Nikoderiko est un jeu indépendant sorti en octobre 2024 sur PS5, Xbox One et Nintendo Switch. Faisant la part belle à la plateforme, et rendant hommage aux meilleurs jeux du genre dans les années 90 et 2000, autant le dire tout de suite, Nikoderiko ne révolutionne en rien le concept, certains pourraient même crier au plagiat tant le soft s’inspire grandement de ce qui a été fait par le passé par d’autres studios qui maintenant font référence.
Un hommage appuyé aux classiques des années 90 et 2000
Ainsi, vous incarnez Niko et Luna, 2 mangoustes en mode Indiana Jones, à la recherche de multiples trésors à travers le monde. Un jour, notre duo découvrit une ancienne relique sur une île magique et se la fit voler par Grimbald, lequel cultive de vils desseins vis-à-vis du monde, naturellement.
Les pérégrinations de nos amis mangoustes (au furieux look de lion de mon point de vue) vont nous emmener dans des niveaux en 2.5D, rappelant directement le bon vieux Crash Bandicoot, tant par le déroulé des niveaux en scrolling horizontal, ou même vertical ; le code couleur des vêtements de Niko ne peut d’ailleurs pas l’affranchir de la comparaison avec le marsupial d‘Universal, tant le mimétisme est flagrant.
Un gameplay familier, mais exigeant
Tout comme dans Crash Bandicoot, nous serons amenés à briser des caisses, collecter des cristaux… violet (oui !), chevaucher un dinosaure, une grenouille ou un phacochère… Bien que ces dernières choses aient été préalablement initiées par Donkey Kong Country sur SNES, dont le soft s’inspire également très ouvertement, jusqu’au point d’avoir intégré dans les niveaux des tonneaux-canons, ou encore des lettres dorées « NIKO » à collecter.
On pourrait également citer les inspirations de Jak & Daxter dont Niko reprend un mouvement d’attaque caractéristique, ou encore Rayman, via les objets que l’on collecte au sein des niveaux, qui rappellent là encore trait pour trait les Lums, aperçus dans les opus Origins et Legend.
Alors, si l’on considère que Nikoderiko pioche allègrement dans ce qu’il s’est fait de mieux en matière de jeu de plateforme sur ces 30 dernières années, que peut-on penser de ses qualités ? Nous avons ici un jeu très coloré, très joli graphiquement aussi, disons-le, mais au gameplay très exigeant tout de même. Les personnages ont une fâcheuse tendance à se mouvoir comme des savonnettes, tant est si bien qu’à la moindre glissade pour se débarrasser d’un ennemi, il est toujours obligatoire de sauter pour stopper la glissade et remettre d’aplomb le personnage (dans le cas où un trou se trouverait devant lui à la fin de la glissade par exemple).
Un jeu indépendant aux moyens modestes mais aux ambitions artistiques
De ce fait, le mode coopération que le soft propose promet pas mal de crispations… N’espérez pas trouver ici quelque chose d’aussi abouti qu’un Mario Wonder, ça n’en a évidemment ni la vocation, ni l’ambition ; toutefois, si l’on garde à l’esprit le fait que nous ayons ici un jeu indépendant, et donc avec des moyens nécessairement plus modestes, nous avons objectivement affaire à un bon jeu.
Les musiques sont également un très bon point, je les ai trouvé très travaillées et harmonieuses, parfaitement en phase avec les niveaux, et n’ont absolument rien à envier à celles que l’on entend dans les super productions.
Si l’on met de côté les temps de chargements beaucoup trop longs (en tout cas sur Switch), et les checkpoints mal dispersés sur les maps, obligeant parfois à refaire de – trop – longs tronçons quand on meurt (souvent de manière idiote car le jeu est relativement punitif dès le début j’ai trouvé), alors oui, on pourra prendre du plaisir et on saluera l’hommage que le jeu a clairement voulu véhiculer en s’inspirant d’illustres jeux passés, mais si l’on cherche un jeu plus « casual » et permissif, je pense que d’autres titres comme Mario Wonder ou le remaster de la trilogie Crash Bandicoot seront plus indiqués.