En 1996, je me souviens avec une certaine nostalgie que sous le Sapin de noël, une belle Playstation brillait de mille feux avec en accompagnement un jeu qui allait changer ma vision du jeu vidéo (et celui de ma grand-mère et de ma mère au passage qui ont assisté à mes premiers instants) : Resident evil. Ce jeu édité par Capcom et initié par le grand Shinji Mikami en 1996, sera le titre qui posera les bases du survival horror de maintenant. Introduit par une vidéo tout en charme kitsch (il faut voir le talent des acteurs), mais censurer en Europe (l’uncensored sera distribué en Europe 1 ou 2 an plus tard), le jeu est un des plus grands succès de la Playstation. 6 suites seront alors créées avec divers spin off à la qualité plus qu’inégal. Cependant, en 2002 un grand virage est amorcé, Nintendo obtient le droit d’adapté la série Resident evil sur sa console Gamecube, et une refonte complète est amorcé pour sortir un premier épisode de toute beauté, avec des lieux en plus, de nouveaux zombies (Crimson Head, un cauchemar !!) et créatures (Lisa Trevor).
La même année, apparait Resident evil 0, qui conte les évènements précèdent RE1, s’appuyant sur ce qui est arrivé à l’alpha team. Le jeu introduit la possibilité d’incarner 2 personnages comme bon nous semble tout au long du jeu un utilisant une touche de switch, et est tout comme RE1 de toute beauté, jamais sur console, de tel graphisme n’égalait pas ces deux jeux.
La HD collections se base sur les versions Gamecube (j’adorais cette console à l’époque).
Cet avis ne sera donc pas un test en profondeur des jeux en lui-même. Cela a été fait maintes fois et il est inutile de revenir sur leur force et leurs faiblesses, mais bel et bien sur la qualité de ce remastered.
Vintage
Soyons honnête la restauration de ces deux titres est de très bonnes factures, particulièrement sur l’épisode 0, l’intégration des éléments mobiles avec les décors est très bien optimisée, que l’on soit en 4/3 ou en 16/9. Il aurait cependant été appréciable de caler les jeux sur du 60 fps plutôt que sur du 30 fps pour les consoles, alors que les PCistes auront la chance d’avoir du 60 fps. Il aurait également été de mise de remastériser les cuts scène en CG de l’épisode 0 qui accuse pour le coup leur âge.
Cependant, les jeux conservent leurs forces graphiques de l’époque, la direction artistique n’ayant pas pris une ride, et ce malgré un lissage trop net sur les visages et un léger manque de détails sur les tenues en comparaison des standards actuels.
Notons également quelques problèmes graphiques inhérents aux jeux de base, comme des noirs peu profonds, des décors qui ont tendance à pixéliser, des environnements en précalculer qui malheureusement accusent un peu leurs âges, affichant un grain très présent.
Tous ces éléments ne nous font donc pas oublier que nous avons en main un classique en version HD et non un remake.
Certains apprécieront cependant ce charme légèrement vintage, alors que la nouvelle génération, habituée au produit AAA de ces dernières années, auront plus de mal, et ce malgré un travail de remasterisation de qualité.
Gameplay des années 30.
Et oui c’est ce que se diront les joueurs mettant pour la première fois les mains sur ces jeux.
Car les gamers des années 90, qui ont grandi avec les tout premier Resident evil, retrouveront bien vite leur marque dans ce gameplay bien vintage. Les jeux gardant ce côté maniabilité ancienne, et ce malgré de légers changements de gameplay, comme les mouvements basés non plus sur l’axe des personnages, mais sur l’angle de caméra (plus naturel je pense), gagnant ainsi en souplesse qui facilitera la prise en main pour les petits nouveaux, mais qui déroutera les anciens, comme moi, qui connaissaient la trajectoire pour esquiver zombie et chiens infectés par cœur. Cependant le Gameplay reste quasiment le même que celui des versions Gamecube.
Je ne parlerais donc pas non plus des contraintes d’inventaires, des infinis allers-retours, que tous les anciens Gamers connaissent (récupérer le rubis rouge aux RDC pour aller chercher la clé armure dans le bureau du deuxième étage, pour redescendre aux RDC pour prendre un disque dans un coffre pour aller dans les jardins pour ouvrir le hangar…), les séquences d’ouverture de porte ( que l’on ne peut passer), qui servaient à l’époque de phase de chargement, et les énigmes à tous les étages.
Ces éléments, Madeleine de Proust pour certains, rebuteront les joueurs des années 2000, habituées à des rythmes plus soutenus.
Le mot de la fin.
Pour conclure, cette remasterisation n’est pas de mauvaise qualité, tantôt travaillée (éclairages, personnages), tantôt passable (environnement…), elle réveillera le côté vintage des joueurs qui ont déjà traversé ces couloirs, alors que ceux qui ne les connaissent pas seront déroutés par les limitations des jeux de bases encore plus visibles maintenant qu’à l’époque.
Cependant, C’est les défauts qui font aussi le charme vintage de ces jeux, qui sont à mon sens une bonne occasion, pour une somme modique, de découvrir ou redécouvrir un standard vidéoludique, pour ceux qui n’ont plus les originaux.
Je rajouterai également la venue de nouvelles tenues ( sympathique), et de modes bonus, comme, par exemple, le mode Wesker pour la version 0, ou le mode chrono pour les speedrunner des premiers temps pour RE1.