L’Agent 47 s’apprête à conclure la trilogie « World of Assassination » avec Hitman 3, mais est-il capable de le faire avec panache ?
La franchise Hitman n’a jamais véritablement misé sur son scénario pour se démarquer. Pourtant le reboot débuté en 2016 ose sortir des sentiers battus, et se donne des airs de thriller international inspiré fortement par le 7e Art tout en conservant ce ton froid propre à la série. Même si la mise en scène reste sobre, voire minimaliste, il est indéniable que IO Interactive a travaillé sa copie. Hitman 3 est la parfaite conclusion de ce récit.
Hitman et Hitman 2 nous faisaient voyager aux quatre coins du monde, et ce nouvel épisode ne déroge pas à la règle. Hitman 3 nous fait littéralement voir du pays. De Dubaï aux Carpates, de l’Empire du Milieu à l’Argentine, en passant par les casino pour tester les meilleurs jeux de casino… l’Agent 47 joue les globe-trotters avec 6 nouvelles destinations, sources de dépaysement et de découverte, aux atmosphères particulièrement marquées.
Hitman 3 : The professionnal
Côté technique, IO Interactive assure le spectacle avec son moteur maison “Glacier” à même de garantir une expérience de jeu fluide – jusqu’en 4K à 60 images par seconde selon les machines, sans jamais sacrifier les visuels. Ces derniers profitent entre autres d’effets de lumières et de réflexion saisissants, malgré quelques intérieurs moins inspirés. Sans oublier la technologie de foule, qui fait la fierté des studios, désormais capable d’afficher et de faire vivre simultanément 300 PNJ.
Pour ce qui est du gameplay, Hitman 3 ne modifie qu’en surface et par petites touches la formule “sandbox” de la trilogie, une formule qui a su renouer avec les origines de la saga. La discrétion, la dissimulation et la diversion sont une nouvelle fois les piliers d’une expérience qui récompense la curiosité et l’exploration de zones semi-ouvertes. Le titre de IO Interactive mise sur la multiplication des approches pour remplir les objectifs de mission au point de garantir une rejouabilité exemplaire au sein de niveaux pensés comme d’immenses puzzles. Parvenir à éliminer ses cibles une première fois ne sont que les prémices d’une aventure qui encourage les joueurs à faire preuve de créativité.
En termes de mécaniques, l’Agent 47 n’a rien perdu de ses aptitudes, et monte même en compétences. Une nouvelle caméra vient s’ajouter aux outils en sa possession. Cette dernière permet entre autres de pirater des serrures magnétiques et de relever des indices. Mis à part cet ajout mineur, IO Interactive s’est concentré sur l’amélioration de l’existant, à commencer par l’intelligence artificielle des ennemis et de la foule qui demeure toutefois perfectible. De plus, les phases de combat manquent encore et toujours d’intensité, et peinent à se démarquer. Tout est une arme entre les mains de l’Agent 47, pourtant ce dernier ne parvient pas à évoluer naturellement lors de ces séquences d’action.
Enfin, une fois la campagne terminée, les joueurs peuvent mettre à l’épreuve leurs talents d’assassin via un éditeur de missions, mais aussi les modes “Cibles Fugitives” et “Escalades”, etc. Malheureusement, la suppression du mode multijoueur “Ghost” est à déplorer.