« Tshhhh ! Amis Gameuses et Gamers ! Aujourd’hui notre métro ne s’arrêtera pas à la station Invalides, mais ira directement jusqu’à Moscou ! J’me suis dit que les monstres nucléaires et la Place Rouge dévastée seraient carrément plus sympas et drôle que la manif’ anti-mariage pour tous ! »
On se retrouve cette semaine pour le test de Metro : Last Light, FPS édité par KOCH Media et développé par 4A Games, sortie le 17 Mai 2013 chez nous (sur PS3, XBOX 360 et PC), et suite direct du très bon Metro 2033.
Pour celles et ceux qui ne seraient pas au courant, à l’origine le jeu Metro 2033 est l’adaptation du livre éponyme écrit par Dmitri Gloukhovski. Ce dernier tenant énormément à son bébé a donc tenu à écrire le scénario et les dialogues de Metro : Last Light (MLL).
Dans ce second épisode, vous incarnez à nouveau Artyom, héros du premier opus, qui vient tout juste de rejoindre la faction des Rangers de Sparta, et qui décide de partir en quête de rédemption, suite au massacre du peuple des sombres, ces êtres télépathes, porteurs d’espoir. Heureusement pour lui, il semblerait bien qu’une de ces créatures ait survécu et puisse mettre fin à la guerre qui perdure, pour enfin apporter la paix entre toutes les factions survivantes.
Ce qui frappe le plus lorsque l’on commence MLL c’est cette ambiance. A la fois lugubre et froide lors de nos premiers pas en solitaire dans les couloirs glauques du métro, ou à la surface, infestée de créatures difformes qu’il faudra bien sûr dézinguer ! Mais aussi chaleureuse et accueillante, comme quand on se retrouve dans des camps de fortune alliés. C’est d’ailleurs à travers ces camps de réfugiés que vous pourrez en apprendre le plus sur le background scénaristique de MLL. Au travers les PNJ assis à une table, discutant à un coin de rue, ou profitant d’un strip-tease ou d’une bière, c’est en prenant le temps d’écouter leur conversation que l’on apprend beaucoup de choses sur la manière de vivre des réfugiés, ou sur la manière offensive ou défensive que certaines factions adoptent, ou tout simplement sur les événements passés. Bref, Metro : Last Light se veut avant tout narratif (pour info, le jeu est disponible en Français, Anglais et Russe, bien sûr je ne saurais que vous conseiller cette dernière langue afin d’être totalement dans l’ambiance. N’ayez crainte, des sous titres sont disponibles).
Cette narration est renforcée par un travail graphique somptueux. On est avant tout frappés par la quantité de détails à l’écran (bien sur ça n’est pas du Crysis, mais ça s’en sort très bien), que ce soit la qualité des visages des PNJ, les niveaux de détail des taudis, la végétation… le travail effectué par les graphistes de 4A Games est d’une qualité assez élevée ! Quand aux effets de lumières, on a rarement vu cette qualité dans un jeu vidéo. Que ce soit en intérieur ou extérieur, le travail de lumière joue pour beaucoup dans cette ambiance mi-survival, mi-exploration. Et enfin les décors. Que dire de ces séquences en extérieurs, magnifiées par une profondeur de champ bien travaillé, un niveau de détails réussis. MLL vous emmènera dans les couloirs sales et froid du métro, dans les camps de réfugiés, dans des quartiers populaires, dans une version sale et sous-terraine de Venise, jusqu’à la Place Rouge (c’te claque que j’me suis pris quand j’y suis arrivé ! Magnifique).
Bien entendu, cette surenchère graphique a un prix, il faut avoir une machine de guerre pour faire tourner tout cela à fond. Malgré mon monstre, j’ai quand même eu le droit à quelques baisses de framerate, donc faites bien attention à avoir un PC qui soit un minimum à jour pour pouvoir jouer à MLL.
Coté Gameplay, pas de gros changement par rapport à Metro 2033. On retrouve le système de munitions qui sert de monnaie d’échange pour upgrader ses armes, en acheter d’autres, ou se ravitailler en balles. On évolue toujours dans une suite de couloirs (en même temps dans le métro, ça paraît plutôt logique), où quelques créatures difformes et agressives viendront tâter vos mitraillettes, fusils à pompe et autres fusils de précision. Bien sûr, des maps plus ouvertes sont de rigueurs, elles vous permettront de faire jouer soit votre côté bourrin qui fonce dans le tas, soit votre côté infiltration, en se déplaçant uniquement dans le noir, en abattant les ennemis d’un couteau dans la gorge ou d’un Headshot au silencieux. Perso, j’étais plus pour cette approche, et pour cause, l’IA est totalement à la ramasse ! Et oui, le voilà le gros défaut de ce Metro, une IA débile à souhait. On peut littéralement passé à quelques centimètres d’un ennemi sans que celui vous repère, trancher sa gorge devient donc un jeu d’enfant. Ils n’attaquent pas en groupe, et lorsqu’ils le font, c’est bien sûr sans aucune tactique, non, on fonce dans le tas, malgré les 10 soldats qui se sont fait étaler juste avant, on a peut-être une chance. Les créatures quant à elles, amènent des combats totalement brouillons, sans vraiment de peps. Que dire des affrontements contre les boss ?! Ces monstres qui ne servent qu’à vider son chargeur pendant 20 minutes, malgré tous les headshot qu’on peut leur mettre, ces derniers resteront debout jusqu’à ce que vous ayez vidé toutes vos armes de leurs munitions.
Pour conclure, Metro : Last Light reste dans l’ensemble un très bon jeu. Un début assez bien qui met dans l’ambiance dès le départ, un milieu de jeu plutôt chiant où on enchaîne les maps sans grand intérêt. A noter par ailleurs un autre léger défaut, des temps de chargement trop présent. C’est frustrant de jouer 10 minutes pour se retaper un temps de chargement, court certes, mais quand même ! Et une fin de jeu vraiment bien qui m’a scotché à mon écran ! Malgré un coté légèrement trop scripté à la Call of, la fin de MLL reste vraiment cool.
En tout comptez entre 10 et 12 heures de jeu selon le mode de difficulté choisi, pour un FPS Survival vraiment cool et surprenant !
Ma note : 15.5/20
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