Après une annonce venue de nulle part lors des Game Awards 2021 qui en a fait parler plus d’un sur les réseaux. Forspoken sort enfin, tout droit venu d’un monde magique crée par Luminous Productions et édité par Square Enix qui attendait peut-être enfin une nouvelle licence TPS bien à eux. C’est alors que Forspoken sort en exclusivité sur PS5.
J’ai pu le tester et voici ce que j’en pense.
Frey aux pays des merveilles
Évidemment, on ne peut pas passer à côté d’une référence évidente du roman de Lewis Caroll.
Nous commençons avec Freya, jeune adulte qui se questionne sur son avenir et sa place dans la société de nos jours à New York : sans famille, problème avec des gangs, vols, arrestations… bref, que des problèmes. Sa maison brûle et il faut qu’elle trouve des solutions, et elle rêve de partir d’ici, pas seulement de New York, mais trouver un monde qui lui correspond. Elle trouve alors un bracelet en or dans une maison abandonné, qu’est ce que ça fait là ? Elle décide de le mettre et elle atterrit dans un monde fantastique peuplé de créature étrange, de dragon et de peuple d’une autre civilisation que la sienne. Le Bracelet, qu’elle surnommera Krav, sera un peu le narrateur tout au long de l’histoire, expliquant à Frey le lore de ce monde et ce qu’il y cache. On est alors plongé dans un monde ouvert où Frey fera au final tout pour revenir à New York…
Ici, on nous montre donc un éloge aux différents histoires et contes qu’on a pu lire ou même voir durant notre enfance, mais à une sauce 2023 et de nos jours, ce qui marche très bien. Frey est une jeune femme que nous pouvons retrouver de nos jours, une femme forte, parlant un langage que tout le monde utilise, on a donc de la compassion et on suit avec plaisir ses aventures.
Une technique acceptable, mais qui manque de charme.
Alors, on ne va pas passer par quatre chemins, Forspoken reste quand même joli et ne mérite pas tant de critique qu’on a pu voir. L’introduction est magnifique et les cinématiques sortent tout droit d’un film heroic-Fantasy. En effet, c’est une exclu PS5 donc on n’est pas bridé par de la technique en deçà de ce qu’on peut voir récemment. Ici, on utilise Luminous Engine qui est un moteur qu’on a pu voir sur Final Fantasy 15. Malheureusement, ce n’est pas forcément aux attentes qu’on peut voir pour un jeu next-gen. Le personnage de Fray reste convaincant en termes de graphisme et modélisation, ainsi que les principaux ennemis comme les Tanta ou les Dragons. Mais… parce que malheureusement il y a un mais il y a quand même beaucoup de défaut technique, et on sent le moteur qui est daté. Je ne sais pas si le moteur Luminous Engine y est pour quelque chose, mais la chose qui m’a frappé le plus a été tout de même les cinématiques très « amateurs », comme une sensation de jeu PS3. Parce que oui, les cinématiques sont très sympa, l’histoire reste prenante, mais on est constamment coupé par des fondus au noir entre deux cinématiques, comme si la Playstation 5 ne pouvait pas supporter plus de cinq minutes de cinématique… Ça en devient limite frustrant d’avoir des coupures entre deux cinématiques qui bloquent carrément le dynamisme de l’histoire.
Un gameplay simple, efficace, mais avec une touche de rapidité.
Nous contrôlons donc Frey avec autour de son poignet le bracelet Krav. Et ici, on prend un réel plaisir à utiliser Frey. En vue TPS, c’est un mélange entre Beet-Em Up, RPG et « Fast-TPS ». En effet, un pouvoir est dédié uniquement au parkour et à la vitesse pour franchir les obstacles, qu’on obtient très rapidement dans le jeu.
Frey peut aussi détecter ce qu’il y a autour d’elle, pour scanner les différents bestiaires (assez classique en soi : ennemis zombifiés, loup et autre bête mystique..
Nous avons recours à 4 catégories de compétences durant l’aventure : Feu, Eau, Foudre, Terre, et évidemment, chacun permet de contrer un type de personnage, certains seront plus efficaces grâce à la terre et aux lianes, d’autre au feu, etc etc… Ajoutez à cela un système d’équipement craftable qui permet d’améliorer sa santé, sa puissance et ses compétences, qui amplifie encore plus le côté MMO de ce jeu.
On voit ici que rien n’est révolutionnant, mais ça fait quand même le taff. Le gros point positif reste la maniabilité à la manette, très fluide et extrêmement jouissif quand on parcourt la map avec la vitesse de Frey.
Une histoire étendue intéressante, mais une map peu remplie…
On peut l’avouer, le monde ouvert de ce Forspoken reste quand même assez fou. Mélanger à l’histoire, nous verrons des quêtes annexes constituées de Labyrinth qui nous ferons combattre contre des monstres plus fort que soit. Mais aussi des boss qui garderont leur territoire, avec leur niveau qui ne sera pas en fonction de votre niveau de joueur, donc à vos risques et périls à vous confronter à eux. Et c’est ça qui fait le charme de ce jeu et notamment des Open World de ces jeux, on n’accompagne pas le joueur à aller à tel endroit, ou encore à faire en fonction des niveaux du joueur, on peut tomber contre plus fort que soit.
Malheureusement, je trouve quand même que la map reste vide et parfois très répétitive, un peu comme un Assassin’s Creed ou nous voyons toujours la même cose sur les quêtes annexes ou les différents « monuments » à débloquer ou activer.
Concernant le jeu, comptez une vingtaine d’heures pour terminer le jeu si vous ne courrez pas à l’objectif principal.
Conclusion
Au final, Forspoken reste quand même un bon jeu. Et c’est dans cette conclusion où je vais pousser un petit coup de gueule. Surtout auprès de la communauté sur les réseaux sociaux qui descendent le jeu à travers énormément de déception sur ce qu’ils attendaient. On se crée une hype peut être trop importante avant une sortie du jeu et on espère qu’elle convient à nos attentes. De mon côté, je me suis posé devant Forspoken sans y attendre grand-chose. Alors certes me balader dans cette map n’a pas été un moment de « WOW » mais le fait de pouvoir courir à toute vitesse, escalader de façon fluide tous les éléments du décor, choisir son arbre de compétences en fonction d’un élément et d’entendre un personnage comme Fray être au final comme un humain des années 2020, et bien ça donne un vent d’air frais à un univers qu’on voit souvent. Forspoken est bon, mais avec quelques lacunes qui ne dérangent absolument pas l’expérience de jeu. On espère une suite avec un nouveau moteur graphique qui rendra encore plus fantastique le jeu de Luminous Productions.