avoir quand on joue en difficile !! – bah vous avez bien la rage de devoir tout recommencer…. Car oui, si le jeu propose bien de sauvegarder votre progression, celle-ci ne se fait qu’à chaque fin de stage ! Sachant que le dernier stage est en fait composé de 3 niveaux dont 2 vraiment injouables à cause des bugs et 1 très compliqué, plus un boss, bah vous vous sentez un peu péripatéticienne sur le moment, sans aucun doute.

A lire aussi :   Steam Deck : « Arrêtez de sniffer les ventilateurs ! » prévient Valve

 

Enfin, un mot sur les bonus à débloquer, il est évident que Capcom a soigné le fan service, car tout l’argent que vous allez amasser durant vos pérégrinations vous permettra d’acheter artworks, croquis, illustrations et musiques via un menu gallerie assez complet, bien qu’anecdotique en définitive (hormis le fait de pouvoir écouter les excellentes musiques de la version 8 bits).

 

Conclusion : Ducktales Remastered est une franche réussite. Il ravira les fans du rétro-gaming, permettra aux plus jeunes de découvrir un excellent titre (voire une franchise, car cela fait un moment que les dessins animés de la bande à Picsou ne passent plus à la TV et je le regrette pour ma part), et offrira un bon moment de rigolade à qui voudra s’y essayer. La durée de vie un peu faiblarde du soft (environ 6-8 heures en difficile) est compensée par une réalisation de qualité proposée à un prix « attractif » de 15€, il serait néanmoins de bon ton que les développeurs opèrent une mise à jour pour solutionner les bugs récurrents du dernier niveau ! Les curieux comme moi y trouveront leurs comptes ; ceux qui, comme moi là encore, ont arpentés en long en large et en travers la version NES apprécieront également le travail effectué sur ce remake ; ceux qui, enfin, fustigeront cette version en l’assimilant à un « vulgaire portage en flash vendu au prix fort » passeront à côté de quelque chose, à défaut d’avoir un point de vue complètement erroné sur la question.

 

 

Ma note : 17/20

 

* La version Xbox 360 du titre sera disponible entre le 10 et le 15 septembre 2013.

 

 

Vous pourriez également aimer

À PROPOS...

Julsa.fr est une fenêtre sur l’univers du jeu vidéo et de la high-tech. Notre mission ? Découvrir et partager avec vous les pépites du web, les jeux incontournables et les innovations technologiques qui façonnent notre quotidien. Plongez dans une exploration enrichissante et demeurez à la pointe des tendances digitales. En savoir plus…

Julsa.fr – © 2010-2024 -Tous droits réservés