16 ans après le premier opus – testé cette semaine sur ce blog – et après être passé par la case 3D pour des adaptations plus ou moins réussies, c’est selon, Rayman nous revient dans cet épisode estampillé Origins, comme pour rappeler que les vraies origines de notre héros résident bien dans le fait que ses aventures doivent être retranscrites en 2D.
Dans cette aventure, point n’est besoin de chercher une once de scénario, car à mon sens, il n’y en a pas. L’intérêt du jeu est tout ailleurs. D’une part, dans sa réalisation. On est en face d’un authentique chef d’œuvre du jeu en 2D ; à tous ceux qui pensent que la 2D est morte, permettez moi de vous dire que ce jeu vous fera changer d’avis. Magnifique à tout point de vue, la 2D appliquée à ce jeu est une 2D HD calquée sur celle utilisée dans les jeux Blazblue, à savoir qu’elle flatte la rétine à chaque instant. Les animations qui en découlent sont tellement belles qu’on se croirait en face d’un dessin animé !
D’autre part, le gameplay n’est pas non plus en reste. Rayman se dirige au doigt et à l’œil avec une fluidité exemplaire, et se hisse en modèle du genre !
On retrouve dans cet épisode tout ce qui a fait le succès du premier épisode, à savoir que les mondes que l’on va visiter sont divisés en thèmes (musique, jungle, montagne, etc.) ; on traque toujours les cages d’Electoons, mais l’on va aussi retrouver le concept évolutif de Rayman, à savoir qu’il va gagner de nouveaux pouvoirs au fur et à mesure de l’aventure. Parmi ces pouvoirs, on va retrouver les classiques pouvoirs de voler, courir, lancer son poing, mais on va également avoir des pouvoirs inédits comme celui de nager, ou de courir sur les murs !
L’autre nouveauté de cet opus va être le mode coopératif à 4 en simultané, ce qui va concrètement permettre de jouer à la manière de New Super Mario Bros Wii, et qui permettra également d’accéder à des bonus inatteignables en jouant seul ; l’aspect coopératif revêt donc un caractère plus important que celui de la simple option.
Comme en 1995, le but du jeu est simple, sauver tous les Electoons. Et pour cela, il vous faudra certainement refaire plusieurs fois les niveaux, au nombre de 60, gage d’une très bonne rejouabilité.
Point positif par rapport au Rayman de 1995, la difficulté a été ajustée et le soft devient de fait beaucoup plus accessible et nettement moins prise de tête. La durée de vie n’est pourtant pas en reste, et il vous faudra environ une quinzaine d’heures pour tout débloquer.
Graphiquement, le jeu est le digne héritier du Rayman de 1995, c’est sublime, et c’est au moins autant voire bien plus beau que beaucoup de jeux 3D de cette génération ! Il faut le voir pour le croire, j’ai moi-même été très surpris du rendu, que je ne pensais pas aussi réussi !
Concernant la bande son, on est encore sur une magnificence à l’état pur, la musique est savamment orchestrée et est, toute comme celle du Rayman de 1995, un vrai régal auditif, en un mot comme en cent, c’est littéralement somptueux.
Conclusion : Curieusement pour un chef d’œuvre de ce type, et à l’instar de Beyond Good & Evil (développé lui aussi par Michel Ancel d’ailleurs) les ventes de Rayman Origins ne sont pas mirobolantes, et cela représente pour moi une injustice. Non pas parce que le jeu a été développé par des français, mais bel et bien parce qu’il recèle de qualités intrinsèques incontestables. Du fait de ses ventes laborieuses, Rayman Origins s’est vu diminuer significativement son prix de vente, on peut actuellement le trouver dans sa version standard à 45€ et dans sa version collector (vraiment très bien finie d’ailleurs) à 60€. J’en appelle à tout les lecteurs de Julsa.fr, si vous n’avez pas encore mis les mains sur cette perle et que vous accrochez au genre, foncez l’acheter pour soutenir les créations de nos derniers grands développeurs français !
Ma note : 19/20