Portages, remasters ou autres remakes sont presque devenus le symbole de la dernière génération de console. Même s’il peut paraître agaçant de voir autant de jeux déjà finis dans la ludothèque de notre PS4, je ne peux pas nier que la plupart du temps, ces annonces me font sourire, me rappellent les jeux que je n’ai pas eu la chance de tester à l’époque par manque de temps ou de moyens. Shadow of the Colossus, à l’instar d’Okami (sorti récemment et dont le test devrait être disponible très bientôt), fait partie des jeux datant de l’époque de la PS2 et dont la renommée n’a fait que grandir au fil du temps, pour offrir un statut de chef d’œuvre incontesté. J’avais donc beaucoup d’attente sur ce titre, et je vais maintenant pouvoir vous dévoiler mon ressenti.
Une aventure unique
Wander arrive sur une terre sacrée avec une jeune fille morte récemment dans ses bras et demande sa résurrection dans ce qui semble être un lieu de culte. Une mystérieuse voix lui répond qu’il devra alors venir à bouts des différents colosses qui peuplent ces vastes contrés et faire de grands sacrifices pour espérer rendre sa vie à la jeune fille. Accompagné de son fidèle cheval Agro et guidé par la lumière de sa lame sacrée, Wander va partir à la recherche de ces puissantes et mystérieuses créatures.
Dans Shadow of the Colossus, vous n’avez qu’un seul et unique but, détruire ces colosses répartis aux quatre coins de ces terres interdites. Il n’y a rien d’autre d’intéressant à faire et ce n’est pas un problème. Le jeu est centré sur ce qu’il veut nous montrer et cela nous aide à nous mettre dans la peau de ce héros, déterminé à tout faire pour faire renaitre la jeune fille. Chaque phase de jeu est alors divisée en deux parties, celle du chemin pour le rejoindre et le combat en lui-même. Malgré la direction indiquée par la lumière de la lame de Wander, il m’est arrivé plus d’une fois de me perdre sur le chemin et cela m’a même fait perdre mon envie de chercher plusieurs fois. Le monde de Shadow of the Colossus est très grand et comporte de nombreux obstacles. Presque tous les colosses sont dans des zones accessibles par un petit chemin unique dont il faudra trouver l’entrée et c’est la que ça m’est apparut plusieurs fois compliqué. Bien que la lumière de ma lame me montrait la direction à prendre, il m’est arrivé beaucoup trop de fois de longer les falaises ou les ravins sans trouver l’entrée et en galérant à dos de mon cheval dont les contrôles ne sont pas vraiment fait pour changer souvent l’angle de sa caméra.
La chute des colosses
Voici enfin venu le temps de parler du cœur du jeu, les combats contre ces impressionnantes créatures de pierre. Après avoir bataillé pour trouver la voie vers ces colosses, il faudra être inventif et inspiré pour pouvoir commencer à leur infliger des dégâts. Seul face à ces créatures beaucoup plus grande et puissantes que nous, c’est armé seulement d’un arc, d’une épée et d’un cheval qu’il faudra essayer de les faire chuter. Il faudra être habile avec la visée hasardeuse de l’arc et les contrôles du cheval pour combattre ces colosses dans de bonnes conditions. Chaque combat nécessite une tactique unique pour pouvoir escalader nos ennemis et atteindre leurs points faibles. Souvent, le plus dur sera justement de monter sur le dos de la bête et c’est une fois qu’on y est qu’on se rend compte que le jeu est génial. Quoi de plus beau que de se retrouver accroché à la fourrure d’un colosse volant au dessus d’un lac tout en essayant de batailler pour atteindre la destination souhaitée. On se sent si petit face à ces ennemis, même si on ne se sent presque jamais menacé car le jeu n’est au final, pas très compliqué.
Les combats et colosses sont beaux, c’est vrai. Beaux car ils sont magnifique, grandiose certes, mais aussi parcequ’ils dégagent aussi une immense tristesse. A chaque fois que nous plantons notre lame dans leur chair et que l’on voit nos ennemis saigner, ils se débattent et essaient de nous dégager, comme si il ne voulait pas nous nuire mais juste survivre et continuer à errer dans ces terres sacrées en paix. Et enfin, quand vient leur dernier soupir, on ne peut pas s’empêcher de se demander ce qu’ils ont fait pour mériter ça, leur chute est mise en scène pour ressentir une profonde tristesse. La musique d’une grande qualité et porteuses d’émotions, qui n’est d’ailleurs présente que lors des combats, est aussi là pour sublimer ces moments et ainsi alourdir notre peine et culpabilité.
Magnifique et vide
La refonte graphique de Shadow of the Colossus fait du bien. L’extrême beauté du titre saute aux yeux dès les premières minutes de jeu. Les paysages sont parfois vraiment surprenant, les panoramas sont magnifiques et chaque zone a sa propre identité. Le parcours pour atteindre les colosses est souvent un vrai régal pour les yeux. On se balade, sans musique, sans rencontrer personne, juste à dos de notre cheval pour atteindre l’endroit indiqué par notre mystérieux guide. Les arènes des boss sont aussi particulièrement belles et offrent en plus bien souvent des éléments avec lesquels il faudra interagir pour les vaincre. Malheureusement, et ce n’a rien à voir avec le remake, le jeu est tristement grand et vide. Seul les colosses, quelques rares lézards et oiseaux vivent dans ces terres interdites. Tuer les colosses signifie donc vider ce monde de toutes formes de vie. Éteindre un monde pour sauver une seule vie, est-ce vraiment juste ? L’histoire de ce jeu n’est pas très claire, et même en ayant terminé le jeu et en ayant reçu la clé de l’intrigue, pouvons nous vraiment trouver le sens de cette quête.
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[one_half]Les points positifs :
- Un jeu plein d’émotions
- Des combats impressionnants
- L’OST magnifique…
- Un beau remake
[/one_half][one_half_last]Les points négatifs:
- Les déplacements et combats à cheval
- Des décors tristement grands et vides
- … mais trop peu présente malheureusement
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